Lettre de Marguerite Audoux à Léon Werth
Auteur(s) : Audoux, Marguerite
DescriptionAnnonce de sa villégiature
Texte
Villa Esméralda
Boulevard des Anglais
Saint-Raphaël
Var
[Entre 1930 et 1932[1]]
Ma Suzanne et son Léon,
Je suis ici depuis une quinzaine. Je me sentais si mal fichue ces temps derniers que j'avais envie de fuir n'importe où. J'ai retrouvé ici un petit logement que j'aime, où je suis tout à fait bien et où, j'espère, me guéris[2] [sic] d'un malaise bien désagréable.
M. Audoux[1] Claude Werth a ajouté au crayon 1930 ? Le point d'interrogation est de mise. Il se pourrait, effectivement, que cette lettre fût rédigée l'une des deux années suivantes, où l'état de santé de la romancière est toujours fragile.
[2] Traduire : et où j'espère me guérir (ou : et où, j'espère, je me guéris). Contrairement aux erreurs d'orthographe, les solécismes sont relativement rares. Celui‑ci est à l'image du démantèlement psychosomatique.
[3] Léon Werth épouse Suzanne en 1922. Leur fils, Claude, naît en 1925.
Lieu(x) évoqué(s)Saint-Raphaël