Lettre de Louis Duval à Émile Zola du 21 août 1887
Auteur(s) : Duval, Louis (Louis Vallot)
Transcription
Texte de la lettreNew York, le 21 Août 1887
Monsieur Emile Zola (sic)
J’ai lu avec stupéfaction ce matin le télégramme annonçant votre « exécution » par M. Paul Bonnetain et quatre de ses amis, qui se piquaient d’être vos disciples.
Pourquoi ce revirement - voila (sic) ce que je ne puis comprendre & ne comprendrai jamais -. Ces messieurs se figurent-ils que cette lettre vous fera abandonner votre plan « Histoire Naturelle & Sociale d’une famille sous le second-empire » ?
« La Terre » _ que je ne connais pas encore _ forme le 15e volume des « Rougon-Macquart », et ce n’est pas tout. Cette Etude (sic), doit avoir été, _ comme les précédentes _ consciencieusement faite ; de quelle débâcle littéraire MM. Bonnetain & Cie veulent-ils donc parler ?
Pour moi qui ai toujours aimé le Naturalisme, et qui, ici, m’efforce de le défendre – en l’expliquant – dans les publications américaines, permettez-moi, Monsieur Zola, de me compter parmi vos disciples.
Je vous envoie « A Woman’s heart » traduction en anglais d’ « une Page d’Amour ».
Le traducteur a assez bien rendu votre pensée lorsqu’il traduit mot à mot ; mais lorsqu’il ne comprend pas et qu’il arrange « à sa manière »- ça ne va plus ; enfin ou (sic) cela se corse, c’est lorsqu’il passe sous silence deux et trois admirables pages descriptives ! Peut être trouve-t-il que ça fait longueur !! (sic)
Cependant voila (sic) un roman qui a été lu, que les critiques américains ont jugé. Mais que jugent-ils ? Votre œuvre _ Non _ Simplement, une traduction mauvaise, puisqu’elle n’est pas fidèle à l’œuvre. En un mot une traduction d’où votre talent est exclu.
Réfuter ces jugements voila (sic) ce à quoi je m’attache dans mes causeries littéraires.
Agréez, Monsieur Zola, els salutations de votre dévoué et sincère
Signature : Louis Vallot
Post Office
Braniche G
New York
Monsieur Emile Zola (sic)
J’ai lu avec stupéfaction ce matin le télégramme annonçant votre « exécution » par M. Paul Bonnetain et quatre de ses amis, qui se piquaient d’être vos disciples.
Pourquoi ce revirement - voila (sic) ce que je ne puis comprendre & ne comprendrai jamais -. Ces messieurs se figurent-ils que cette lettre vous fera abandonner votre plan « Histoire Naturelle & Sociale d’une famille sous le second-empire » ?
« La Terre » _ que je ne connais pas encore _ forme le 15e volume des « Rougon-Macquart », et ce n’est pas tout. Cette Etude (sic), doit avoir été, _ comme les précédentes _ consciencieusement faite ; de quelle débâcle littéraire MM. Bonnetain & Cie veulent-ils donc parler ?
Pour moi qui ai toujours aimé le Naturalisme, et qui, ici, m’efforce de le défendre – en l’expliquant – dans les publications américaines, permettez-moi, Monsieur Zola, de me compter parmi vos disciples.
Je vous envoie « A Woman’s heart » traduction en anglais d’ « une Page d’Amour ».
Le traducteur a assez bien rendu votre pensée lorsqu’il traduit mot à mot ; mais lorsqu’il ne comprend pas et qu’il arrange « à sa manière »- ça ne va plus ; enfin ou (sic) cela se corse, c’est lorsqu’il passe sous silence deux et trois admirables pages descriptives ! Peut être trouve-t-il que ça fait longueur !! (sic)
Cependant voila (sic) un roman qui a été lu, que les critiques américains ont jugé. Mais que jugent-ils ? Votre œuvre _ Non _ Simplement, une traduction mauvaise, puisqu’elle n’est pas fidèle à l’œuvre. En un mot une traduction d’où votre talent est exclu.
Réfuter ces jugements voila (sic) ce à quoi je m’attache dans mes causeries littéraires.
Agréez, Monsieur Zola, els salutations de votre dévoué et sincère
Signature : Louis Vallot
Post Office
Braniche G
New York
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