Godin accuse réception de la lettre de Cacheux du 26 avril et lui annonce qu'il lui fera prochainement réponse. Il évoque un projet de planchers sur poutrelles métalliques pour l'aile droite du Familistère. Godin pense que de tels planchers sont beaucoup plus sonore que les plancher en bois, surtout s'ils sont revêtus d'un carrelage au lieu d'un parquet. Godin demande à Cacheux de l'informer sur ce qui a été fait pour remédier à cet inconvénient. Il fait référence au remplissage entre poutrelles par le moyen de poteries ou de briques creuses réalisé à Paris, d'un prix inabordable pour le Familistère. Il indique qu'il lui faut trouver un moyen pour éviter que le béton des planchers ne communique trop facilement le bruit. Il lui demande de lui communiquer le poids des poutrelles de 6 mètres de long ordinairement employés pour les planchers et à quelle distance il faut les placer l'une de l'autre.

Godin répond aux questions posées sur le Familistère par Émile Cacheux dans sa lettre du 24 avril 1877. Les coûts de construction : 760 000 F pour les immeubles d'habitation et 300 000 pour les bâtiments annexes. Population du Familistère : 860 personnes vivant dans 328 logements. Frais d'entretien : de 3 à 4 000 F par an. Impôts : impôts fonciers de 1 075,05 F ; impôts des portes et fenêtres de 878,60 F. Amortissement : facultatif. Alimentation en eau : une pompe fonctionnant 8 heures par jour élève 30 000 litres par jour dans les réservoirs ; 20 litres par jour pour les besoins de chaque personne. Assurances : comprises dans le loyer. Les fosses communiquent avec la rivière par des conduites souterraines. Godin suppose que Cacheux a reçu les tarifs de ses produits. Dans le post-scriptum, Godin transmet les compliments de son fils Émile.

Godin accuse réception de la lettre de Cacheux du 12 octobre et des estampes qui l'accompagnaient. Godin signale des erreurs dans le dessin et la légende des estampes. « En réponse à la question que vous me faites concernant l'entretien d'une famille d'ouvriers, il n'est pas possible d'y répondre parce que les avantages du Familistère ne se chiffrent pas ; on en jouit, voilà tout. »