Godin informe Desmasures qu'il a écrit au préfet de l'Aisne au sujet de Vasseur mais qu'il n'a pu lui parler. Il l'informe également que la question du chemin de fer dont il s'inquiète a été présentée sans succès par Bailly au conseil général de l'Aisne.

Godin avertit Ganault qu'il se rendra à Laon le mardi 3 février et qu'il sera heureux de le voir à la préfecture pour consulter les documents d'enquête et étudier l'avant-projet de l'ingénieur pour la ligne du Cateau à Saint-Erme et le projet définitif, que l'ingénieur en chef lui a permis de consulter. Godin rapporte à Ganault qu'une réunion s'est tenue la veille à Guise en présence du préfet, non pour discuter du tracé à travers la ville de Guise, mais pour obtenir le concours financier des communes ; il lui explique qu'il a été à cette occasion sollicité pour une subvention de 25 000 F, qu'il a indiqué qu'il pourrait verser davantage à la condition que le tracé évitât le malheur public de 5 passages à niveau, que Menche de Loisne fut invité à parler du chemin de fer par le préfet, qu'il a répondu en montrant les avantages du tracé sous le faubourg de Villers, mais que le préfet et Menche de Loisne ont un parti pris. Godin remercie Ganault de lui prêter son concours auprès de la commission d'enquête et auprès du ministre Varroy.

Sur l'implantation de la gare de chemin de fer de Guise. Godin confie à Ganault que la suite administrative donnée à l'enquête sur le chemin de fer du Cateau à Laon le préoccupe et qu'il craint que le préfet veuille escamoter l'affaire en la présentant en avril au conseil général « avec tout l'art jésuitique possible ». Il affirme qu'il faut aller voir le ministre pour parer les manœuvres du préfet et des bonapartistes. Sur un tracé de la voie de Tupigny aux Coutures par Lesquielles. Godin demande à Ganault d'acquérir pour lui deux volumes des sessions du conseil général d'avril et août 1872 qu'il a égarés.

Sur l'implantation de la gare de chemin de fer de Guise. Godin se plaint de l'acharnement administratif contre la ville de Guise et contre lui en particulier à propos de l'implantation de la gare de Guise, question que le préfet entend porter devant le conseil départemental mais aussi auprès de la commission d'enquête du département du Nord. Il demande à Ganault de venir à Guise pour en parler avec lui.

Sur le tracé dans Guise de la ligne de chemin de fer de Valenciennes à Laon. Godin souhaite voir Ganault. Il craint que le préfet fasse traîner les choses pour obtenir en août un vote du conseil général de l'Aisne favorable au tunnel sous le fort de Guise : « S'il en est ainsi, il est temps de mettre le feu à la mèche. » Il propose de publier un article sur le sujet dans Le Devoir et de diffuser le mémoire rédigé pour le ministre des Travaux publics à tous les membres du conseil général. Il demande à Ganault si le Courrier de l'Aisne peut publier également des articles sur le sujet.

Sur le tracé dans Guise de la ligne de chemin de fer de Valenciennes à Laon. Godin communique à Tisserant une lettre du ministère qui ne donne pas droit à ses réclamations. Godin accuse le préfet de faire traîner les études pour obtenir en août 1880 le consentement du conseil général au tracé en tunnel sous le fort de Guise favorable à la compagnie du chemin de fer de Saint-Quentin à Guise.

Sur le tracé dans Guise de la ligne de chemin de fer de Valenciennes à Laon. Godin évoque les manœuvres du préfet de l'Aisne pour faire adopter par le conseil général le percement d'un tunnel sous le fort de Guise. Godin regrette qu'on cherche à transformer une affaire d'intérêt public en une affaire dans laquelle son intérêt personnel est engagé. Il avertit Ganault qu'il ne se rendra pas à la session du conseil général pour ménager sa santé et parce qu'il doit aller à l'étranger. Il se demande s'il faut envoyer sa brochure sur le sujet aux membres du conseil général.

Sur la construction du pont du Familistère sur l'Oise. Le chef de bataillon du génie de La Fère a établi le 6 août 1880 une contravention à l'encontre de Godin. Godin lui explique qu'il a été autorisé le 14 juin 1880 à construire un pont sur l'Oise en remplacement du pont en bois, que le préfet, alerté par lui après réception de la contravention, lui a répondu que Menche de Loisne était absent, et que les travaux sont arrêtés en attendant la décision de la commission mixte. Il fait valoir le préjudice subi à cette occasion par l'usine du Familistère.

Sur le tracé de la ligne de chemin de fer de Valenciennes à Laon. Godin dénonce le projet du préfet de l'Aisne et de l'ingénieur en chef pour le tronçon de ligne de Guise au Cateau. Il lui demande si la question peut être examinée par la commission des chemins de fer de la Chambre des députés que préside Latrade, et il lui signale que Lesguillier, directeur des Chemins de fer de l'État et conseiller général de l'Aisne, connaît le sujet. Il lui adresse le mémoire qu'il a envoyé au Conseil général des ponts et chaussées.

Sur le tracé de la ligne de chemin de fer de Valenciennes à Laon. Godin adresse à Sarrien le relevé des transports de marchandise en gare de Guise. Il demande à Sarrien de lui permettre de réfuter auprès de la commission des chemins de fer de la Chambre des députés les arguments erronés avancés par le préfet de l'Aisne et l'ingénieur en chef des ponts et chaussées de l'Aisne qui se trouvent depuis plusieurs jours à Paris.

Sur le tracé de la ligne de chemin de fer de Valenciennes à Laon. Godin a appris que le préfet de l'Aisne et l'ingénieur en chef des ponts et chaussées de l'Aisne sont à Paris depuis plusieurs jours : Godin regrette de ne pouvoir donner au ministre les éclaircissements sur les inconvénients de leur projet de chemin de fer dont le tracé est plus long de 3 600 m, dont le coût est plus important, qui coupe la ville de Guise en deux et sacrifie une des plus grandes industries de France. Il demande audience au ministre.

Sur le tracé de la ligne de chemin de fer de Valenciennes à Laon. Godin envoie à Ganault des documents qu'il a déjà adressés à Edmond Turquet, au ministre [des Travaux publics] et aux membres de la commission des chemins de fer de la Chambre des députés. À propos d'un événement au conseil municipal de Laon : Godin se demande s'il ne devrait pas informer le ministre des Travaux publics de la manière d'agir du préfet de l'Aisne et de Menche de Loisne.

Godin informe l'inspecteur d'académie qu'il ne pourra présider la commission d'examen du certificat d'études le 14 août prochain car il est convoqué ailleurs par le préfet de l'Aisne.