Godin estime que l'opinion publique réprouve le coup d'État parlementaire qui vient d'avoir lieu. Les républicains conservateurs modérés méprisent les actes du gouvernement, tandis que les cléricaux, les orléanistes et les bonapartistes gardent le silence. Sur la construction de l'école normale de Laon : il indique à Turquet que sa présence dans l'Aisne n'aurait pas d'intérêt pour l'opinion publique, mais qu'il serait utile qu'il assistât à la réunion de la commission d'étude du projet d'école normale le vendredi 1er juin suivant.

Godin explique à Guillon qu'il ne peut lui rendre le service de recommander son gendre à monsieur Turquin, conseiller général et concessionnaire du chemin de fer de la vallée de la Serre, car Turquin est un monarchiste clérical. Il explique également à Guillon qu'il ne peut lui offrir un emploi car les événements politiques du 16 mai ont perturbé les affaires et rendu inutile la moitié de son personnel. Il lui envoie un portrait photographique en échange du sien.

Godin accuse réception de la lettre de Doyen du 20 février 1878 demandant à venir habiter au Familistère et à obtenir un emploi pour lui et ses enfants. Godin lui explique que la crise du 16 mai rend la chose difficile, que pour habiter au Familistère, il faut être capable d'un travail productif, qu'on ne fait pas d'ébénisterie dans l'usine et que le modelage s'y fait d'une manière particulière que son fils ne connaît peut-être pas. Godin demande à Doyen s'il est comptable, quels appointements il demanderait et s'il peut lui fournir des références. Il lui retourne une lettre de Leymarie.

Godin remercie Bertrand pour l'envoi de cinq volumes de la Bibliothèque populaire. Il lui envoie une série d'ouvrages. Bertrand lui a demandé l'autorisation de republier des volumes : il lui demande s'il s'agit des ouvrages de la « Bibliothèque démocratique », réduite à disparaître sous les coups des gouvernements du 14 mai 1873 et du 16 mai 1877, ou s'il s'agit des études sociales. Il lui accorderait l'autorisation si les volumes sont réédités sans autres changements que ceux qu'il aurait consentis. Il lui confirme que Rouanet, qui lui envoie ses amitiés, est au Devoir.