Auteurs : Lesuire, Robert-Martin (1736-[1815])

Transcriptions
L’amour eût pu me rendre heureux
En formant une douce chaîne.
Mais envers moi trop rigoureux
Il fait hélas toute ma peine.
L’objet qui sut fixer mes vœux (Bis)
Voudrait qu’à ma vive tendresse
Je réunisse la richesse.
Et c’est précisément une chose que le ciel a oublié de faire pour Arlequin. Les dons qu’il a reçus de la fortune ne sont pas nombreux, aussi est-il bien quitte envers elle des devoirs de la reconnaissance.
J’ai pour patrimoine
La queue d’un lapin
Avec une panse de moine
L’air vif et lutin.
Mon beau ceinturon,
Et mon pantalon,
Mon gilet rond,
Forment l’équipage
De maitre Arlequin ;
Mais j’ai de plus pour héritage
*Un* nez de Carlin.
Il y a de ces gens qui prétendent que la fortune va trouver ceux qui ne la cherchent pas. Moi, j’ai toujours eu la sottise de courir après elle sans la rencontrer. Aussi maintenant je vais l’attendre avec toute l’indifférence d’un sage qui se dégage des vanités du monde. Cette attitude plus calme me laissera d'ailleurs le loisir de former des projets moins aventureux.
Par exemple, quand je réfléchis sur les pénibles efforts qu’on a faits jusqu’ici pour soumettre l’Angleterre notre implacable ennemie, et que je passe en revue les divers procédés qu’on a employés pour se frayer
Informations sur cette page
- Obitz-Lumbroso, Bénédicte (responsable scientifique)
- Walter, Richard (édition numérique)