[1599_TJI_Coust] 001 Estime qui voudra, la vie heureuse

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Incipit non moderniséEstime qui voudra, la vie heureuse

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Collection Édition : 1579 - Pontoux, Œuvres - Rigaud

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[1579_Oeu_Pon] 330 Estime qui voudra, la vie heureuse

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Date1582

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RemarquesLes strophes de cette pièce sont précédées de la mention : "Ils se peunent [[peuvent]] chanter à la mode des vers Italiens."

Transcription du poème

TexteEstime qui voudra, la vie heureuse,Franche & libre & dehors, de peine dure,De n’estre point le cerf, d’une amoureuse.

Quant à moy je croy estre en sepulture,

Tous cœurs ausquels amour ne fait demeure,Et n’y veut distiller sa vive cure.

Se peine qui voudra qu’à chacune heure,

Que les plaisirs d’amour succent nostre ame,A faire nous laissions chose meilleure.

Quant à moy si j’avois eu de Madame

Ce credit de baiser sa belle bouche,Je ne voudroy gouster d’autre ciname.

{A2v}Chagrine qui voudra & soit farouche,

Qu’apres long travail & longue peine,Rarement le plaisir d’amour nous touche.

Car par moy je sçay bien qu’à joye pleine

Nous ne pouvons aller par voye austere,Si l’obstiné vouloir ne nous y meine.

Et pense qui voudra qu’en tel affaire,

Quelque temps & labeur qu’on y despende,On n’aye en fin que dueil pour tout solaire.

Car par moy je sçay bien si l’œil amende

D’un sousris tout le mal qu’un desdain donneC’est pour le plus grand bien qu’amour nous rende.

Soit d’avis qui voudra, qu’on abandonne

Mille dons de l’esprit & de fortune,Cependant qu’à l’amour l’homme s’adonne.

Quant à moy, puis que suis cher tenu d’une,

Qui est tout mon honneur & richesse,A autruy je ne porte envie aucune.

Souvienne à qui voudra de la tristesse,

Et du dueil que l’on a pour recompenceDe servir loyaument une maistresse.

Quant à moy je n’ay point de souvenance,

De mal aucun d’amour qui me tourmente,Je ne sens que plaisir qui me devance.

{A3r}Et croye qui voudra que qui s’arreste

A l’amour tout le temps de sa jeunesse,Un tardif repentir en fin s’appreste.

Quant à moy jusqu’au bout de ma vieillesse,

J’aymeray de bon cœur celle qui m’ayme,Et s’il advient qu’un jour je la delaisse,Tranche ma vie alors la Parque blesme.

Emplacement du poème

Rang dans le recueiln° 001

FoliotationA2r, A2v, A3r

Présentation typo-iconographiquePas d’illustration

Informations sur la notice

Contributeur(s)Campanini, Magda

ÉditeurÉquipe Joyeuses inventions ; EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle)

Mentions légales

Fiche : Équipe Joyeuses inventions ; EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l’Identique 3.0 (CC BY-SA 3.0 FR)
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Notice créée par Équipe Joyeuses Inventions Notice créée le 22/06/2017 Dernière modification le 04/11/2021