Archives Marguerite Audoux

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Collection : 1920

Collection : 1920
Auteur : Audoux, Marguerite
Archives Marguerite Audoux
Demande de révision par un lecteur de ses deux manuscrits

Collection : 1920
Auteur : Audoux, Marguerite
Archives Marguerite Audoux
Correction des épreuves de L'Atelier de Marie-Claire - Marcel Ray - Paul d'Aubuisson - Demande de traduction espagnole

Collection : 1920
Auteur : Audoux, Marguerite
Archives Marguerite Audoux
Sur la restitution de deux manuscrits de L'Atelier à Fasquelle - Suzanne - Questions de santé

Collection : 1920
Auteur : Audoux, Marguerite
Archives Marguerite Audoux
Parution et envoi de L'Atelier - Monsieur Madeleine - Question du titre - Lette - Venue d'un autre enfant - Paul

Collection : 1920
Auteur : Audoux, Marguerite
Archives Marguerite Audoux
Demande de restitution d'une page manuscrite

Collection : 1920
Auteur : Audoux, Marguerite
Archives Marguerite Audoux
Huguette et Jacques Lelièvre - Paul d'Aubuisson - 8e mille et réception de L'Atelier de Marie-Claire - Lettre d'Émile Fabre - Rouché

Collection : 1920
Auteur : Audoux, Marguerite
Archives Marguerite Audoux
Carte postale amicale

Collection : 1920
Auteur : Audoux, Marguerite
Archives Marguerite Audoux
Signatures d'exemplaires

Collection : 1920
Auteur : Audoux, Marguerite
Archives Marguerite Audoux
Fille d'institutrice, Marcelle Chasteau, qui deviendra Marcelle Tinayre (1870-1948), commence à composer des vers en alexandrins à l'âge de neuf ans. Dans sa quinzième année, elle envoie un petit poème à Victor Hugo, qui la convie avenue d'Eylau et lui dit : « Vos vers sont charmants et vous aussi. Vous avez beaucoup de talent[1]. » Puis elle poursuit des études qui la mènent au baccalauréat (le jour de l'oral du premier bac, elle est la seule de son sexe). À dix-neuf ans, elle se marie avec le graveur Julien Tinayre, qui la déçoit rapidement. En 1893, La Vie populaire et Le Monde illustré font paraître ses premières nouvelles signées d'un pseudonyme masculin, Gilbert Doré. Puis c'est dans La Fronde de Marguerite Durand qu'elle continue, en 1897, de publier d'autres récits brefs. La même année, Juliette Adam, directrice de La Nouvelle Revue, confie le manuscrit du premier roman, Avant l'amour, de nouveau proposé sous une signature masculine, à Alphonse Daudet, qui donne son verdict : « Ce jeune homme a de l'inexpérience, mais un grand don de romancier et beaucoup de talent, publiez le livre. ». Il le sera au Mercure de France. De nombreux autres suivront, qui rejoindront le propos féministe des conférences données dans les locaux de La Fronde, et dont la thématique est proche de celle de Marguerite Audoux : la grande affaire est le rôle joué par la femme dans le mariage, dont Marcelle Tinayre dénonce l'hypocrisie. Le début de La Rebelle peut résumer son sentiment sur la question : « Je ne peux pas vivre sans bonheur. Et la volupté du sacrifice ne me suffit pas… Je ne suis pas une sainte ; je ne suis pas une héroïne : je suis une femme, très femme… » Un autre passage annonce La Vagabonde de Colette : « être seule, ne dépendre que de moi, élever mon fils et me moquer du reste ! C'est presque le bonheur… » Profession de foi qui pourrait être également revendiquée par l'auteur de Marie‑Claire, mère adoptive, parmi d'autres, de son cher Paul d'Aubuisson. Quand Marguerite Audoux envoie L'Atelier de Marie‑Claire à Marcelle Tinayre, en 1920, celle‑ci ne peut qu'être sensible aux sinistres paroles du non moins sinistre Clément, le neveu de la patronne de l'atelier : « ‑ Je vois bien que vous ne m'aimez pas. Mais qu'est‑ce que cela fait ? Vous m'aimerez quand nous serons mariés. / Je voulus lui répondre, mais il tenait son visage si près du mien qu'il me semblait qu'il n'y aurait pas assez de place pour mes paroles. Son souffle me donnait chaud aux joues, et sa main était très lourde à mon épaule[2]. » L'auteur de La Maison du péché dut aussi compatir à l'effroi de l'héroïne qui, une trentaine de pages plus loin, fait ce cauchemar : « Cette nuit‑là, je rêvai que Clément m'avait fait monter sur le siège d'une toute petite charrette, où il n'y avait de place que pour un seul. J'étais si serrée entre lui et la ridelle que j'en perdais le souffle. Clément ne se doutait de rien. Il tenait les guides à pleines mains et lançait hardiment le cheval sur un chemin tout encombré de bois coupé. La voiture restait d'aplomb et la bête bien tenue ne trébuchait pas, mais voilà qu'au tournant d'un petit pont, le chemin se fermait brusquement en cul‑de‑sac, et avant que Clément ait pu arrêter son cheval, il s'abattait lourdement et la charrette culbutait[3]. » La charrette à une place qui culbute, quelle meilleure allégorie du mariage pour les deux femmes ? Même si pour l'une cette institution représente un échec, et pour l'autre une pathétique impossibilité.
En 1933, Marcelle Tinayre prend la direction de La Nouvelle Revue féminine, à laquelle s'associent notamment Gabrielle Réval [voir la lettre 353], François Mauriac, Maurice Lavedan et Fernand Gregh [voir la note 9 de la lettre 76].
La correspondance privée de Marcelle Tinayre ne pourra être compulsée aux Archives de la Corrèze qu'en 2048.
[1] Tinayre (Marcelle), Mémoires d'enfance et d'adolescence, manuscrit inédit dactylographié par son fils Noël, et repris par Nadine Brissard, t. 1, p. 66.
[2] Audoux (Marguerite), L'Atelier de Marie‑Claire (1920), Grasset, Les Cahiers Rouges, 1987, p. 129.
[3] Ibid., p. 164‑165.


Collection : 1920
Auteur : Audoux, Marguerite
Archives Marguerite Audoux
Dans son aimable missive du 9 septembre 1994, où il nous joint copie des six lettres d'Émile Guillaumin, David Roe nous renseigne ainsi :

« Les archives Émile Guillaumin conservent cinq lettres de la romancière, ou plus exactement, trois lettres de deux ou trois pages[1], deux cartes postales[2] et une carte de visite non datée. Les lettres de Guillaumin semblent perdues.
Si les lettres, datées entre 1920 et 1922, semblent fixer les rapports entre les deux écrivains du peuple fermement dans l'après‑guerre, deux des cartes témoignent d'un contact épistolaire bien antérieur.
On sait d'après le livre de Guillaumin sur Philippe[3] que celui‑ci avant sa mort lui avait parlé de Marguerite et ses premiers écrits. En juin 1910, Guillaumin évoquait assez longuement pour Charles Bruneau[4] sa lecture de Marie‑Claire, qui venait de paraître en feuilleton dans La Grande Revue, à laquelle lui aussi collabora. Il trouvait la troisième partie «un peu moins naturelle» que les autres, et louait surtout, dans la forme, «cette façon d'évoquer les choses sans les dire tout à fait.» Il disait avoir connu «depuis longtemps certains épisodes de l'œuvre par le pauvre Charles‑Louis Philippe», mais s'étonnait un peu de ses «grandes qualités de conteuse», ayant vu chez Mme Philippe une lettre d'elle «quelconque et bourrée de fautes d'orthographe[5]». »
[1] Lettres 278, 286 et 291
[2] Lettres 174 et 333
[3] Guillaumin, Émile, Charles‑Louis Philippe, mon ami, Grasset, 1942
[4] Voir Cent dix‑neuf Lettres d'émile Guillaumin (dont 73 inédites) (1894‑1951), éditées par Roger Mathé, Klincksieck, 1969, p. 86‑89 (lettre 27, du 22 juin 1910, de Guillaumin à Charles Bruneau).
[5] Ibid., p. 88.


Collection : 1920
Auteur : Audoux, Marguerite
Archives Marguerite Audoux

Suzanne Werth, née Canard (1888 – 1949) sculpteur, décoratrice et résistante à partir de 1942, est l’épouse de Léon Werth. (à ne pas confondre avec l’autre Suzanne, la sœur de Léon Werth).

Paul d’Aubuisson (1906-1990) est l’ainé de ses trois petits-neveux et fils adoptifs.

Collection : 1920
Auteur : Denis, Léon
Archives Marguerite Audoux
Cette lettre de Léon Denis (sur lequel on ne possède aucun renseignement autre que ce qui transparaît dans sa correspondance), ainsi que les deux suivantes (276 et 277) s'inscrivent dans le courrier des lecteurs.


Collection : 1920
Auteur : Denis, Léon
Archives Marguerite Audoux
Annnonce d'une réponse

Collection : 1920
Auteur : Denis, Léon
Archives Marguerite Audoux
Arguments en faveur de sa future œuvre - Propos badins et amicaux, notamment sur l'argent

Collection : 1920
Auteur : Fabre, Émile
Archives Marguerite Audoux

Né à Metz le 24 mars 1869 et mort le 25 septembre 1955, Émile fabre, fils d'un régisseur de théâtre, monte à Paris pour devenir, en tant qu'auteur (révélé par Antoine), l'un des principaux représentants du courant réaliste. Il administre la Comédie française de 1913 à 1936 et, en 1916, fonde le fameux Théâtre aux armées, dont la première représentation, le 9 février 1916, a lieu dans une grange de la région de Beauvais avec Béatrix Dussane, Henry Mayer et Julia bartet (dont on avait parlé en février 1911, puisqu'elle jouait à la Comédie française dans Après moi d'Henri Bernstein, la pièce qui suscita des manifestations de l'Action française et vingt‑sept arrestations avant d'être retirée de l'affiche). On notera deux galas de soutien pour ce Théâtre aux armées : le premier le 27 décembre 1916 à l'Opéra comique (Saint‑Saëns y dirige sa Marche héroïque et Gabriel Signoret et Antoine se produisent dans un acte écrit par Tristan Bernard) ; le second en janvier 1917 – on y joue Pour le front, et Réjane interprète La Victoire en chantant. Voir Mémoires du XXe siècle, Bordas, tome deuxième (1910‑1919), 1991, p. 219 (sur cette même page, une gravure montre des actrices en costume donnant des fleurs aux soldats).

Collection : 1920
Auteur : Fournier, Albanie
Archives Marguerite Audoux
Remerciements pour L'Atelier de Marie-Claire - Alain-Fournier - Critique mitigée du livre reçu

Collection : 1920
Auteur : Lapaire, Hugues
Archives Marguerite Audoux
Natif de Sancoins, comme Marguerite Audoux, Hugues Lapaire (1869‑1967) a d'autres points communs avec la romancière : à cinq ans, il est orphelin de père et de mère, et doit aller habiter, avec sa sœur aveugle, chez les grands‑parents maternels à la « maison au perron » (titre d'une œuvre autobiographique), sise faubourg de Nevers (aujourd'hui rue Maurice‑Lucas), la même rue que celle où Marguerite Audoux vécut ses premières années. Rétif à l'institution scolaire, il claque la porte du lycée, mais s'inscrit néanmoins dans une boîte à bachot qui lui permet d'avoir son diplôme et de suivre en Sorbonne des études de lettres égayées par une vie estudiantine mouvementée. On retrouve le fervent régionaliste aussi bien chez l'écrivain que chez le journaliste, qui n'hésite d'ailleurs pas – et ses écrits sur Marguerite Audoux le prouvent – à instiller sa propre fantaisie dans la réalité des faits.

Notons en effet qu'Hugues Lapaire est l'auteur d'un article paru dans Le Berrichon de Paris du 16 septembre 1912. Ces lignes seront réutilisées, pour la partie consacrée à la romancière, dans les Portraits berrichons précités. La page 220 laisse apparaître les deux mêmes erreurs que dans l'article : Francis Jourdain devient Frantz Jourdain (le père du premier), et, à propos de la fin de l'épisode solognot, l'éviction de la ferme de Berrué (à cause de l'idylle entre Henry Dejoulx et la bergère) est ainsi transformée : « Elle est mince et très délicate, aussi les braves gens chez qui elle se trouve en condition ne peuvent la garder. Elle retourne à l'Hôpital, où elle reste jusqu'à dix‑huit ans, époque où elle vient à Paris. » Dans les pages suivantes, d'autres évocations trahissent la veine poétique du journaliste qui relate les affres de la création allant jusqu'à la tentation du suicide (p. 221), ou encore (p. 225) un dialogue peu vraisemblable, dans le fond et la forme, avec André Gide :
« Le maharajah de la Nouvelle Revue française a daigné gravir ses six étages ! ce personnage lui parut gonflé de prétention. Il lui dit sur un ton assez désagréable :
‑ Vous avez de la chance que l'on vous fasse passer par le grand escalier !
‑ Vous eussiez préféré, monsieur, lui répondit‑elle, que je prisse l'escalier de service ? Je ne suis pas assez reluisante à vos yeux, sans doute, pour me permettre le même chemin que vous ? Si cela vous offusque, tant pis ! Toute fille du peuple que je suis, je prends le grand escalier ! »


Collection : 1920
Auteur : Viollis, Jean
Archives Marguerite Audoux
Jean Viollis (1877-1932) est le pseudonyme d'Henri Ardenne de Tizac. Né dans une famille issue de la noblesse du Rouergue, il monte à Paris après avoir entrepris des études de droit et de lettres. C'est là qu'il entre, en 1902, dans la fonction publique, comme chef‑adjoint du cabinet de Joseph Chomié, ministre de l'Instruction Publique et des Beaux‑Arts. En 1905, il est nommé conservateur au Musée d'art asiatique Cernuschi. Il est deux fois en lice pour le Goncourt. La première fois, en 1908, il échoue de peu, présenté par Jules Renard pour Monsieur le Principal (cinq voix sur dix au deuxième tour, mais la voix du Président l'emporte et c'est Miomandre qui est lauréat). La seconde fois, en 1913, il est tout de suite éliminé, avant une lutte interminable entre Léon Werth et Alain-Fournier. (C'est un outsider proposé par Lucien Descaves, Marc Elder, qui l'emporte au onzième tour avec Le Peuple de la mer).
Notons que Jean Viollis est un ami de longue date de l'auteur de Bubu de Montparnasse. Son nom apparaît parfois dans les lettres de Charles‑Louis Philippe à Emma Mc Kenty. Viollis a donné un article sur Philippe dans Vers et Prose, n° 20, mars 1910, p. 44‑48.
Sur Jean Viollis, voir le P.S. de la lettre 71

Andrée Viollis (1870‑1950), née Andrée Jacquet de la Verryère, seconde épouse du précédent, a donc pris comme pseudonyme (et nom de famille) celui‑là même de son mari. Journaliste célèbre de l'époque, elle est plusieurs fois aux côtés de Léon Werth dans ses luttes antifascistes et anticolonialistes : il a écrit Cochinchine en 1926 ; elle écrit Indochine SOS en 1935. Elle y dénonce notamment la torture arbitraire exercée par des légionnaires. Andrée Viollis conclut son avant‑propos en écrivant : « On m'a [...] reproché de faire œuvre antifrançaise en publiant au grand jour les erreurs et les scandales dont l'Indochine est le théâtre. Je viens de dire les hésitations et les scrupules qui m'ont longtemps retenue. Si cependant on persiste encore à estimer que c'est desservir la France que de servir la vérité, j'accepte volontiers le blâme. » Elle rédige aussi des articles sur notre romancière : « Marguerite Audoux conte la merveilleuse histoire de Marie‑Claire », in Les Nouvelles littéraires, 1926 ; et « Marguerite Audoux », in Le Petit Parisien, 21 janvier 1929.
Voir Renoult, Anne, Andrée Viollis, une femme journaliste, Presses de l'Université d'Angers, 2004 [Prix Mnémosyne 2003]

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