Archives Marguerite Audoux

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Carte de visite de Marguerite Audoux à Louis Pergaud

Auteur(s) : Audoux, Marguerite

DescriptionExcuses
Texte

[Paris, 6 janvier 1911]

Je vous prie, Monsieur, de bien vouloir accepter toutes mes excuses au sujet d'une appréciation sur votre livre, que Paris‑Journal a publiée comme venant de moi et où mes paroles ont été entièrement dénaturées[1].
Je viens seulement de commencer la lecture de De Goupil à Margot que vous avez eu la gentillesse de m'envoyer et je me ferai un plaisir de vous envoyer à mon tour Marie‑Claire si vous le désirez. Agréez, je vous prie, Monsieur, mes meilleurs sentiments.

Marguerite Audoux


[1] Article où la romancière aurait affirmé que Pergaud aurait un « français désagréable ». Voir supra la partie "NOTES"

Notes
Le numéro 11 du Bulletin des Amis des Charles –Louis Philippe, qui porte à notre connaissance cette lettre, précise les conditions qui en motivèrent l'envoi :
« Le 1er janvier 1911, un correspondant de Paris‑Journal publie l'écho suivant :
«Avec quelque malice, nous interrogeons Marguerite Audoux sur les romans qui disputèrent à Marie‑Claire les prix Goncourt et Vie Heureuse.
‑ Le plus redoutable, dit‑elle, ne s'était pas mis sur les rangs. D'ailleurs son roman n'a paru que dans la Nouvelle Revue française, c'est Fermina Marquez de Valery Larbaud.
Pour les autres, je suis loin de les connaître tous, mais je veux bien vous dire ceux dont la lecture m'a plu. Eh bien, j'ai pris plaisir à lire l'étude de Thierry, L'Homme en proie aux enfants, et Le Muletier et son mulet de Ménabréa.
J'ai commencé les histoires de bêtes (De Goupil à Margot) de Pergaud ; cela ne manque pas d'intérêt, mais je trouve son français désagréable.» »
C'est donc la fin de ce compte rendu journalistique qui motive la présente carte.
On notera d'ailleurs que dans la lettre 63 du 7 novembre 1910 (de la romancière à Larbaud), se produit le phénomène inverse : Ménabréa n'y est guère ménagé, contrairement à ce que présente l'interview de Paris‑Journal. Il convient donc de demeurer prudent quant à la véracité de ce qu'affirment les uns et les autres, et ne pas conclure systématiquement à l'affabulation journalistique ou à l'absence de contradictions de la romancière.
L'anecdote au sujet de Pergaud est citée également dans le Marguerite Audoux de Lanoizelée p. 76‑77, qui, fort irrité, conclut en affirmant que « [c]'est plutôt le journaliste qui était «un Français désagréable». »


Lieu(x) évoqué(s)Paris

Lettres échangées


Collection Correspondants

Cette lettre a comme destinataire :
PERGAUD, Louis

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Notice créée par Bernard-Marie Garreau Notice créée le 17/12/2017 Dernière modification le 03/05/2024