Lettre de Marguerite Audoux à Léon Werth
Auteur(s) : Audoux, Marguerite
Description
Venue éventuelle de Werth à l'Île-d'Yeu - Courriers de Georges Marielle
Texte
[Carbonat, fin juillet 1912]
Mon cher vieux,
Ta deuxième lettre[1] m'arrive aujourd'hui quand la mienne est déjà partie. Je ne changerai rien au programme que je t'ai exposé : si tu viens dans l'île, écris‑moi à partir du premier août à la Meule, ou trouve‑toi le 31 [juillet] à Fromentine.
Je crois que les Chanvin viennent par l'Orléans, Angers, Nantes, c'est plus direct. Enfin vois. Tu sais que je serai contente si tu viens, mais je ne veux pas te forcer en rien.
Il est bien entendu que si tu viens me retrouver, je t'aurai certainement une chambre, mais il faut que je sois sûre, donc écris‑moi un jour ou deux avant ton départ de Paris.
Je t'envoie les deux lettres du petit Vouziers[2] : l'écho pour toi, qui ne peut être d'un autre que de Werth[3], et l'autre qui fera, je pense, plaisir à notre cher grand ami[4], car sans lui Marie‑Claire n'aurait jamais été jusqu'à Normales.
Je t'embrasse
Marguerite
[1] Rappelons qu'une grande partie de la correspondance dont la romancière est la destinataire a été soit détruite, soit égarée, soit parvenue chez des libraires spécialisés ou des commissaires‑priseurs.
[2] De la commune de Petit‑Vouziers, dans les Ardennes (voir les lettres 181 et 182)
[3] Voir la lettre 181
[4] C'est‑à‑dire à Mirbeau
Lieu(x) évoqué(s)Fromentine, Île-d'Yeu, Paris, Vouziers (Ardennes)