Transcription
29 mars 1899
Charing Cross Hotel
Londres
Cher Maître,
J’ai eu un assez bon tuyau et je vois que je ne me trompais pas absolument dans mes prévisions. De moins je ne me précisais pas à moi-même suffisamment une des formes que pourrait prendre l’imprévu, en cas d’un mauvais arrêt. E. est persuadé, persuadé intimement qu’il va rentrer dans l’armée. On a dû lui faire des promesses dans ce sens. Donc il se tait. Mais le triomphe de l’État-Major, si tant est qu’il soit possible, ne le serait qu’à la condition d’ [?]. E. Comme ils seront obligés de le jeter à l’eau, j’ai de fortes raisons de croire qu’à ce moment il parlera. Car, il peut encore très bien parler. — Je vois que nos amis marchent bien. Le truc de la cassation me parait éventé. Moi, je vous avoue que j’ai toujours très bon espoir.
Laissez moi vous embrasser encore pour l’émotion et pour la fête que cela fut pour moi de vous voir.
Vôtre
Jean Psychari
Relations
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Citer cette page
Psichari , Jean, Lettre de Jean Psichari à Émile Zola du 29 mars 1899, 1899-03-29. Édition des lettres internationales adressées à Émile Zola.
Centre d'Étude sur Zola et le Naturalisme & Institut des textes et manuscrits modernes, CNRS-ENS ; projet EMAN (CNRS-ENS-Sorbonne Nouvelle)..
Consulté le 26/04/2024 sur la plate-forme EMAN : https://eman-archives.org/CorrespondanceZola/items/show/6801