Dans l'attente des renseignements sur la solvabilité de Dumont, Godin répond à la partie de sa lettre du 3 août 1849 concernant leurs relations commerciales à venir. Il l'informe que le coût du transport de Guise à Paris est de 4 F pour 100 kg, le voiturier étant responsable des accidents de casse ; Godin signale que ces accidents sont de peu d'importance car ses appareils sont composés d'un grand nombre de pièces faciles à remplacer. Godin propose de lui accorder une remise de 6 % sur le prix du tarif des marchandises Godin-Lemaire ; il accepte de reprendre à son dépôt de Paris les marchandises que Dumont ne pourrait pas vendre pour les remplacer par des marchandises répondant mieux aux besoins de sa clientèle. La question de l'exclusivité de la vente à Caudebec des marchandises Godin-Lemaire reste à discuter. Sur la fourniture de poids : Godin fait remarquer que le transport pourrait être un obstacle, et lui indique qu'il lui reste des poids de 50 grammes à 10 kilos.

Godin accepte les conditions que lui a proposé Dumont le 3 septembre 1849 pour le fournir en marchandises ; il lui demande quel combustible est en usage dans la région de Caudebec et s'il est possible de lui expédier les marchandises par le chemin de fer.

Godin annonce à Dumont qu'il vient d'expédier les échantillons de ses produits et qu'il n'a pas suivi les indications de sa lettre du 21 août quant au nombre des objets et au mode de transport. Craignant la lenteur du transport par bateau à partir de Paris, Godin a expédié la marchandise directement à Rouen par le chemin de fer au prix de 6,50 F les 100 kg à destination du bateau Lécuyer ou Roger. Il demande à Dumont le prix et la durée du transport par les bateaux de Paris, et lui indique que le coût du transport jusque Paris serait de 4 F les 100 kg. Godin lui indique également qu'il n'est pas opposé à ce que Dumont annonce qu'il est l'entrepositaire des produits des Fonderies et manufactures Godin-Lemaire, bien qu'ils devraient dans ce cas établir une convention.