Godin accepte que Laigneau, candidat à un emploi de direction industrielle dans la Société du Familistère de Guise, vienne à Guise. Il l'avertit qu'il doit néanmoins prendre des renseignements sur lui et lui précise que les appointements pour les emplois offerts sont de 4 000 à 6 000

Godin confirme à Lagneau que la Société du Familistère le recrute aux appointements de 400 F par mois pour étudier la fabrication de l'usine de Guise avant de lui confier la direction de l'usine de Laeken-lez-Bruxelles.

Godin demande à Lagneau de répondre à sa lettre du 17 juin 1884 : il veut connaître la date de son arrivée à Guise pour pouvoir le présenter au personnel avant qu'il s'absente. Il lui signale qu'un appartement vacant de 3 pièces pourrait être mis à sa disposition.

Godin est surpris de ne pas avoir de nouvelles de Lagneau. Il lui demande de lui envoyer son rapport sur l'usine de Laeken.

Godin avertit Lagneau qu'il arrivera à Bruxelles au Grand hôtel du boulevard Anspach le jeudi suivant ; il lui demande de faire le nécessaire pour que la signature ait lieu le vendredi 19 septembre ou le mardi suivant.

Sur un litige avec la Ville de Bruxelles relatif à la propriété de Laeken. Godin ne souhaite pas engager une procédure perdue d'avance et doute que Lejeune, avocat à la Cour de cassation puisse plaider en Cour d'appel contre un arrêt rendu par la Cour de cassation autorisant la Ville de Bruxelles à percevoir un péage sur le canal.

Sur le procès de la Société du Familistère avec la municipalité de Bruxelles relatif au droit de passage sur la digue du canal de Willebroek. Godin souhaite trouver un arrangement avec la municipalité de Bruxelles, qui a la prétention d'empêcher la Société du Familistère de sortir ses marchandises de l'usine de Laeken et empêche ainsi la construction d'une habitation et d'une école.

Sur le litige opposant la municipalité de Bruxelles à la Société du Familistère relatif au droit de passage sur la digue du canal de Willebroek. Godin n'est pas satisfait de la réponse de Buls car il souhaite obtenir un droit définitif et non précaire. Il demande à Lagneau de revoir à ce sujet Buls, qu'il est prêt à rencontrer à Bruxelles. Godin n'est pas partisan de poursuivre le procès si la commune de Laeken ne s'engage pas aux côtés de la Société du Familistère.

Godin informe Lagneau qu'il peut librement assister à la fête [du travail du Familistère de Guise]. Il transmet les compliments de Marie Moret à madame Laigneau.

Godin retourne à Lagneau une lettre de messieurs Saint-Martin. Il lui demande d'informer ceux-ci que leur machine à mouler ne peut être stockée dans l'usine de Laeken.

Godin avertit Lagneau et Bourgeois que la lettre leur sera remise par Donneaud, membre du conseil de gérance qui se rend à Laeken pour examiner la situation de l'établissement. Godin ne s'oppose pas à la création d'un ensemble musical à Laeken, s'il se finance et s'administre par lui-même ; dans le cas contraire, il faudrait attendre une décision du conseil de gérance.

Godin demande à Lagneau de lui envoyer l'inventaire des appareils démodés qui se trouvent à Laeken et dont la vente est difficile.

Marie Moret accuse réception de la lettre de Lagneau du 25 mars 1888. Elle accepte sa démission et la cessation de ses fonctions à Laeken le 30 juin 1888.