Envoi d'une traite relative à la fourniture de marchandises et proposition de visite commerciale à Ham pour la présentation d'un modèle réduit de nouveaux appareils.

Sur le transport de poêles à Senlis et sur un accord pour le transport des marchandises de la manufacture Godin-Lemaire à Paris et dans différentes villes de la région : Senlis, Compiègne, Noyon, Ham, Péronne, Albert, Arras.

Réponse aux lettres des 11 mai et 22 avril de la Société des hauts-fourneaux du Nord : sur l'approvisionnement en fonte de la manufacture Godin-Lemaire ; contestation de l'augmentation du prix de la fonte au regard du prix de la fonte belge qui sert de référence ; demande la livraison de 50 tonnes à livrer en juillet à Guise dans la nouvelle fonderie Godin-Lemaire ; paiement de livraisons de fonte.

Godin annonce qu'il a expédié le 23 octobre à Ham chez l'aubergiste Dachu les poêles commandés, et lui adresse la facture correspondante. Il fait une observation sur les dispositions des cuisinières.

Sur une livraison de poêles par le voiturier Degraviaire de Noyon : Godin tient la lettre de voiture pour preuve que les couvercles des poêles faisaient bien partie de la livraison ; il suppose que les couvercles ont été oubliés à Ham.

Godin informe Defauton qu'il cherche un moyen pour lui expédier la cuisinière demandée ; il ne souhaite pas l'envoyer par bateau à Creil car les gelées peuvent interrompre la navigation à tout moment ; il demande à Defauton s'il peut enlever l'appareil à Saint-Quentin, Ham ou Roye

Godin demande des précisions relatives à la commande de Bertrand-Lhomme du 22 novembre 1848 : quelle est la dimension des cuisinières, quel combustible doit brûler les appareils, et les modalités de transport des marchandises, éventuellement déposées à Ham ou à Nesles, faute de pouvoir être livrées à Montdidier.

Godin envoie à Bertrand-Lhomme la facture de 204 F pour une livraison de marchandises, qu'il a expédiées à Ham où le voiturier de Nesle les chargera pour lui livrer ou bien les déposer à Roye chez Lhomme. Il l'informe qu'il lui accorde une remise de 5 % pour cette première commande et qu'il émet un mandat de 203,30 F à échéance du 15 décembre 1848. Godin informe Bertrand-Lhomme qu'il lui envoie des prospectus par la poste en lui demandant d'en remettre à Lhomme et lui signale qu'un paquet destiné à ce dernier se trouve dans l'emballage de ses marchandises.

Godin calcule le montant total de ses dernières factures, qui s'élève à 1 486,25 F ; au mandat de 1 450, 65 de Foy le 21 novembre sur Saint-Quentin, Godin ajoute un escompte de 2 % d'un montant de 29,60 F pour établir le débit du compte de son correspondant à 6 F. Dans le post-scriptum, il indique que des poêles seront remis au messager de Ham à Saint-Quentin le jour même.

Godin informe Lhomme que les objets qu'il a commandés sont prêts mais qu'il ne peut charger un cheval et ne trouve pas de moyen de transport pour lui expédier à Guise. Il indique qu'il serait facile d'envoyer à Ham sa marchandise réunie à celle destinée à Serains, à Roye comme Lhomme.

Godin informe Lhomme qu'il vient d'expédier les marchandises commandées chez le messager Bocquet à Ham ; il l'avertit qu'il émet un mandat de 228,34 F et lui accorde un escompte de 2 % pour paiement au comptant.

Godin informe Émile des événements de la guerre survenus à Guise. Les Prussiens ont réclamé le lundi 23 septembre une contribution de 500 000 F de la part du canton de Guise. Ils ont enlevé trois otages – Delorme, Devillers et Azambre – et réquisitionné 8 chevaux, dont les deux de Godin. Ils ont laissé en échange à Godin deux chevaux tués de fatigue, dont l'un, s'il se remet, pourra peut-être servir à Émile. Mercredi, une colonne ennemie venue de Landrecies a logé à Guise. Jeudi, Godin est allé à Saint-Quentin voir ses collègues otages ; il n'a pu les faire libérer et ils ont été dirigés à Ham. Godin est obligé d'organiser l'accueil de 500 blessés transportés de Saint-Quentin, qu'il faut ensuite acheminer à Landrecies.