FamiliLettres

FamiliLettres : Correspondances de Jean-Baptiste André Godin et Marie Moret


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Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Amédée Moret, 30 septembre 1889
Nouvelles de la famille ; à propos de valeurs financières à acquérir suite à une nouvelle perte due à la chute de la rente italienne ; craintes de Marie Moret de subir d'importantes pertes de revenu en cas d'une guerre qu'elle sent imminente.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Auguste Fabre, 14 mai 1891
Réponse à une lettre d'Auguste Fabre en date du 12 mai 1891, contenant les portraits photographiques de sa fille et de son fils. Réception de livres et du faire-part de mariage de Juliette Cros. Sur l'isolement de la famille Moret-Dallet, « trois pauvres oisillons sans parents ». Émilie Dallet chargée officiellement de la surveillance des écoles du Familistère. Sur la crainte d'une guerre et sur l'édition du journal Le Devoir : « Doyen est rentré depuis longtemps dans les services de l'usine et personne autre que moi ne s'occupe ici de la correction des épreuves et de l'établissement de chaque numéro ». Invitation enthousiaste faite à Fabre de séjourner à Lesquielles-Saint-Germain. Sur la vie à Lesquielles-Saint-Germain. « Madame Dallet vous introduira dans les régions spiritualistes ».

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin au préfet de l'Aisne, 18 août 1870
Godin demande au préfet quelle est la procédure pour remplacer son fils, non ancien militaire et donc non appelé à rejoindre l'armée, par un ancien militaire âgé de 37 ans.

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à monsieur Besnard, 26 août 1870
Sur l'édition de Solutions sociales : Godin demande à Besnard de se rendre à l'atelier du graveur Schmit, au 45, rue Galande à Paris, pour indiquer à ce dernier qu'il doit corriger les gravures des plans qu'il a réalisées et qu'il sera payé des 80 F que Godin lui doit après que les corrections aient été faites ; Godin pense que Schmit est allemand et espère qu'il n'a pas été expulsé de France à cause de la guerre.

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin au directeur des Ambulances internationales, 20 août 1870
Godin demande à quelle adresse à Paris il peut envoyer 500 F au bénéfice des Ambulances internationales.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Maurice de Flavigny, 26 août 1870
Godin remet à Maurice de Flavigny la somme de 500 francs au bénéfice des Ambulances internationales pour le secours aux blessés.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Eugène André, 29 août 1870
À propos de monsieur Barbet : Émile Godin, de retour de Bruxelles, a parlé à Godin de la remarque de monsieur André sur les voyages fréquents de monsieur Barbet à Bruxelles ; Godin a confiance en Barbet mais ses absences répétées pourraient laisser penser qu'il s'occupe d'autres affaires que celles de Godin ; Godin demande à André s'il connaît les raisons des séjours de Barbet à Bruxelles. Sur la situation de l'usine de Guise : Godin a passé la journée à 9 heures au lieu de 12, mais la production n'a pas baissé ; il manque à l'effectif 100 ouvriers partis à la guerre. Godin souhaite qu'André lui procure un abonnement au quotidien bruxellois L'Indépendance belge pour pouvoir suivre le mouvement de l'opinion et le cours des affaires. Dans le post-scriptum, Godin annonce à André qu'il écrit à Barbet.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à monsieur Vallin, 1er septembre 1870
Godin a bien reçu le courrier de Vallin et lui demande de lui communiquer son adresse exacte avec la mention du corps d'armée dans lequel il est affecté. Godin joint 10 F à sa lettre, indique à Vallin qu'il lui enverra davantage d'argent ensuite et qu'il a dédommagé ses parents du séjour que Vallin a fait à Guise.

Auteur : Godin, Émile (1840-1888)
Émile Godin à monsieur Vallin, 9 septembre 1870
Émile Godin demande à Vallin s'il a reçu la lettre que son père lui a adressée le 1er septembre 1870 avec 10 F et lui envoie 15 F avec sa lettre. Il lui donne des nouvelles de la guerre dans l'Aisne : Laon est tombé aux mains des Prussiens, qui ont fait sauter la citadelle ; La Fère résiste ; les journaux de Paris ne parviennent plus à Guise ; le chemin de fer serait coupé à Chauny et à Compiègne. Émile Godin demande à Vallin de l'avertir en cas de changement d'adresse.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 9 septembre 1870
Godin félicite Jules Favre pour le langage tenu par le ministre des affaires étrangères du gouvernement de la Défense nationale dans sa circulaire [parue dans le Journal officiel du 6 septembre 1870], glorieuse page d'histoire selon Godin. Dans le post-scriptum, Godin annonce à Favre qu'il part pour Paris où il espère pouvoir se rendre utile à la patrie, en passant par Saint-Quentin pour se rendre compte de ce qui s'y passe. Godin joint à sa lettre une note intitulée « Défense nationale pour le Département de l'Aisne », datée du 9 septembre 1870 : il appelle à réorganiser l'administration du département ; il décrit l'état de découragement de la garde mobile et donne l'exemple des 1 500 gardes mobiles stationnés à Guise, qui « fuiraient devant quatre Uhlans » et sont dans l'incapacité d'assurer la surveillance des 60 000 kg de poudre stockées dans le fort de la commune ; il réclame qu'on nomme de nouveaux chefs à la garde mobile dans l'Aisne et le Nord pour lui donner un nouvel élan patriotique.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Anatole de La Forge, 27 septembre 1870
Sur l'organisation nouvelle des communes. Godin s'adresse à Anatole de La Forge, préfet de l'Aisne, en tant qu'ami politique. Godin juge insuffisant l'arrêté préfectoral sur les commissions administratives et plaide pour la formation d'administrations véritablement républicaines avant d'organiser des élections législatives qui favoriseraient la réaction.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Félix Achard, décembre 1870
À propos de la nomination d'un commissaire cantonal du 2e Bataillon de mobilisés de l'Aisne. Godin, qui préside désormais la commission municipale, informe le préfet de l'Aisne qu'il avait révoqué monsieur Castagny, commissaire cantonal nommé par le maire de Guise, que Castagny avait fait recours auprès d'Anatole de La Forge, alors préfet de l'Aisne, qui avait ordonné sa réintégration. Godin fait le récit de son entrevue à Saint-Quentin avec Anatole de La Forge et monsieur Gronier sur ce sujet : Gronier aurait abusé de la confiance d'Anatole de La Forge. Godin fait part des manœuvres qui ont présidé à la nomination actuelle de Castagny.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin au directeur de la Banque de France à Tours, 4 octobre 1870
Godin demande au directeur de la Banque de France d'autoriser, compte tenu de la guerre et de l'absence de communications avec Paris, le versement de sommes de son compte à la Banque de France à Paris, crédité de 455 000 F le 12 septembre 1870, dans une succursale de la Banque à Saint-Quentin ou à Lille pour lui permettre de payer les salaires des 900 ouvriers qu'il emploie à Guise.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Cyrenus Osborne Ward, 27 août 1871
Réponse à une lettre de Ward du 6 août 1871. Godin indique à Ward qu'il est député à l'Assemblée nationale depuis le mois de février, « mourant de dépit de la triste besogne que je suis obligé d'y voir faire » et qu'il n'a été que le spectateur des événements déplorables qui se sont déroulés ; il lui indique également que le Familistère n'a pas subi de bombardements de la part des Prussiens. Godin adresse à Ward à New York un exemplaire de son livre pour compléter la description qu'il en a faite dans le numéro de novembre 1870 de la revue Scientific American. Il évoque la crainte qu'inspire aux capitalistes en Europe l'Internationale, accusée d'être responsable de la guerre civile en France.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Étienne Pichon, sous-préfet de Vervins, 19 septembre 1871
Godin répond à une demande du sous-préfet sur l'état de l'industrie de la fonte dans l'arrondissement de Vervins. Godin mentionne les Fonderies de Sougland et la manufacture du Familistère, toutes deux fabricantes d'appareils domestiques de chauffage et de cuisson qu'elles vendent en France et à l'étranger. Sougland a eu à souffrir de changements de propriétaires qui ont amoindri ses affaires ; la manufacture du Familistère n'a eu à souffrir que de la guerre. Godin met en avant que la principale difficulté pour le développement de cette industrie à Guise est l'insuffisance des moyens de transport, les chemins de fer en particulier. Godin répond favorablement à la demande de visite du sous-préfet, à l'occasion de laquelle il pourra convier ses collègues de l'administration municipale.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 24 novembre 1870
Godin regrette de ne pas avoir attendu Émile à Busigny où il était allé voir le préfet, car il pensait que la compagnie d'Émile se trouvait à Esquéhéries et qu'Émile ne prendrait le train que jeudi ; aussi est-il reparti quand le préfet lui-même est parti à Lille. Sur la faiblesse de l'effectif des compagnies que les appelés n'ont pas tous rejoint : Émile peut écrire à Busigny au préfet, qui veut faire partir à l'armée les récalcitrants. Godin signale à Émile qu'il pourra voir le préfet à Cambrai et lui demande de le tenir au courant des événements ; il lui fait part de sa satisfaction de le savoir en bonne santé. Sur une expérience de fusion de verre initiée par Émile. Il lui adresse les encouragements de Marie Moret.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 28 novembre 1870
Sur l'échange de lettres entre Godin et son fils. Godin demande à Émile comment va son mal de jambe et la fatigue de ses pieds et lui conseille de soigner sa blessure. Godin décrit à Émile les essais d'un four à verre. Sur le bombardement de La Fère et sa reddition : la reddition de la place va, selon Godin, rendre impossible le transport de la fonte par bateau à partir de Calais ; le transport sera également difficile par chemin de fer jusqu'à Bohain. Il l'informe que le père Parmentier lui demande de vendre les plus mauvais chevaux.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 9 décembre 1870
Godin informe Émile qu'il ne peut le jour même se rendre à Solesmes pour le voir, comme le lui avait annoncé le fils Chenest, car il doit loger à Guise 4 000 soldats français. Il espère pouvoir y aller le dimanche prochain si la neige n'empêche pas de voyage en voiture. Il indique à Émile que Lemaire, Lemoine et Judas consentiraient peut-être à servir de sergents instructeurs des compagnies de son bataillon.

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 12 décembre 1870
Godin informe Émile qu'il a vu le préfet, que celui-ci était très contrarié de ce qui est arrivé à sa signature, que le préfet doit se rendre au Cateau pour arranger une double nomination, Émile ayant été nommé le premier. Godin craint que la nomination d'Émile au grade d'adjudant-major ne soit difficile pour lui auprès de monsieur Noirot. Il indique à Émile que le préfet ne souhaite pas faire passer sa compagnie dans un autre bataillon mais qu'il serait prêt à déplacer Castagny dans un autre bataillon si cela était agréable à Émile.

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 16 décembre 1870
Godin informe Émile que le préfet, qu'il est allé voir, est ennuyé de sa nomination qui lui a été probablement extorquée, et qu'il propose de changer Castagny de bataillon. Godin s'inquiète du fait qu'Émile, en délicatesse avec son commandant, est peut-être compromis aux yeux de son bataillon. Godin annonce à Émile qu'il va essayer de lui envoyer les fusils qu'il y a à Guise, en les faisant au moins déposer au Cateau, le préfet l'ayant autorisé à envoyer tout ce qui est nécessaire au bataillon. Sur l'engagement de Chevalier dans le bataillon d'Émile : Godin donne les instructions pour régulariser la situation. Il transmet à Émile les compliments de Marie Moret.

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 22 décembre 1870
Godin envoie à Émile des effets sur le Cateau et Solesmes d'une valeur de 392,20 F et des effets sur Lille d'une valeur de 663,85 F. Il demande à Émile de lui fournir un récépissé des fusils qu'il a déjà reçus et de ceux qui vont lui être envoyés. Il l'informe que les Prussiens ont tiré des coups de canon sur Marle, mais qu'ils ont rebroussé chemin après que des francs-tireurs aient tiré sur leur avant-garde : « Il n'a donc fallu que 40 Français pour arrêter 800 Prussiens. » Godin explique à Émile qu'il constate par ailleurs que 4 000 Français se tiennent à distance des Prussiens et qu'il ne sait lesquels ont le plus peur des autres ; il constate que les Prussiens ne sont pas venus à Guise, pense qu'ils n'ont pas dépassé Marle et qu'ils ne s'aventureront pas jusqu'à Guise dans les jours prochains en raison des forces qui se trouvent dans la région.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 25 décembre 1870
Godin donne à Émile des nouvelles de l'avancée des Prussiens. Les Prussiens ont quitté la veille Le Hérie à 7 km de Guise ; ils ont pris la route d'Origny après avoir envoyé trois cavaliers en reconnaissance pour savoir s'il y avait des francs-tireurs à Guise. Godin vient de faire l'interrogatoire d'un prisonnier polonais : la colonne ennemie se compose de deux régiments d'infanterie de 6 000 hommes, de deux régiments de dragons de 2 000 hommes et de 1 000 hommes d'artillerie équipés de 12 pièces de canon, soit 9 000 hommes ; ils devaient entrer à Guise la veille, mais un ordre les a obligés à se diriger vers Saint-Quentin, probablement à cause des combats des environs d'Amiens. « Il est certain que ces pauvres Allemands sont traités comme des chiens et que beaucoup d'entre eux ne sont guère plus désireux de la guerre que nos mobiles. Si le courage pouvait s'éveiller réellement dans le cœur des troupes françaises, les Prussiens seraient obligés bientôt de quitter le sol de la France car il n'y a plus de leur côté que la puissance de leur discipline. » Godin informe Émile qu'en raison de l'imminence de l'entrée de l'ennemi à Guise, on a fait partir dans la nuit 11 chariots de munitions avec les fusils de la Garde nationale, et qu'il reste ainsi peu de fusils dans la ville.

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 29 décembre 1870
Godin signale à Émile qu'il a appris hier au Nouvion que son bataillon serait à Cambrai et que les Prussiens se dirigeraient dans cette direction. Il demande à Émile ce qu'il y a de vrai parmi les rumeurs contradictoires qui circulent tous les jours. Godin estime que la rumeur relative à Cambrai n'est pas plausible car il ne peut y avoir en ce moment que des batailles rangées dans le nord, l'armée du Nord commandée par le général Faidherbe s'y trouvant. Il explique à Émile que c'est le hasard qui décide des événements de la guerre actuelle « et c'est de la somme des courages réunis et de la haine de l'étranger que pourra sortir la délivrance de la France ». Il annonce à Émile qu'il vient de recevoir une lettre de Willermy datée du 22 décembre envoyée par ballon l'informant qu'une action considérable s'engageait à Paris : « Plût à Dieu que nous ayons un grand succès propre à relever les courages français et à jeter la démoralisation chez l'ennemi. » Godin adresse à Émile ses vœux de Nouvel An et lui indique qu'il se trompe en pensant que son bataillon est en disgrâce, car les mesures qui le frappent sont générales.

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 4 janvier 1871
Godin informe Émile que Guise vit dans l'inquiétude de l'arrivée de l'ennemi, que 750 Prussiens se trouvaient à Origny la veille pour venir à Guise, mais qu'ils ont été détournés par un contre-ordre sur la route de Bohain. Godin reconnaît avec Émile que les Allemands sont hardis : il donne l'exemple d'éclaireurs venus jusqu'au faubourg de Guise défier les francs-tireurs. Godin exprime à Émile son inquiétude : il est sans nouvelles de lui malgré la réorganisation du service à Landrecies, et il ignore la situation de son bataillon, qu'on dit être à Maubeuge. Le post-scriptum, difficilement déchiffrable, est relatif à la fabrication d'épinglettes.

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 7 janvier 1871
Sur l'échange de lettres entre Godin et son fils en décembre 1870 et en janvier 1871. Godin indique à Émile que sa lettre lui sera remise par madame Cottenest. Godin fait à Émile un récit détaillé de l'arrivée des Prussiens à Guise et de la manière dont il a été fait prisonnier. Godin interrompt son récit en espérant qu'Émile est en ce moment tranquille à Cambrai.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 15 janvier 1871
Godin donne des nouvelles des événements à Guise. Les Prussiens viennent tous les jours en éclaireurs. Ils ont obligé Godin à aller à Saint-Quentin pour le contraindre à la réquisition de 10 000 F que la ville a dû payer en espèces. Il lui signale qu'il a des difficultés à l'émaillage car Émile n'a pas laissé la composition de l'émail blanc de poterie ni la recette de la mouture. Il écrit à Émile qu'il est d'accord avec lui sur ce qu'il faut faire avec les troupes, « mais que l'armée ne se formera que par l'expérience » et que le raisonnement n'est pas le fait des masses. Il lui conseille de ne pas compter sur le préfet Achard, qui se trouve à Maubeuge, car il n'a pas le caractère très militaire. Il préconise de lui écrire directement pour lui faire ses propositions sur le service sans lui parler de ce que les autres ne font pas. Il laisse Émile juge de ce qu'il doit faire pour le grade d'adjudant-major : si le bataillon est mis à la disposition du ministère de la Guerre, c'est l'administration militaire et non plus le préfet qui est censé le diriger ; toutefois, Émile pourrait écrire au préfet pour être fixé. Dans le post-scriptum, il est question du corps d'armée d'Antoine Alfred Chanzy dont Godin espère qu'il n'est pas perdu.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 16 janvier [1871]
Godin incite Émile à prendre une décision sur son acceptation du grade de capitaine adjudant-major dont il parle à nouveau à son père dans sa lettre du 14 janvier 1871. Il lui fait part de la rumeur selon laquelle la ville de Saint-Quentin aurait été évacuée par les Prussiens ; il espère que cela pourrait être un succès pour l'armée du Nord du général Faidherbe, après beaucoup de revers subis par les troupes françaises. Godin évoque la manière qu'Émile devrait adopter pour faire accepter ses idées dans son bataillon et développer au profit de celui-ci les bonnes idées de ses supérieurs. Godin donne son avis sur la question des exercices de tir à la cible ou en peloton. Godin confirme à la fin de sa lettre que Saint-Quentin a été repris « à la baïonnette » le matin aux Prussiens, qu'on a fait des prisonniers et qu'on a saisi des munitions et des canons. Godin joint 125 épinglettes à sa lettre.

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 17 janvier 1871
Godin indique à Émile qu'il ne doit pas compter sur ses deux chevaux, trop faibles ou trop lourds pour pouvoir être montés. Il conseille à Émile de s'adresser à quelqu'un à Cambrai pour recevoir des leçons d'équitation et à qui il pourrait louer un cheval, voire en acheter un à l'essai avec le conseil d'un maréchal-ferrant. Godin conseille à son fils de ne pas mettre d'éperons en commençant pour ne pas se faire mettre à bas en montant à cheval, faute de placer les talons en dehors. Il lui signale enfin que les marchands de chevaux réputés de Solesmes se rendent toutes les semaines à Cambrai.

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 11 janvier 1856
Godin explique à Émile qu'il est allé voir monsieur Achard qui a résigné ses fonctions de colonel et lui a parlé du colonel d'Émile dans les meilleurs termes. Godin fait valoir qu'on ne peut défendre la patrie avec des points de vue divers et que « les opinions sont fort secondaires quand on est réunis dans le sentiment commun du péril de la patrie » ; il espère qu'Émile saura ménager l'amour propre de son commandant. Il lui signale enfin que monsieur Achard le recommande particulièrement à son colonel.

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 28 janvier 1871
Godin informe Émile des événements de la guerre survenus à Guise. Les Prussiens ont réclamé le lundi 23 septembre une contribution de 500 000 F de la part du canton de Guise. Ils ont enlevé trois otages – Delorme, Devillers et Azambre – et réquisitionné 8 chevaux, dont les deux de Godin. Ils ont laissé en échange à Godin deux chevaux tués de fatigue, dont l'un, s'il se remet, pourra peut-être servir à Émile. Mercredi, une colonne ennemie venue de Landrecies a logé à Guise. Jeudi, Godin est allé à Saint-Quentin voir ses collègues otages ; il n'a pu les faire libérer et ils ont été dirigés à Ham. Godin est obligé d'organiser l'accueil de 500 blessés transportés de Saint-Quentin, qu'il faut ensuite acheminer à Landrecies.

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 31 janvier [1871]
Godin indique à Émile que les nouvelles parviennent à Guise avec retard, qu'il apprit par lui et par monsieur Grebel la signature de l'armistice, mais qu'il ne sait rien du traité conclu entre Jules Fabre et Bismarck. Godin craint que si Paris est désarmé, c'est toute la France qui le soit. Godin évoque la possibilité que l'Aisne, département envahi, puisse élire des représentants aux prochaines élections, ce qui le déchargerait des responsabilités qui l'accaparent. Godin exprime son espoir pour l'avenir. Il signale enfin à Émile qu'il est sans nouvelles des otages.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 5 février 1871
Godin annonce à Émile que les « saxons » ont quitté Guise le matin même. Il envoie des bulletins de vote et des circulaires électorales à son fils, qui lui a indiqué que se trouvaient à Cambrai 4 000 votants du département de l'Aisne. Godin signale à Émile que 1 000 bulletins portent le nom de Chaseray, à distribuer à ceux qui veulent voter pour lui. Il demande à Émile s'il ne pourra bénéficier d'une permission pour s'occuper de l'usine dans le cas où Godin serait élu à l'Assemblée constituante. Godin donnera procuration pour la double signature de Grebel et Denisart en ce qui concerne les affaires extérieures, mais il ne voit pas comment l'achat de matières intérieures et l'émaillage pourraient se faire si lui-même et son fils sont absents. Il l'informe que les otages des Prussiens se trouvent à Amiens.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à monsieur A. Wimy, 9 juillet 1866
Godin demande à Wimy d'acheter pour son compte 10 000 F de rente italienne 3% et l'avertit qu'il écrit en ce sens à Béchet et Dethomas. Godin évoque des placements qu'il avait voulu faire avant le « dénouement des événements de la guerre ». Il demande des renseignements sur des valeurs boursières.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Germain Marie Maxime Desnoyers, 7 mai 1872
Godin explique à Desnoyers qu'il a passé commande à Muller, commissionnaire à Middlesbrough de 2 000 tonnes de fonte en août 1870 et de 600 tonnes le 8 septembre 1871 à livrer à Calais ou Dunkerque, qu'il a reçu 1 607 tonnes, mais que la guerre a interrompu la suite des expéditions. Depuis la fin de la guerre, poursuit Godin, Muller se refuse à livrer le solde de la commande en raison de l'élévation du cours de la fonte, et il cause un préjudice important à son industrie. Godin demande à Desnoyers d'intervenir pour trouver une solution.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Ernest Leroux, 2 août 1873
Godin adresse à Leroux le numéro d'un journal contenant le récit de ce qui lui est arrivé au moment de l'entrée des Prussiens à Guise et il lui communique différents renseignements biographiques et une série de publications relatives à son élection au conseil général de l'Aisne. Des notes autobiographiques sont copiées à la suite de la lettre (folios 45r-48v), dans lesquelles Godin fait l'historique de ses mandats électoraux.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à monsieur Chatelais, 4 juin 1875
Godin aimerait avoir une liste des adresses des conseillers municipaux républicains dans le département destiné à élire les sénateurs. Il désire également disposer des lois et décrets promulgués à la fin de l'Empire contre l'usurpation des titres de noblesse. Il signale que monsieur de Tailhand avait fait paraître à son arrivée au ministère de la Justice une circulaire à ce sujet qui n'a pas été appliquée. Il rappelle à Chatelais que celui-ci avait déjà établi le montant des dépenses de la guerre sous l'Empire : il voudrait connaître les dépenses de l'Empire de 1869 à 1870.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Godin annonce à Pagliardini qu'il se rendra le lendemain au conseil général de l'Aisne. Il l'informe que son mandat de conseiller général est la seule fonction politique qu'il a conservée : « J'ai réellement quitté la vie politique, dégoûté des compétitions du monde officiel et de la stérilité de son action. » Il lui explique qu'il a installé le moulage mécanique à Guise, une révolution dans l'art de la fonderie, qu'il faut encore perfectionner. Sur l'état de l'Europe et de la France : « il ne faut pas s'y tromper, les républicains d'aujourd'hui seront bientôt les conservateurs d'hier ; le monde de la richesse gouverne et ne gouverne que pour son intérêt. Voilà la plaie de notre temps ; il est difficile de prévoir comment la société s'en guérira. » Il félicite Pagliardini pour son engagement en faveur de l'amélioration du sort des classes laborieuses en Angleterre et de celui des femmes ouvrières en particulier. Il estime que l'œuvre du Familistère est trop avancée pour l'époque. Il indique que l'Angleterre ne semble plus avoir l'attrait d'autrefois pour son fils Émile et qu'il n'a pas reçu de lettre de Kate Stanton. Il accuse réception de l'article de Pagliardini paru dans Le Télégraphe sur la guerre : « J'ai donc vu avec plaisir votre conclusion et je dis avec vous "Guerre à la guerre ! Honneur à la paix !" Car sans la Paix, il n'est pas de salut pour l'humanité. » Godin transmet aux sœurs de Tito Pagliardini ses compliments et ceux de Marie Moret et d'Émile Godin.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Godin informe Gilliot que son article pourrait être publié dans le journal Le Devoir. Il lui fait observer qu'il ne partage pas ses craintes d'un envahissement de l'Europe par les barbares à la faveur d'une guerre entre l'Angleterre et la Russie. Il lui demande d'envoyer son article.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Godin déclare à Gagneur qu'il veut l'aider dans son travail de propagande et qu'il a fait traduire sa biographie publiée en Angleterre par Edward Vansittart Neale, qu'il lui adresse avec une vue générale du Familistère et des portraits photographiques, ainsi que Mutualité sociale. Il estime que le projet de Gagneur d'amener au Familistère le président de la République est un simple rêve ; il juge que Grévy, qu'il estime et à qui il fait servir le journal Le Devoir, n'est pas sensible aux questions sociales, et que les hommes d'État doivent considérer comme une utopie sa position à l'égard de la guerre. Il confie à Gagneur que Ganault et Ringuier sont les seuls députés de l'Aisne avec qui il est en relation de sympathie.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Sur le testament de Godin. Sur les bruits de guerre qui aggravent la crise économique. Il consulte Tisserant pour connaître quels changements il devrait faire à son testament à la suite de son mariage avec Marie Moret. Il lui envoie le contrat de mariage paru dans le journal Le Devoir et une copie de son testament, et il lui soumet une série de questions.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Godin explique à Moneta que son fils est décédé, comme le rapporte le journal Le Devoir, et qu'il n'a pu donner suite à sa proposition immédiatement. Il souscrit en son nom et au nom de la Société de la paix du Familistère à l'initiative de Moneta. Sur la guerre et sur le désarmement.

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Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
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Se plaint de la pluie qui la fatigue. Signale qu'elle ira au Familistère le lendemain et y rejoindra John [Marie-Jeanne Dallet] et Ner [Émilie Dallet]. Précise qu'elle n'arrive pas à travailler sur les manuscrits de son mari, contrairement à hier, et qu'elle a pu achever les lettres en retard, qu'elle doit faire copier par Buridant à cause de son mal à la main droite. Redoute une possible guerre étrangère ou civile, dont elle souhaiterait être informée avant que les faits ne soient déclarés car elle prévoit de voyager en Suisse avec Marie-Jeanne et Émilie Dallet. Au besoin, elle fera paraître Le Devoir et le livre posthume de son mari depuis la Suisse. Compte sur l'aide de son ami, le professeur Édouard Raoux. Mentionne la Réforme de l'enseignement qui lui fait un très grand plaisir. Relecture de l'épreuve d'un article de Pascaly et envoi des épreuves à Pascaly. Recommandations et commanditaires d'articles.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret continue à travailler sur les manuscrits de son mari. Elle s'est installée à Lesquielles avec Marie-Jeanne et Émilie Dallet mais retourne au Familistère pour Le Devoir et les réunions du Conseil. Elle travaille sur la correction des épreuves du Devoir et rédige des brouillons de lettre qu'elle donne à copier à Buridant II [Jules Buridant] à cause de son mal à la main droite. Précise que les choses avec Pascaly s'arrangent et qu'il rendra bientôt visite à Fabre. Elle ne prévoit pas de voyager à cause de son travail et des études de Marie-Jeanne Dallet, sauf si les évènements politiques tournent à la guerre, alors elle pense se rendre en Suisse. Remercie pour l'invitation à venir séjourner dans sa future maison à Nîmes. Se réjouit de l'amélioration des relations entre Fabre et sa fille. Au Familistère et à l'usine tout va pour le mieux. Marie Moret est préoccupée par l'Exposition de 1889 où la société du Familistère est conviée au Congrès d'Économie sociale. Elle craint qu'on lui demande d'intervenir alors qu'elle souhaite qu'on la laisse tranquille (vit en dehors du monde et n'est que "le porte-plume de M. Godin"). Recommande Fabre pour le congrès et le remercie pour les informations sur la Société des jeunes amis de la paix dans le prochain numéro du Devoir. Demande de renseignements d'Édouard de Boyve au sujet du service du Devoir.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
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Remercie Pascaly pour l'éclairage apporté sur l'incident de Massaoua (Guerre d'Érythrée). Précise les modifications à apporter au prochain numéro du Devoir du 19 août 1888. Détaille les documents sérieux qui lui restent en réserve dont une partie est empruntée au journal Le Moniteur des syndicats ouvriers. Demande à Pascaly de prendre de l'avance pour son premier article pendant ses vacances.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
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Ne retourne pas s'installer à Lesquielles car il fait trop froid. Sur le contenu des prochains numéros du Devoir. Prête le livre de Pascaly à Bernardot puis Doyen. S'inquiète du danger imminent de la guerre et évoque la possibilité de partir en Suisse ou à La Rochelle. Espère que Pascaly les informera d'un réel danger en avance. John [Marie-Jeanne Dallet] est ravie de l'enthousiasme de Titi [probablement le chat de Pascaly], suite à son cadeau.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
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Les épreuves vont être adressées à Pascaly. Envoi un duplicata de la réponse donnée par le journal qui a pris le même titre que Le Devoir et demande ce qu'il en pense, des Études sociales de Godin à ces derniers, et d'un duplicata d'une seconde lettre d'Épaulard. Préférence pour la Mutualité nationale plutôt que l'habitation commune. Jeanne a attrapé un mal de gorge. Évocation de la situation politique étrangère et d'une possible guerre. Continue de travailler sur l'ouvrage de son mari. Souhaiterait que Pascaly vienne au Familistère avant la fin de l'année. Envoi d'un journal.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
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Souhaite faire passer la lettre de Fabre sur la guerre ou la paix dans le prochain numéro du Devoir. Pascaly est souffrant depuis plusieurs jours. Remercie pour les paroles sur les portraits envoyés, son avis sur l'œuvre de Panama, sur les réponses apportées sur la guerre étrangère et ses appréciations sur le pasteur Fallot. S'inquiète également des troubles intérieurs. Visite du pasteur Fallot au Familistère. Complimente Fabre pour ses engagements et actions. Travaille sur la publication du manuscrit de son mari.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
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Remercie pour ses conseils et met de côté la Compagnie du canal de Panama. Inquiète pour l'année 1889 et d'une potentielle guerre. Envisage donc de s'installer dans le sud-ouest et épargne pour cela. Craint un cas semblable à la guerre de 1870. Souhait qu'Amédée trouve de nouveaux placements. Envoie le dernier numéro du journal Le Rentier. La famille Moret est également atteinte par la faillite de la Compagnie du canal de Panama.
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