Godin accuse réception de l'étude de Louis Léger Vauthier sur le chemin de fer « dans nos départements ». Il explique à Vauthier que le projet de chemin de fer de Guise à Bohain a réuni le capital nécessaire pour l'achat des terrains et l'exécution des travaux, qu'il ne manque qu'une compagnie qui veuille se charger des rails, du matériel et de l'exploitation et que des démarches ont été faites auprès de la Compagnie du chemin de fer du Nord. Il l'informe que l'ingénieur en chef de la Compagnie lui a proposé de faire avec Guise comme ce qui a été fait avec Saint-Gobain, c'est-à-dire d'exécuter la voie et de louer à une petite compagnie le matériel nécessaire pour l'exploitation. Il suggère à Vauthier de s'occuper du tronçon de Guise à Bohain avant que la Compagnie du chemin de fer du Nord ne s'en empare.

Godin demande à Chatelais de garder les bandes d'envoi postal [de son nouvel ouvrage] à Guise. Il voudrait savoir si tous les volumes envoyés par Chatelais sont bien parvenus à leur destinataire. Il indique qu'il a reçu l'adresse de Saint-Gobain. Godin se demande quelle peut être la réception de ses ouvrages dans les campagnes. Sur une élection de Godin en qualité de sénateur : Godin annonce qu'il ne voudrait pas de la fonction. Il fait remarquer à Chatelais que toutes les personnes figurant dans ses listes d'envoi ne sont pas des républicains et il le prie de marquer les noms des personnes dont le républicanisme est assuré. Il lui demande enfin si Duplaquet lui a remis les adresses des gens qui se sont avérés républicains à l'occasion de l'élection cantonale de Wassigny.

Godin remercie River pour sa lettre du 5 avril 1879. Il l'informe qu'il envoie à Saint-Gobain monsieur Louis, contremaître, pour étudier le fonctionnement des fours Siemens.

Godin remercie Émile Leroy d'avoir communiqué sa lettre [du 4 avril 1879] à Mathias Biver, à la suite de quoi il peut envoyer quelqu'un à Saint-Gobain pour se former au fonctionnement des appareils Siemens. Il lui demande des renseignements sur les amortissements pratiqués dans la comptabilité de la Manufacture des glaces de Saint-Gobain, car, lui explique-t-il, il doit régler une importante affaire dans laquelle le jugement rendu l'oblige à appliquer les amortissements pratiqués dans les grands établissements.