FamiliLettres

FamiliLettres : Correspondances de Jean-Baptiste André Godin et Marie Moret


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Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
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À propos de l'étude de Marie Moret sur « Matière, mode de mouvement ». Marie Moret répond à une lettre d'Antoine Médéric Cros par une étude qu'elle commence par une longue citation d'un article du Journal de Genève sur un livre d'Ernest Naville, Les philosophies négatives, étude critique des systèmes philosophiques de Platon et Aristote à Kant et Auguste Comte. Marie Moret développe une réflexion sur le principe de la vie en citant de multiples auteurs, philosophes ou scientifiques : Swedenborg, Godin, William Crookes, Hirn, Balfour Stuart et Tait, Helmholtz, Berthelot. Plusieurs jours après l'entame de sa lettre, Marie Moret écrit : « J'ai continué mes études et suis convaincue du grand intérêt au rapprochement de faits et de réflexions fournies par divers savants. Il en résulte une lumière qui me pénètre de joie. Ce que je redoute, c'est mon impuissance à les rapprocher clairement, mais j'y mettrai le temps voulu. » (folio 16v) Dans la deuxième partie de sa lettre, elle cite longuement l'exposé de la théorie atomique de Marcellin Berthelot dans la 8e édition de La synthèse chimique (1897), qu'elle juge compatible avec la pensée de Swedenborg. La troisième partie de la lettre (folios 26r-35r) est formée principalement par des citations de textes de William Crookes sur la nature de la matière. La dernière partie de la lettre (folio 36r-38r) est datée du 15 janvier 1900. Marie Moret évoque une lettre d'Antoine Médéric Cros à Auguste Fabre qui fait part de l'amélioration de la santé de Juliette Cros, et l'envoi prochain à Antoine Médéric Cros par Fabre de vues photographiques du Familistère pour projection qui ne sont pas revenues de Lyon. Elle lui annonce qu'après avoir dressé l'esquisse de l'étude, elle va élaborer le chapitre intitulé « Matière, mode de mouvement ». Sur la science actuelle et la doctrine de Godin : « Que j'indique les étais fournis aujourd'hui par la science à l'appui des conclusions philosophiques et pratiques publiées par Godin en 1871 (Solutions sociales) et mon objet présent est atteint. Car c'est dès 1856, quand les faits l'obligèrent à abandonner l'idée de se rendre au Texas qu'il reprend à fond l'étude d'une œuvre personnelle en faveur de ses ouvriers et qu'il la base sur la conception d'une doctrine expliquant, pour lui, l'ordre universel. Il avait la vue précise de cette loi révélée par les travaux de Berthelot : Notre puissance est indéfinie quand nous agissons suivant les lois d'ordre du fond des choses (ci-dessus pages 18, 19 Synthèse des corps gras). La doctrine publiée par Godin et qu'on peut résumer en ces mots : « Religion de la vie universelle, culte du travail » est en accord parfait avec les conclusions des Berthelot, Crookes, etc. »
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