[1568c_TJI_Bon] 160 O dur Mary en ayant imposée

Présentation générale du poème

Titre de la pièceLa 4. Elegie du 3. livre des amours du mesme Ovide.

Incipit non moderniséO dur mary en ayant imposée

Les pages

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Collection Édition : 1554 - Trésor des joyeuses inventions - Groulleau

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Présentation de l'exemplaire

Formatin-16

Imprimeur-libraireBonfons, Jean

Date1568c

Lien vers la notice du catalogue de la bibliothèque où est conservé l'exemplairehttps://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39331703z

Type de numérisationNumérisation totale

Transcription du poème

TexteO dur mary en ayant imposéeSon gneuse garde a ta jeune espouséeTu ne fais rien, car chacune par elleSe peut garder par bonté naturelle,Si sans contrainte aucune est preude femme,Celle la seule est chaste & sans diffame :{H4v}Mais s’elle laisse a venir a l’effectPar ne pouvoir certes elle faict,Quant le corps donc tu auras bien cachéLe cueur sera d’adultere entaché,Ne pour moyen qu’on tienne possible estD’en guarentir une si ne luy plaist,Tu peux ta porte & tes meurs remparerDe son desir tu ne peux emparerCar ou entrer ne pourroit une moucheEt ayant mis dehors le demourant,Dedans sera l’ennemy demourantCroy moy (mary) celle qui peut meffaireEst celle la qui le moins le veut faireCar le pouvoir, dont elle est jouyssanteRend son envie estaincte & languissante,Ne vueillez pas croistre pour la rigueurLe vice foible & le mettre en vigueurTu viendras mieux à tes fins & attaintesEstant traictable, & ostant toutes craintesJe vy nagueres un cheval qui prenoitSon mors aux dents, & quant on luy tenoit,La bride royde, ainsi qu’on les arresteIl deslogoit comme foudre & tempestePuis ce voyant un peu lascher le frein{H5r}Il s’arrestoit, & alloit petit treinAinsi est il quant on nous veut retraireD’aucun meffaict nous voulons le contraireEt sommes tous enclins quant tout est ditA desirer ce qui est interditLe patient demande tout expresL’eau deffendue & tousjour : est apresEt qui voudroit s’estimer plus cler voirQue fit Argus que l’on disoit avoirCent yeux au front & cent autres derriereL’eust on pensé laisser rien en arriere,Et toutesfois amour, qui ne voit goute,Trompa & luy & sa lumiere touteDequoy servit construire & est offerLa forte tour du marbre, & de ferPour Danaé tousjours vierge y tenirSi mettre en fin elle y sceut devenir ?Et d’autre part quel dommage advint ilA Ulixes eloquent & gentil,D’avoir laissé sa femme en sa maisonSeule sans garde en si longue saisonPour mille amans & toute leur menée,Elle ne fut en rien contaminéeLe Larrou [[Larron]] cerche une proye estiméeSi faisons nous femme plus enfermée{H5v}Et ne voit on gueres gens qui s’adonnentA pourchasser ce que tous habandonnentNy sa beauté a ce tant nous enhorteQue l’amytié que son mary luy porteCar chacun pense en elle estre comprisJe ne sçay quoy que si fort l’en ay prisEt la sentant au mary porte hayneNous en prenons plus en gré nostre peineEt estimons sa crainte un plus grand prisQue son corps mesme, & ce qui en est pris.Croy moy mary encor qu’il te desplaiseQu’un bien receu a haste & en mal ayseEst trop plus grand & mieux solicité,Que cil qu’on prent en grande seureté,Et celle la plus aymée nous sembleQui dit j’ay paour, & de qui le cueur trembleEt toutesfois ce n’est pas la raisonQue femme honneste & de bonne maisonSouz si grand guet soit veue & rencontréeCela se faict en barbare contrée,Et ne voit point de quoy ce guet la serve,Fors de donner au serf & à la serve,Qui sont en garde occasion de direC’est moy qui fais qu’on n’en puisse mesdire,Ah il n’est pas compagnable a demy{H6r}Qui ne veut point que sa femme ait d’amy,Ny les façons & coustume de Rome,Sont bien a plain cogneues d’un tel hommeCeux qui premier la maistresse en acquirentNon sans grand crime & interest nasquirentCar si creance aux livres il y a,Mais engendra de la belle IlliaChoses Nonnain, Romulus & Remus.Dont tant de biens au monde furent meuzSi tu aymois si fort la loyautéQui s’adressoit à si grande beauté ?Scavois tu pas sans vouloir l’esprouverQue ces deux biens joints on ne peut trouverMonstre toy donc gracieux & plus sageEt ne sois plus de rigoureux visageA ta compagne oubliant tous les droitzQue comme maistre alleguer tu voudroisSi ses amys acquis tu entretiensElle en fera prou d’autres estre tiensPar ce moyen, sans peine recevoirDe maintz pourras la bonne grace avoirEt si seras appellé aux banquetz,Et jouyras des amoureux caquetzDes jeunes gens, & (qui est un grand point)Tu auras femme en ordre & en bon poinct{H6v}Et tien sera le profit & honneurDe de dont autre aura esté donneur[[.]]

Forme poétiqueÉlégie

Emplacement du poème

Rang dans le recueiln° 160

Section au sein de laquelle le poème prend place[[ELEGIES.]]

FoliotationH4r, H4v, H5r, H5v, H6r, H6v

Présentation typo-iconographiqueIllustration entre le titre et la pièce sur le folio H4r.

Informations sur la notice

Contributeur(s)Équipe Joyeuses Inventions

ÉditeurÉquipe Joyeuses inventions ; EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle)

Mentions légales

Fiche : Équipe Joyeuses inventions ; EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l’Identique 3.0 (CC BY-SA 3.0 FR)
Image(s) : Source gallica.bnf.fr / BnF

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Notice créée par Équipe Joyeuses Inventions Notice créée le 22/06/2017 Dernière modification le 04/11/2021