Archives Marguerite Audoux

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Lettre de Marguerite Audoux à Valery Larbaud

Auteur(s) : Audoux, Marguerite

DescriptionProjets de vacances estivales à l'Île-d'Yeu
Texte
10, Rue Léopold Robert
[Paris, seconde quinzaine de juillet 1911]

Mon cher Valery,

Je compte partir pour l'Île‑d'Yeu dans les premiers jours de la semaine prochaine où je resterai tout le mois d'août pour rentrer ensuite à Fronton avec Michel. Je compte passer septembre et octobre à Fronton[1]. C'est te dire que si tu te décides d'y venir, nous serons bien contents. Que fais-tu dans ta Lawrence Mansions[2] ? J'ai du mal à croire que tu as photographié ta maison toi-même. Il me semble que tu dois avoir peur d'un appareil comme tu as peur du téléphone. En attendant, je t'envoie ta trompette[3] agrandie afin que tu la laisses comme souvenir à ta chérie.
Je n'ai pas fini « Valserine »[4].
Au revoir, mon bien cher Valery.
Je t'embrasse bien affectueusement.

Marguerite

[1] Effectivement, mais quelques précisions s'imposent : si le 29 août, Marguerite Audoux se trouve encore à l'Île‑d'Yeu, d'où elle envoie une carte postale (lettre 140) à Madame Fargue mère, dans laquelle elle écrit : « Michel rentre à Fronton demain. Moi je reste encore huit jours ici. » ; et si le 9 septembre suivant, elle adresse une autre carte postale (lettre 142) de Fromentine à Isabelle et Jacques Rivière, le 23, Larbaud écrit bien à Ray : « Marguerite est à Fronton – pour une quinzaine encore. » (Leur correspondance, Gallimard, p. 136). Le mois suivant, la romancière repasse par Paris puisque Ray écrit à Larbaud le 7 octobre que Marguerite Audoux a déjà rendu visite deux fois à Werth dans la clinique où il s'est fait opérer (Ibid., p. 140). Retour apparemment précipité par les événements (la valse-hésitation de Michel Yell entre Marguerite et sa future épouse, Marie Duran). Marguerite Audoux retournera à Fronton avec Fargue pour éclaircir la situation [le 17 octobre, ce dernier écrit à Larbaud : « Nous rentrons de Fronton, Marguerite et moi. » (Leur correspondance, p. 104)]. En novembre, elle sera de nouveau dans le sud-ouest [Michel Yell écrit à Gide le 30 novembre que « M[arguerite] A[udoux] est à Toulouse » (Bibliothèque littéraire Jacques Doucet, 605‑43)], ainsi que les premiers mois de 1912.

[2] La maison qu'occupe Larbaud à Chelsea [voir la note 2 de la lettre 131].

[3] Il s'agit vraisemblablement de sa tête (prise en photo) (voir Marcillac, Jean, Dictionnaire français-argot, éditions de la pensée moderne, 1968, p. 233).

[4] Voir la note 2 de la lettre 132

Lieu(x) évoqué(s)Chelsea, Fronton, Île-d'Yeu, Paris

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Notice créée par Bernard-Marie Garreau Notice créée le 17/12/2017 Dernière modification le 03/05/2024