Lettre d'Henri Bachelin à Marguerite Audoux
Auteur(s) : Bachelin, Henri
Paris, Mardi matin [23 mai 1911]
[…]
Quant à l'histoire de M[arguerite] Audoux – qui, décidément, me paraît être un peu trop friande de cancans vulgaires et de potins, ‑ pas un seul instant je ne me suis énervé, mais j'ai riposté, je vous l'avoue, vertement. Je vous envoie la lettre qu'elle m'a écrite[1] en réponse à celle que je lui avais envoyée à la réception de votre mot. Et, pour qu'il n'y ait point confusion, je vais tâcher de reconstituer la seconde lettre que je lui ai écrite[2] en réponse à celle, d'elle, que vous pourrez lire ci‑incluse.
[21 mai 1911[3]]
Chère madame,
[1] Cette lettre, non datée (sans doute du 20 mai 1911) est conservée à la Bibliothèque L[a]r[b]aud à Vichy. [Note des éditeurs]. (Lettre 120)
[2] Nous n'avons pas trace, rappelons‑le, de la première.
[3] Rappelons que dans la lettre du 21, Bachelin affirme à Gide : Et, de cette même plumée d'encre, je vais lui riposter de nouveau. » [Henri Bachelin, Correspondances avec André Gide et Romain Rolland, Centre des Correspondances, CNRS, UPR 422, faculté des lettres, Brest, 1994, lettre 44 de Bachelin à Gide, p. 107]. Il est donc quasi sûr que la présente lettre de Bachelin à Marguerite Audoux, reconstituée par l'épistolier, soit du même jour que celle qu'il adresse à Gide, donc du 21.
[4] Les « amis de Philippe »
[5] Et Bachelin de poursuivre à l'adresse de Gide : « Il y a certains passages que je ne me rappelle plus. Mais ne craignez pas que la querelle n'en soit échauffée : ils ont, là, le vraiment mauvais rôle, de toute évidence. Et mes deux lettres auront mis les poings – j'écris bien les poings – sur les I. Mais si M[argueri]te Audoux avait eu pour un liard de sens commun, elle n'aurait pas pu croire une seconde à l'exactitude de cette idiotie. Quant à l'inventeur, ‑ et je crois bien ne pas me tromper en vous affirmant qu'il ne peut être que l'un des deux dont je vous ai déjà parlé [ ? ], ‑ c'est le dernier des crétins. […] » (Ibid., p. 108).