Lettre de Georges Reyer à Marguerite Audoux
Auteur(s) : Reyer, Georges
- Billet d'introduction de Francis Jourdain - Gaston Gallimard
Georges Reyer (1899) est le premier biographe de la romancière, qu'il est allé interviewer dans son sixième étage, et avec qui il s'est lié d'une déférente amitié. Après des études musicales, il se consacre aux lettres et au journalisme. Il publie deux romans chez Gallimard (collection blanche) : Destins croisés (1929), Le Magasin de travestis (1936, Prix de la Renaissance) ; et enfin Un coeur pur : Margurite Audoux chez Grasset en 1942 (prépublié dans La Gerbe en 1941). Pétainiste convaincu, Reyer voit dans Marie‑Claire, et plus généralement dans l'existence de la romancière, l'exemple même d'une vie édifiante, qui prend ses racines dans une « terre qui ne ment pas », celle de Sologne, où Alain‑Fournier connut lui aussi un premier amour décisif, empreint de « pureté ». Le surtitre de la biographie, Un Cœur pur, résume toute la démarche du biographe, qui explique le relatif insuccès de la deuxième œuvre, L'Atelier de Marie‑Claire, parue en 1920, par l'« ère de jouissance et de corruption » dans laquelle elle voit le jour.
Lundi 5 novembre [1928][1]
Mon bon maître,
Georges Reyer