Godin avertit Émile qu'il a écrit la veille à Auguste Oyon pour le prévenir qu'Émile ira l'inviter lui et sa femme à la distribution des récompenses de l'enfance. Sur le recrutement de l'économe du Familistère. Godin a écrit à Cantagrel pour faire passer une annonce dans les journaux, mais n'a pas eu de réponse à sa lettre. Il demande à Émile d'aller s'informer chez Cantagrel et de lui proposer de faire paraître l'annonce dans L'Association, journal des sociétés coopératives qui a publié un compte rendu de la brochure d'Auguste Oyon sur le Familistère, et aussi de lui demander s'il veut bien réceptionner les lettres de candidature. Godin souhaite qu'Émile se rende à la régie générale des annonces au 8, place de la Bourse pour faire paraître l'annonce dans les grands journaux, et qu'il demande à Auguste Oyon ou à Jean-Baptiste Noirot, rue des Saints-Pères, de l'accompagner à la régie générale et au bureau du journal L'Association au 26, rue des Grands-Augustins ; il souhaite aussi qu'Émile s'entende avec l'un ou l'autre pour lui renvoyer les lettres de candidature. Il signale à Émile qu'il n'a pas encore reçu de réponse du préfet à la demande d'autorisation de l'organisation de la fête de l'Enfance et d'ouverture à cette occasion d'un débit de boissons. Il veut qu'Émile parle de cette question à Noirot, qui pourrait obtenir l'intervention du colonel Favé, et de lui faire la description de cette fête qui fait la joie de la population mais qu'on menace d'interdire parce que le bal n'est pas autorisé et qu'un débit de boissons est ouvert à des personnes qui n'habitent pas au Familistère. Godin incite Émile à se rendre dans les bureaux d'abonnement de la presse au 123, rue Montmartre pour voir les gravures de la Révolution française qu'il désire posséder et qu'il pourrait acheter au prix de 15 F si elles étaient de qualité. Il transmet les compliments de monsieur et madame Vigerie et transmet les siens et ceux de Marie Moret à monsieur et madame Oyon. Une copie de l'annonce de l'offre d'emploi d'économe du Familistère suit la copie de la lettre.