Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 3 septembre 1865

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)

Les folios

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5 Fichier(s)

Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 3 septembre 1865

Les relations du document

Collection Correspondant.e.s

Cantagrel, François (1810-1887) est cité(e) dans cette lettre

Godin, Émile (1840-1888) est destinataire de cette lettre

Noirot, Jean-Baptiste (1822-1904) est cité(e) dans cette lettre

Oyon, Auguste (1811-1884) est cité(e) dans cette lettre

Vigerie, A. est cité(e) dans cette lettre

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Informations sur le document source

CoteFG 15 (3)

Collation5 p. (139r, 140v, 141r, 142v, 143r)

Nature du documentCopie à la presse d'un manuscrit

Lieu de conservationBibliothèque centrale du Conservatoire national des arts et métiers, Paris

Citer cette page

Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888), Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 3 septembre 1865, consulté le 20/11/2025 sur la plate-forme EMAN : https://eman-archives.org/Famililettres/items/show/28147

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Présentation

Auteur·eGodin, Jean-Baptiste André (1817-1888)

Date de rédaction3 septembre 1865

Lieu de rédactionGuise (Aisne)

DestinataireGodin, Émile (1840-1888)

Lieu de destinationParis

Description

RésuméGodin avertit Émile qu'il a écrit la veille à Auguste Oyon pour le prévenir qu'Émile ira l'inviter lui et sa femme à la distribution des récompenses de l'enfance. Sur le recrutement de l'économe du Familistère. Godin a écrit à Cantagrel pour faire passer une annonce dans les journaux, mais n'a pas eu de réponse à sa lettre. Il demande à Émile d'aller s'informer chez Cantagrel et de lui proposer de faire paraître l'annonce dans L'Association, journal des sociétés coopératives qui a publié un compte rendu de la brochure d'Auguste Oyon sur le Familistère, et aussi de lui demander s'il veut bien réceptionner les lettres de candidature. Godin souhaite qu'Émile se rende à la Régie générale des annonces au 8, place de la Bourse pour faire paraître l'annonce dans les grands journaux, et qu'il demande à Auguste Oyon ou à Jean-Baptiste Noirot, rue des Saints-Pères, de l'accompagner à la régie générale et au bureau du journal L'Association au 26, rue des Grands-Augustins ; il souhaite aussi qu'Émile s'entende avec l'un ou l'autre pour lui renvoyer les lettres de candidature. Il signale à Émile qu'il n'a pas encore reçu de réponse du préfet à la demande d'autorisation de l'organisation de la fête de l'Enfance et d'ouverture à cette occasion d'un débit de boissons. Il veut qu'Émile parle de cette question à Noirot, qui pourrait obtenir l'intervention du colonel Favé, et de lui faire la description de cette fête qui fait la joie de la population mais qu'on menace d'interdire parce que le bal n'est pas autorisé et qu'un débit de boissons est ouvert à des personnes qui n'habitent pas au Familistère. Godin incite Émile à se rendre dans les bureaux d'abonnement du journal La Presse au 123, rue Montmartre pour voir les gravures de la Révolution française qu'il désire posséder et qu'il pourrait acheter au prix de 15 F si elles étaient de qualité. Il transmet les compliments de monsieur et madame Vigerie et transmet les siens et ceux de Marie Moret à monsieur et madame Oyon. Une copie de l'annonce de l'offre d'emploi d'économe du Familistère suit la copie de la lettre.

Notes

Destination : d'après le texte de la lettre.
Le numéro du 14 avril 1865 du journal La Presse annonce que ses abonnés peuvent obtenir, moyennant 15 F, une « Histoire de la Révolution française en 16 magnifiques gravures au burin par Helman, d'après Carles Vernet, Boilly-Monnet, Duplessis-Bertaux » (La Presse, 14 avril 1865). Ces images sont une réédition des gravures des principales journées de la Révolution française parues à la fin du XVIIIe siècle ou peut-être une reproduction photomécanique de celles-ci comme la planche conservée au musée Carnavalet à Paris (Journée du 10 Août 1792, la prise des Tuileries).

SupportDes passages de la lettre sont repérés par un trait au crayon bleu tracé dans la marge du folio 139r et du folio 141r.

Informations biographiques sur les correspondant·es et les personnes citées

NomCantagrel, François (1810-1887)

GenreHomme

Pays d'origineFrance

Activité

Fouriérisme
Ingénieur
Politique

BiographieIngénieur, homme politique et fouriériste français né en 1810 à Amboise (Indre-et-Loire) et décédé en 1887 à Paris. Architecte et ingénieur civil diplômé de l'École des ponts et chaussées, François Cantagrel est un des principaux dirigeants du mouvement fouriériste français dans les années 1840-1850. Il est élu député à l'Assemblée législative en mai 1849, mais doit partir en exil en Belgique quelques semaines plus tard. Il se marie vers 1854 avec Maria Josépha Elisabeth Conrads (vers 1831-), avec laquelle il a un fils, Simon Charles (1856-1899). Il participe à l'expérience fouriériste de Réunion au Texas en 1855-1856. Il revient en France en 1859 à la faveur de l'amnistie. C'est un proche de Jean-Baptiste André Godin dans les années 1860. Il est le chargé d'affaires de l'industriel à Paris de 1861 jusqu'au mois de janvier 1870. Rédacteur en chef de L'Union démocratique de Nantes en 1870, Cantagrel est partisan de la Commune de Paris. Il est élu conseiller municipal du XVIIIe arrondissement de Paris en juillet 1871, et député en 1876 à la Chambre où il siège jusque 1887. Il réside à partir de 1872 au 33, rue Vivienne, Paris.

NomGodin, Émile (1840-1888)

GenreHomme

Pays d'origineFrance

Activité

Familistère
Rente/Propriété

BiographiePropriétaire français né en 1840 à Esquéhéries (Aisne) et décédé en 1888 à Flavigny-le-Petit (Aisne). Émile Caïus Godin est le fils de Jean-Baptiste André Godin et d'Esther Lemaire. À l'âge de 10 ans, Émile Godin poursuit sa scolarité à Paris : de 1851 à 1853, dans la pension Régnier à Bellevue à Meudon (Hauts-de-Seine) et de 1853 à 1856, il est pensionnaire au collège Chaptal, établissement novateur préparant ses élèves aux carrières commerciales et industrielles. Émile Godin ne s'adapte pas à la vie en pension et ses résultats scolaires ne sont pas excellents. À partir de septembre 1856, il travaille avec son père pour les Fonderies et manufactures Godin-Lemaire. Dans les années 1860, il est le chargé d'affaires de son père à Paris et à l'Exposition universelle de Londres de 1862 ou le responsable des achats de fonte en Angleterre ; il semble aussi s'occuper de la fabrication, de l'émaillage en particulier. Émile Godin choisit de rester auprès de son père après la séparation de celui-ci et de son épouse Esther Lemaire en novembre 1863. Il est mobilisé dans l'Armée du Nord avec le grade de capitaine pendant la guerre de 1870-1871. Alors que Jean-Baptiste André Godin est élu député de l'Aisne à l'Assemblée nationale (1871-1875), Émile représente son père et remplit des fonctions de direction au sein des Fonderies et manufactures du Familistère, mais il entre en conflit avec plusieurs directeurs de l'usine et du Familistère. En 1878, Émile Godin se brouille avec son père et quitte le Familistère ; des procès opposent le père et le fils. Il épouse le 30 décembre 1882 à Flavigny-le-Petit (Aisne) Éléonore Joséphine Rouchy qu'il fréquente depuis plusieurs années et avec laquelle il a trois enfants : Émilia Esther (1878-), Alix Émile Godin (1881-1929), enfants naturels légitimés à l'occasion du mariage, et Camille Andréa (1883-). Il décède le 2 janvier 1888, quinze jours avant son père.

NomNoirot, Jean-Baptiste (1822-1904)

GenreHomme

Pays d'origineFrance

Activité

Administration
Coopération
Fouriérisme

BiographiePercepteur des impôts et fouriériste français né en 1822 à Ravières (Yonne) et décédé en 1904 à Paris. Jean-Baptiste Noirot est percepteur des impôts en Bourgogne avant de démissionner au milieu des années 1850. Noirot souscrit au capital de la Société de colonisation du Texas, fondée en 1854 par Victor Considerant pour réaliser en Amérique un essai phalanstérien, et dont Godin est un des gérants. Il édite en 1865 la brochure d'Auguste Oyon sur le Familistère. Noirot accompagne à Guise François Cantagrel qui, le 27 juin 1865, annonce à Godin sa venue avec celui-ci « et probablement Sauvestre et Garrido, peut-être Delbruck ». Noirot ne croit pas aux chances de succès d'un essai pratique de phalanstère et il est partisan d'une évolution sociale coopérative et mutualiste. De 1866 à 1868, il dirige la Librairie des sciences sociales à Paris, la librairie du mouvement fouriériste, qui édite en 1867 et 1868 l'Annuaire de l'Association, dans lequel Jean-Baptiste André Godin publie deux articles sur le Familistère sous le pseudonyme de A. Mary. En 1866, au premier Congrès des sociétés coopératives françaises, il représente la société coopérative de Beauregard fondée par Henri Couturier et cite le Familistère en modèle. Noirot est abonné au journal du Familistère Le Devoir (Guise, 1878-1906). Il redevient percepteur dans différents départements de France, notamment à Saint-Quentin (Aisne) de 1879 à 1884, nomination qui lui donne l'occasion d'une deuxième visite au Familistère en 1880. Noirot prend sa retraite de percepteur en 1894 et s'installe à Paris. Il réside au 13, rue de Bruxelles dans le 9e arrondissement, où il est le voisin d'Émile Zola. Noirot se flatte d'avoir converti le romancier au fouriérisme. Le 30 mai 1896, il est amené à écrire au romancier Émile Zola : « Le Roman de l'Avenir pourrait bien devenir votre plus beau titre de gloire. Cet « Avenir » n'est pas loin ; en quelques heures, vous pourriez l'aller étudier sur place autant et aussi longtemps que vous le voudrez. C'est là que vous verrez ce que peuvent les institutions qui garantissent à chacun la sécurité du lendemain, sur les mœurs d'une population de Travailleurs solidaires, qui ont passé de la misère à l'aisance, dans un milieu qui offre, à tous, les équivalent de la richesse ». Il expose la doctrine de Charles Fourier à Zola, qui prépare son roman Travail (1901), et lui communique les Solutions sociales de Godin (1871) et d'autres documents sur le Familistère.

NomOyon, Auguste (1811-1884)

GenreHomme

Pays d'origineFrance

Activité

Droit/Justice
Imprimerie
Littérature
Presse

BiographieImprimeur et journaliste français né à Laon (Aisne) en 1811 et décédé en 1884. Avocat à Laon, Auguste Louis Oyon, exerce le métier d'imprimeur dans cette ville à partir de 1840. De 1845 à 1855, il est référencé en tant qu'imprimeur-libraire, propriétaire du journal L'Observateur de l'Aisne, « journal politique d'opposition parlementaire ». Ce républicain convaincu s'oppose au gouvernement impérial dès 1851. Il visite le Familistère au cours de l'automne 1864. En 1865, il réside au 3, rue Christine, à Paris. Godin autorise Oyon à publier le premier ouvrage consacré au Familistère de Guise : Une véritable cité ouvrière : le Familistère de Guise. La brochure est éditée en 1865 avec le concours de Godin par la Librairie des sciences sociale à Paris. Oyon devient chef d'administration du Journal du Palais et du Recueil général des lois et arrêts à Paris, comme l'indique le Livre des visiteurs et visiteuses du Familistère en 1880.

NomVigerie, A.

GenreHomme

Pays d'origineFrance

ActivitéEmployé/Employée

BiographieComptable employé à Guise par les Fonderies et manufactures Godin-Lemaire de 1862 à 1865. Godin le désigne comme son « principal employé » en 1863. L'épouse de A. Vigerie s'occupe de l'aménagement de la première salle d'asile du Familistère de Guise. De mars 1864 à mars 1865, Godin correspond avec lui en expédiant son courrier à Amsterdam (Pays-Bas).

Géolocalisation du lieu de destination

Notice créée par Équipe du projet FamiliLettres Notice créée le 29/06/2022 Dernière modification le 12/11/2025