Godin annonce à Maistre que le journal Le Devoir lui sera régulièrement adressé. Il lui demande s'il peut lui envoyer des petits articles de Londres.

Godin annonce à Maistre que le journal Le Devoir a publié ses premiers articles. Il lui fait observer que le journal ne peut publier des opinions sur les questions sociales contraires à ses principes et qu'ainsi il ne publiera pas ses derniers articles sur l'autonomie communale auxquels il aurait préféré une étude comparée des communes anglaises et françaises.

Godin assure Maistre qu'il reçoit avec plaisir ses articles qui sont dans l'esprit du journal Le Devoir. Il l'informe qu'il n'a pas souhaité publier les articles intitulés « Détachés du journal d'une jeune anglaise » dans l'attente d'avoir connaissance de l'ensemble du travail, mais lui annonce que la publication en commencera prochainement. Godin exprime à Maistre son regret qu'il n'ait pas indiqué dans son article « Un petit document » la source de ses renseignements ; il lui demande de l'éclairer sur le sujet avant la publication. Il lui signale qu'il devra s'entendre avec lui sur sa rémunération si sa collaboration au Devoir se poursuit.

Godin annonce à Maistre qu'il propose de le rémunérer en tant que collaborateur du journal Le Devoir. Il lui explique que le journal représente un sacrifice financier plus important que prévu faute d'avoir des lecteurs nombreux et qu'il songe à le transformer en journal mensuel pour réduire les pertes. Il lui envoie 3 livres sterling pour ses articles publiés jusqu'au n° 37 du 25 mai courant. Il lui annonce qu'il reste quelques-uns de ses articles à publier dans le journal, dont l'article sur l'impôt, qui, juge-t-il, a un mérite incontestable mais est peut-être trop sévère dans la forme ; il lui demande que ses articles futurs soient courts.

Godin envoie à Maistre un chèque de 124,75 F sur la London and Westminster Bank en paiement de quinze articles publiés dans Le Devoir dont il dresse la liste [folio 192v]. Il lui demande s'il veut se charger de la traduction en français du roman Ginx's Baby, paru à Londres en 1871 chez Strahan et Cie publishers au 56 Ludgate Hill, pour qu'il soit publié en feuilleton dans Le Devoir ; il indique que l'ouvrage en était en 1871 à sa 13e édition et qu'il en possède un seul exemplaire qui lui a été offert ; il demande à Maistre quel serait le coût de la traduction tout en précisant qu'il doit limiter les frais du journal.

Godin annonce à Maistre qu'il a obtenu l'autorisation de publier la traduction de Ginx's Baby dans le journal Le Devoir. Il lui demande de commencer le travail de traduction et de lui envoyer le premier chapitre. Il lui signale qu'on lui a offert la traduction de l'ouvrage pour 5 livres anglaises. Il l'informe que les numéros du Devoir contenant le « Journal d'une jeune anglaise » ont été envoyés à miss Taylor.

Godin annonce à Maistre qu'il a pu examiner sa traduction de Bébé de Ginx. Il lui demande poursuivre le travail et traduire la table des matières qui serait publiée au début du feuilleton. Godin accepte les notes explicatives de Maistre, à imprimer en bas de page. Il lui demande de lui envoyer désormais la traduction de Bébé de Ginx et les autres textes destinés à publication rédigés uniquement sur le recto des feuilles, et de les lui envoyer en papiers d'affaires.

Godin envoie une notice à Maistre. Il lui explique qu'il fait faire un catalogue illustré de ses produits destiné à l'Angleterre. Il veut recueillir son avis sur la rédaction du texte anglais réalisée par un de ses employés.

Godin envoie à Maistre un chèque de 4 livres sterling et 10 shillings en règlement de ses articles parus dans les numéros 52 à 64 du journal . Il souhaite que Maistre poursuive l'étude de la situation sociale de l'Irlande. Il accuse réception des livraisons de la traduction de Ginx's Baby

Godin accuse réception de la lettre de Maistre du 11 décembre 1879. Il lui demande s'il a bien reçu le chèque de 4 livres sterling et 10 shillings qu'il lui a envoyé. Il l'avertit qu'il va s'occuper prochainement de Ginx's Baby.

Godin envoie à Maistre un chèque de 8 livres et 7 shillings, dont 5 livres pour la traduction de Ginx's Baby et le reste pour les articles parus dans le journal Le Devoir. Il lui signale que la traduction devra être accompagnée de quelques notes explicatives. Godin ne s'oppose pas à ce que Maistre offre une copie de sa traduction à Jenkins ; il l'informe que ce dernier recevra les numéros du Devoir dans lesquels paraîtront la traduction de Ginx's Baby. Il accuse réception des articles envoyés par Maistre et lui indique que l'abondance des matières a pu retarder la publication de certains, le programme des nihilistes et les appréciations de Bismarck notamment. Godin fait remarquer à Maistre que son étude sur l'Irlande est intéressante mais longue, et il lui demande de l'achever. Il lui suggère de traiter des sociétés coopératives en Angleterre « tout en vous renfermant dans des faits d'actualité » ; il ajoute que ces faits sont présentés dans le journal The Cooperative News mais qu'il n'ont pas le temps d'en tirer des extraits.

Godin demande à Maistre de lui envoyer une bonne carte de la Grande-Bretagne, incluant l'Angleterre et l'Écosse, pour l'étude des bassins métallurgiques. Il lui signale qu'il attend la fin de son travail sur l'Irlande.

Godin choisit une carte de Grande-Bretagne dans le catalogue de la maison Edward Stanford. Il lui envoie un chèque de 3 livres sterling et lui demande l'envoi de la carte.

Godin informe Maistre que la publication de ses articles dans le journal Le Devoir a été différée. Il l'avertit qu'il attendra désormais d'avoir le travail complet pour publier des articles suivis des mots « à continuer ». Il le remercie pour l'envoi d'une carte géographique.

Godin envoie à Maistre un chèque de 2 livres sterling, 12 shillings et 2 pence en règlement des articles publiés dans les numéros 79 [du 14 mars 1880] à 93 [20 juin 1880] du journal Le Devoir.

Godin demande à Claude Paul Maistre de lui envoyer deux livres pour enfants de Miss Edgeworth : Frank and Rosamonde et Harry and Lucy. Il lui envoie un chèque de 50 F en paiement de ses articles publiés dans les numéros 95 à 113 du journal Le Devoir (40 F) et pour couvrir l'achat des livres.

Godin remercie Maistre de lui avoir acheté les livres demandés. Il fait le compte de ce qu'il doit à Maistre en paiement de ses articles dans Le Devoir et lui envoie un chèque de 4 livres. Il lui demande de lui acheter un autre ouvrage.

Godin adresse à Maistre un chèque de 114,35 F en paiement des articles parus dans les numéros 134 à 155 du journal Le Devoir.

Godin demande à Maistre, qui avait rédigé des articles sur le passé de l'Irlande, de lui envoyer des articles sur les événements actuels en Irlande.

Godin demande à Maistre s'il peut lui trouver le meilleur traité en langue anglaise sur les appareils de chauffage et de cuisson au gaz.

Godin envoie à Maistre un chèque pour régler ses articles parus dans les numéros 164 à 174 du journal Le Devoir. Il lui signale que Le Devoir du 1er janvier contient sa réfutation des objections du duc d'Argyll. Il lui fait des observation sur la forme de ses articles et lui demande que ses articles sur l'Église et l'État restent dans les limites de ce que peut admettre Le Devoir.

Godin demande à Maistre une série de renseignements sur la propriété foncière et immobilière à Londres, en Écosse et en Irlande.

Godin envoie à Maistre un chèque de 100 F en règlement des articles parus dans les numéros 179 à 195 du journal Le Devoir. Il le remercie pour l'envoi de documents sur la propriété [foncière et immobilière] dans les îles britanniques.

Sur le mariage et sur l'article rédigé sur cette question par Maistre. Godin explique à Maistre qu'il ne peut publier son second article dans le journal Le Devoir qui ne semble pas en accord avec le point de vue exposé par Godin sur le mariage, la reproduction ou l'inceste, qui veut faire la part des préjugés et des conventions sur ces sujets.

Godin annonce à Maistre que l'article remanié sur l'amour et le mariage lui paraît acceptable, mais qu'il désire avoir communication de la suite du travail avant de le publier.

Godin annonce à Maistre que le journal Le Devoir ne peut publier ses derniers articles qui ne sont pas en harmonie avec les théories sociales défendues par Le Devoir et auraient dû aborder la question de l'amour et du mariage du point de vue de la société de l'avenir et non de la société actuelle. Il lui retourne les manuscrits de ses articles 2, 3, 4 et 5.

Godin adresse à Claude Paul Maistre la copie d'une lettre [de Victor Versigny] relative à son article « Progrès et religion ». Il le remercie pour sa lettre du 1er janvier 1883.

Godin renvoie à Maistre des articles faisant suite à la « Culture de l'humanité » qu'il ne peut publier dans le journal Le Devoir car celui-ci, qui est alors lu par les Chambres françaises et le conseil municipal de Paris doit se consacrer aux questions sociales du jour. Godin rappelle à Maistre qu'il préférerait obtenir de lui des articles d'actualité sur l'Angleterre et l'Irlande.

Godin retourne à Maistre une étude sur la chasteté des prêtres qu'il ne veut pas publier dans le journal Le Devoir au moment où la question des prêtres est jugée en France par le parti démocratique. Sur la correction des articles de Maistre. Sur des projets d'articles de Maistre relatifs à l'émancipation des femmes.

Godin accepte la proposition que Maistre lui a faite le 22 octobre 1883 : il consent à payer les articles que le fils de Maistre pourrait lui envoyer au même tarif que les siens. Il recommande que ces articles soient basés sur des faits, qu'ils forment une correspondance anglaise relative au mouvement politique et social. Il lui envoie un chèque de 4 £ en règlement de ses articles parus dans les numéros 203 à 256 du journal Le Devoir.