Auteurs : Lesuire, Robert-Martin (1736-[1815])

Transcriptions
Mme Franville
AIR – des petits balais
Finissez donc, mon cher voisin,
Je vous prie,
C’est folie…
Finissez donc, mon cher voisin,
Vous tourmentez comme un lutin.
Éprouvez ma vive tendresse.
Mme Franville
Vous la devez toute à ma nièce.
M. de Corval
Non ; votre nièce, hélas !
Avec tous ses appâts,
Pour mon cœur certes ne vous vaut pas.
(Il l’embrasse encore.)
Mme Franville
Finissez donc etc.
Vous avez cet air enchanteur
Qui connaît le chemin du cœur ;
Cet air que j’aime à la folie.
En tout je vous trouve accomplie ;
J’en juge par mes sentiments.
Cécile et tous ses agréments
Auprès de vous je les oublie.
Mme Franville d’un air inquiet
Je crois avoir entendu quelque bruit. Si Cécile nous écoutait… Je crains les oreilles des filles amoureuses. Voyons.
M. de Corval à part
Pendant que Mme Franville va voir si les portes sont fermées et si Cécile ne serait pas occupée à écouter.
AIR – Tu croyais en aimant Colette ?
Que la bonne dame est plaisante !
D’encens que son cœur est friand !
Il faut, dit-on, flatter la tante,
Lorsqu’à la nièce l'on prétend.
Informations sur cette page
- Obitz-Lumbroso, Bénédicte (responsable scientifique)
- Walter, Richard (édition numérique)