Auteurs : Lesuire, Robert-Martin (1736-[1815])

Transcriptions
Bacchus met l’amour a quia.
Un p’tit coup d’ça,
Un p’tit coup d’ça,
Fait bien plaisir par où ça va.
Sentons-nous le sombre chagrin,
Qui nous saisit et nous obsède ;
Pour le chasser buvons du vin ;
À tous les maux c’est le remède.
Toujours le vin égaiera.
Un p’tit coup d’ça,
Un p’tit coup d’ça,
Fait bien plaisir par où ça va.
Par le vin l’enfant devient fort ;
Le vin fait rire la jeunesse ;
À la vieillesse il plaît encor ;
C’est lui qui soutient sa faiblesse.
À tout âge il nous restera[1].
Un p’tit coup etc.
Pour le raisin qu’Adam jadis
Eut montré de la gourmandise,
Il conservait le Paradis ;
Du vin l’on passe la sottise.
Mais son goût normand le damna.
Un p’tit coup etc.
Fin politique Mahomet
Du vin a défendu l’usage ;
Mais par ce moyen il savait
Que l’on en boirait davantage[2].
[1] Lesuire n'a pas tranché dans le manuscrit et l'on peut lire aussi "servira".
[2] Le manuscrit donne "d'avantage", orthographe que Lesuire emploie souvent pour "davantage". Mais il est aussi possible de voir dans cette orthographe un double sens avec l'expression du jeu : "jouer d'avantage".
Informations sur cette page
- Obitz-Lumbroso, Bénédicte (responsable scientifique)
- Walter, Richard (édition numérique)