Plus de peur que de mal, folio 63_A

Plus de peur que de mal, folio 63_A
Auteurs : Lesuire, Robert-Martin (1736-[1815])

Transcriptions

Transcription modernisée

à table et d’y manger et boire à la santé du donateur.

M. Franville

Quel est donc ce voisin si obligeant ?

Fernand

Un homme vraiment qui m’a de grandes obligations. Je l’ai sauvé de l’ennemi.

M. Franville

Comment ?

Fernand

C’est une histoire trop longue que je vous raconterai dans un autre moment. J’ai un appétit d’enragé.

M. Franville à sa femme

AIR – Tout a bien changé de mode

Quoi ? ma femme d’une feinte
                      Avec moi pouvait user !
                      Avais-tu donc quelque crainte
                      Pour pouvoir m'en imposer ?

Fernand

                      Votre arrivée imprévue
                      A tant troublé la raison !...
                      Que madame toute émue
                      Vous aura dit oui pour non.

M. Franville

Ah ! qu’aux dames la nature
Fit donc un cerveau léger !...

Informations sur cette page

Date[1751-1815]

LangueFrançais

SourceArchives départementales de la Mayenne. Fonds 17 J 11 Fonds Queruau-Lamerie.

Contributeur(s)

Obitz-Lumbroso, Bénédicte (responsable scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)

ÉditeurBénédicte Obitz-Lumbroso, Équipe "Écritures des Lumières", Institut des textes et manuscrits modernes, CNRS-ENS ; projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle)

Mentions légalesFiche : Bénédicte Obitz-Lumbroso, Équipe "Écritures des Lumières", Institut des textes et manuscrits modernes, CNRS-ENS ; projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution - Partage à l'identique 3.0 (CC BY-SA 3.0 FR).

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Transcriptions

Transcription diplomatique

a table et d’y manger et boire a la santé du donateur.

M^r franville

quel est donc ce voisin si obligeant ?

Fernand

un homme vraiment qui m’a de grandes obligations. Je l’ai sauvé de l’Ennemi.

M^r franville

Comment ?

Fernand

c’est une histoire trop longue *Ill.*/que ^{^je ne puis} Vous raconterai[1] dans ce/un ^{^autre^} moment. dans celui cy je ne peux que manger. j’ai un appetit d’enragé.

M^r Franville

Eh bien, + morbleu ! soupons. Je vous *Ill.*

Fernand

Eh bien, morbleu ! Soupons.

M^r franville à sa femme

Air – tout a bien changé de mode

Pourquoi me disais-tu donc que Monsieur
                       ^{quoi ! ma femme d’une feinte,}
Etoit couché et quil ny avoit rien pour
                       ^{avec moi pouvait user !}
souper ?
                       ^{avais tu donc quelque crainte}
                               Fernand
                      ^{pour pouvoir men Imposer ?}Franchement, monsieur, votre arrivée                               Fernand
inattendüe a terriblement etourdi. la
                      ^{Votre arrivée imprévüe}
surprise [dans] l’inquiétude. En vérité
                      ^{a tant troublé la raison !...}
on perd la tête *Ill.*.
                       ^{que madame toute Emüe}
                              M^r franville
                       ^{Vous aura dit oüi Pour non.}
Il n’y a pas ^{^jamais^} de bonnes raisons pour en imposer.
                              ^{Mr Franville}
on n’a jamais de bonnes raisons quand
                     ^{ah ! qu’aux dames la nature}
^{fit donc un cerveau leger !...}

[1] « rai » écrit d’un trait plus marqué.

Fichier créé par Bénédicte Obitz-LumbrosoFichier créé le 16/03/2019 Dernière modification le 11/03/2021

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