Lettre de Léona Queyrouze à Émile Zola datée du 27 juin 1899
Auteur(s) : Queyrouse, Léona
Transcription
Texte de la lettreNouvelle-Orléans 27 juin 1899.
Monsieur Émile Zola
Paris
Monsieur et Honoré Maître,
Par votre grande œuvre littéraire, par votre intrépide apostolat de ces derniers temps, vous appartenez à tous ; c’est là mon humble excuse, si vous voulez bien l’agréer ; pour la liberté que je prends de vous écrire, sans avoir l’honneur d’être connue de vous.
Nous avons ici, bien loin de vous, suivi avec un anxieux intérêt, votre héroïque défense de prisonnier, condamné sans preuves, disons sans jugement. Nous avons tressailli en entendant éclater votre déclaration de son innocence et votre courageux défi à l’opinion, à l’armée, à la nation, « J’en fais l’affaire de ma vie. »
Votre immortel « j’accuse », fulminant réquisitoire d’un seul contre les triomphants, a fait partout vibrer les cœurs et les consciences. Les Dieux avaient préféré la cause victorieuse ; Caton l’a choisie vaincue.
On a dit que vous vous proposiez d’écrire la complète histoire de cette affaire, la plus dramatique et la plus émouvante que je connaisse ; et j’ai pensé qu’il vous serait agréable d’avoir, dans la réunion des matériaux pour cette œuvre, des journaux et des revues de notre pays, qu a toujours été en ardente sympathie avec votre glorieuse lutte.
Je vous adresse aujourd’hui un premier envoi, et je serai heureuse si vous voulez bien me permettre de le répéter à l’occasion d’articles que je croirais pouvoir vous intéresser.
Je vous serais très reconnaissante de m’envoyer un exemplaire de « J’accuse » si cela ne devait vous donner aucune peine.
Veuillez, je vous prie, Monsieur et Cher Maître, agréer la sincère assurance de ma grande admiration et de ma considération la plus distinguée.
Signature : Léna Queyrouze
N° 525 Rue St Louis.
Envoi,
Revue de « Munsey » pour Mai.
Deux numéros du Journal « Puck » de New York.
Monsieur Émile Zola
Paris
Monsieur et Honoré Maître,
Par votre grande œuvre littéraire, par votre intrépide apostolat de ces derniers temps, vous appartenez à tous ; c’est là mon humble excuse, si vous voulez bien l’agréer ; pour la liberté que je prends de vous écrire, sans avoir l’honneur d’être connue de vous.
Nous avons ici, bien loin de vous, suivi avec un anxieux intérêt, votre héroïque défense de prisonnier, condamné sans preuves, disons sans jugement. Nous avons tressailli en entendant éclater votre déclaration de son innocence et votre courageux défi à l’opinion, à l’armée, à la nation, « J’en fais l’affaire de ma vie. »
Votre immortel « j’accuse », fulminant réquisitoire d’un seul contre les triomphants, a fait partout vibrer les cœurs et les consciences. Les Dieux avaient préféré la cause victorieuse ; Caton l’a choisie vaincue.
On a dit que vous vous proposiez d’écrire la complète histoire de cette affaire, la plus dramatique et la plus émouvante que je connaisse ; et j’ai pensé qu’il vous serait agréable d’avoir, dans la réunion des matériaux pour cette œuvre, des journaux et des revues de notre pays, qu a toujours été en ardente sympathie avec votre glorieuse lutte.
Je vous adresse aujourd’hui un premier envoi, et je serai heureuse si vous voulez bien me permettre de le répéter à l’occasion d’articles que je croirais pouvoir vous intéresser.
Je vous serais très reconnaissante de m’envoyer un exemplaire de « J’accuse » si cela ne devait vous donner aucune peine.
Veuillez, je vous prie, Monsieur et Cher Maître, agréer la sincère assurance de ma grande admiration et de ma considération la plus distinguée.
Signature : Léna Queyrouze
N° 525 Rue St Louis.
Envoi,
Revue de « Munsey » pour Mai.
Deux numéros du Journal « Puck » de New York.
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