Sur l'épuisement du numéro de janvier 1897 du Devoir dans lequel se termine la présentation de l'essai pratique de représentation du travail au Familistère avant la constitution de l'Association. Marie Moret ne conserve qu'une dizaine de collections de cet exposé commencé en 1896, très recherché par les spécialistes et qu'elle veut placer « en bon lieu pour les chercheurs ». Elle enverra les numéros du Devoir contenant l'essai en question à la bibliothèque de la ville d'Aix-en-Provence si celle-ci le désire.

Remercie Le Printemps pour l'échantillon d'étoffe reçu et regrette que l'étoffe qu'elle leur avait demandée le 25 juin 1898 ne soit plus disponible. Passe commande d'une jupe non doublée dans le tissu dont elle renvoie l'échantillon et selon la note de confection jointe.

Envoi des matières pour le prochain numéro d'août 1898 du Devoir. Sur la possible édition en brochure de l'article d'Albert de Rochas d'Aiglun « Les frontières de la physique » qui paraitra dans Le Devoir d'août : elle rappelle à Chastanier les termes de leur accord initial sur l'impression de tirés à part.

Envoie un chèque de 32 F pour solder la facture de la jupe commandée.

Annonce l'envoi de deux chèques : l'un de 32 F à Jaluzot et Cie (Le Printemps), l'autre de 300 F à Jules Pascaly.

Annonce l'envoi avec cette lettre d'un exemplaire de La fille de son père. Marie Moret sensible au souhait de Glady Cavelier de la voir mais les voyages la fatiguent beaucoup : « Vous comprendrez, chère Madame, que c'est en esprit seulement - mais l'esprit, c'est l'être véritable - que je puis me dire avec vous de cœur. »

Abonnée au journal de Neymarck Le Rentier, Marie Moret pose plusieurs questions financières sur les valeurs étrangères sans marché en France et en dépôt à l'étranger.

Sur la composition du prochain numéro d'août 1898 du Devoir : envoi de l'article d'Albert de Rochas d'Aiglun qui sera ensuite tiré en brochure.

Marie Moret reconnaissante de la bonté d'Albert de Rochas d'Aiglun à son égard. Explique qu'elle fut à la tête du conseil de gérance de l'Association coopérative du capital et du travail quelques mois pour assurer la succession de Godin et faciliter la transition du pouvoir. Sur les travaux d'Albert de Rochas d'Aiglun qui aident « à l'évolution sociale » et apparaissent « à bon nombre [...] comme une aurore ». Remercie son correspondant pour l'envoi de ses Instructions et fait part de son vif intérêt pour les ouvrages qu'il a écrits. Sur le bonheur rare d'Albert de Rochas d'Aiglun d'avoir des enfants qui le comprennent et le suivent : Marie Moret a ce même bonheur avec sa nièce Marie-Jeanne Dallet « dont l'âme inexprimablement droite et vaillante fait notre principale joie à sa mère et à moi. » Demande l'adresse d'envoi des épreuves de l'article « Les frontières de la physique », dans le Dauphiné ou à Paris. Annonce que la brochure sera mise en page d'ici le milieu du mois prochain [mi-août 1898]. La Revue spirite ne sera pas mentionnée dans la brochure.

Sur les matières et la composition du prochain numéro d'août 1898 du Devoir : envoi du sommaire, réception des matières envoyées par Pascaly, pas de « Mouvement des assurances » ni d'« État civil » ce mois-ci.

Annonce l'envoi d'un chèque de 38 F à monsieur Janin-Picard.

Annonce l'envoi des douze numéros du Devoir de l'année 1896 et les deux premiers numéros de l'année 1897. Remercie le bibliothécaire pour sa sympathie envers le journal et lui demande de transmettre l'expression de ses sentiments les plus distingués au maire de Mâcon.

Envoie un chèque de 38 F pour solder la facture de l'épuration de deux matelas et réparation de deux couvertures.

Réponse à la demande de monsieur Michiels en date du 16 juillet 1898 : envoie un numéro du Devoir et Mutualité sociale. Précise qu'une deuxième édition est en vente auprès de la Société du Familistère Colin et Cie.

Au sujet des valeurs financières étrangères de Marie Moret non timbrées en France : comment timbrer ces valeurs déposées à l'étranger ne figurant ni sur les marchés ni sur les actes notariés français ?

Interroge la banque au sujet des timbres de ses obligations étrangères : risque-t-elle une amende ? Doit-elle payer à nouveau les acquittements des droits de timbre pour les valeurs dont elle a déjà fait deux procurations nominatives ? Comment acquitter le droit de timbre pour des titres déposés à l'étranger n'ayant pas de marché en France ?

Envoie un chèque de 44 F pour solder la commande d'un corset en batiste double noire dont elle donne les consignes de confection.

Annonce l'envoi d'un chèque de 44 F à Adolphe Rainal.

Envoie sous pli séparé recommandé son certificat de dépôt de 66 obligations Suez 5 % pour encaissement sur son compte d'une obligation amortie et le départ des autres sur un nouveau certificat.

Envoie un chèque de 406 F pour solder la facture du 14 mai 1898.

Annonce l'envoi d'un chèque de 406 F à l'imprimerie Chastanier.

Informe Sophie Quet de l'envoi d'un chèque à monsieur Janin-Picard pour solder la facture de l'entretien des matelas. Compte sur les bons soins de sa correspondante pour le rebordage des tapis et le soin des lainages. Annonce l'envoi d'une lettre recommandée le samedi suivant. Sur le beau temps qui a mis du temps à arriver et les jardins qui en souffrent.

Remercie Offroy, Guiard et Cie pour leur lettre du 25 juillet 1898 et leur demande des éclaircissements sur l'acquittement du droit de timbre des valeurs étrangères non timbrées : comment justifier l'acquittement de ce droit pour les valeurs venues en France et comment se passe le renouvellement de ce droit en cas de changement de possesseur des valeurs financières.

Demande d'éclaircissements des renseignements apportés par A. Neymarck dans ses lettres des 18 et 21 juillet 1898 au sujet du droit de timbre des valeurs étrangères : comment justifier l'acquittement de ce droit pour les valeurs venues en France et comment se passe le renouvellement de ce droit en cas de changement de possesseur des valeurs financières.

Une machine à percer le cuir d'un fabricant de chaussures installé au rez-de-chaussée [du 14 rue Bourdaloue à Nîmes] cause beaucoup de désagréments sonores à l'appartement du premier étage. En vertu des propriétés acoustiques du caoutchouc, Marie Moret demande s'il est possible de garnir la machine d'un tampon ou de couvrir d'un tapis de caoutchouc le sol de l'appartement du premier étage, et quel en serait le prix.

Envoie un billet de 50 F pour les appointements de juillet 1898 de Sophie Quet et donne des nouvelles : temps beau et santé bonne.

Demande l'envoi du plus récent catalogue d'articles de bureau de Fortin et Cie.

Annonce l'envoi de deux chèques : l'un de 32 F à Jaluzot et Cie (Le Printemps), l'autre de 36,55 F à Fumouze frères. Demande l'envoi de 1 000 F en billets de banque.

Envoie un chèque de 36,55 F pour solder la commande de plusieurs produits de soins et d'hygiène : savons antiseptiques, brillantine, camphre, poudre savon Raspail, mixture dessicative, vaseline, ciment Delabarre, brosses à dents.

Envoie un chèque de 32 F pour solder la facture de la jupe commandée, semblable à la précédente et selon les conditions énoncées dans la note de confection jointe à la lettre.

Accuse réception du mandat poste de 11 F pour le réabonnement de monsieur Chord à La Plata au journal Le Devoir. Annonce l'envoi des numéros du Devoir parus depuis janvier 1898.

Accuse réception du mandat annoncé dans la lettre de monsieur Chord du 20 juin 1898 et annonce l'envoi des numéros du Devoir parus depuis janvier 1898.

Au sujet du droit de timbre des valeurs financières étrangères de Marie Moret : le droit s'exerce-t'il à la suite de l'épuisement des coupons ? Jusqu'à quelle date la rente italienne 3 % de Marie Moret sera pourvue de coupons ? Accuse réception des 1 000 F demandés.

Au sujet du droit de timbre des valeurs financières étrangères de Marie Moret : le droit s'exerce-t'il à nouveau à la suite de l'épuisement des coupons ?

Accuse réception du catalogue d'articles de bureau demandé. Souhaite passer commande d'une nouvelle plume d'or mais hésite entre plusieurs modèles : demande à Fortin et Cie comment elle doit procéder pour les essayer et les régler.

Accuse réception des épreuves du prochain numéro du Devoir. Retourne à l'imprimeur les épreuves corrigées de l'article « Les frontières de la physique » qu'il devra ensuite envoyer à Albert de Rochas d'Aiglun pour correction finale. Rappelle qu'une brochure de cet article devra être éditée et que sa mise en page devra aussi être envoyée à monsieur de Rochas d'Aiglun.

Marie Moret annonce qu'elle envoie à l'imprimeur du Devoir les épreuves de l'article « Les frontières de la physique ». Celui-ci se chargera de l'envoi de l'article corrigé à Albert de Rochas d'Aiglun. Son correspondant pourra envoyer directement le bon-à-tirer de l'article à l'imprimeur. La composition de l'article sera ensuite remaniée pour constituer la brochure dont la mise en page lui sera aussi envoyée pour validation. Marie Moret remercie à nouveau Albert de Rochas d'Aiglun pour la permission de reproduire son article dans Le Devoir.

Retourne les épreuves corrigées des articles du prochain numéro du Devoir et demande un exemplaire du bon à tirer de la feuille 15. Demande également l'envoi d'échantillons de nuances de papier pour la couverture de la brochure d'Albert de Rochas d'Aiglun.

Accuse réception des lettres, de la facture du 2 août 1898 et des envois de Fortin et Cie. Décide de garder la plume n° 5 et la plume celluloïd : envoie un chèque de 14,20 F pour solder la facture. Retourne les autres plumes et porte-plumes qui lui avaient été envoyés.

Annonce l'envoi d'un chèque de 14,20 F à Fortin et Cie.

Retourne les épreuves corrigées des articles du prochain numéro du Devoir et donne les corrections à effectuer : allonger le roman, mettre en gras le titre de l'article d'Albert de Rochas d'Aiglun. Si l'auteur tardait à envoyer le bon à tirer de son article, retardant la parution du journal, demande à ce que l'imprimeur la prévienne.

Au sujet des nuisances sonores causée par des machines à percer le cuir d'un fabricant de chaussures au rez-de-chaussée de l'appartement de Marie Moret au 14, rue Bourdaloue à Nîmes : Marie Moret a pu récupérer les informations nécessaires pour qu'Hutchinson et Cie puisse agir. Il s'agit de deux machines à percer dont elle donne les caractéristiques : son correspondant à Nîmes [Auguste Fabre ?] propose l'installation de 6 tampons séparés pour chaque billot, divisant la conductibilité du son. Demande l'avis d'Hutchinson et Cie et le prix que cette solution coûterait.

Sur l'impression de la brochure Les Frontières de la physique : choix de la nuance de la couverture ; mise en page de la couverture ; ouvrages de l'auteur à mentionner ; réception des épreuves à corriger.

Accuse réception et confirme l'exactitude de son relevé de compte à la Société du Familistère au 30 juin 1898 : solde créditeur de 21 234,71 F.

Retourne l'échantillon choisi par Albert de Rochas d'Aiglun pour la couverture de sa brochure Les Frontières de la physique. Fait part des consignes de monsieur de Rochas d'Aiglun sur le double filet des 1ère et 4e de couverture et envoie les textes à y faire figurer. L'épreuve de la couverture et les manuscrits, puis un exemplaire de la brochure une fois terminée, seront à envoyer à Marie Moret et à Albert de Rochas d'Aiglun. Sur la composition de la brochure qui comptera 24 pages au total.

Réponse à la lettre de monsieur Denechère du 8 août 1898 : Marie Moret ne peut donner suite à sa proposition car elle est occupée à son « devoir sacré » de rédaction et de publication des « Documents biographiques » de J.-B. A. Godin, qui traitent notamment des expériences sociales menées aux États-Unis au milieu du XIXe siècle, et dont elle redoute de n'avoir « ni le temps, ni la santé voulus » pour le mener à bien.

Réponse à la lettre de Marie-Louise Gagneur du 7 août 1898 : cela fait 10 ans que Marie Moret a quitté la gérance de la Société du Familistère, poste qu'elle a occupé 5 mois. N'entendant rien en industrie, elle consacre désormais son temps à la rédaction des « Documents pour une biographie complète de Jean-Baptiste-André Godin », qui paraît dans Le Devoir. Annonce l'envoi du bilan de l'exercice de la Société du Familistère pour l'année 1896-1897, de Mutualité sociale, du numéro de juin 1898 du Devoir qui traite de la fête du Travail du Familistère de mai 1898, de la déposition de Godin dans l'enquête sur les associations ouvrières [Étude sociale n° 5] et de la brochure sur les maisons unitaires [brochure d'Auguste Fabre sur les gratte-ciels américains] .

Accuse réception de l'exemplaire du Devoir d'août 1898 et des épreuves de la brochure Les Frontières de la physique. Envoie les épreuves corrigées et demande le tirage de la brochure en 1 000 exemplaires dont 150 seront à envoyer à Albert de Rochas d'Aiglun.

Commande l'ouvrage de monsieur de Rochas d'Aiglun L’extériorisation de la sensibilité, édition augmentée de 1898.

Prévient que l'imprimerie Chastanier devrait bientôt envoyer à Albert de Rochas d'Aiglun une épreuve de la brochure Les Frontières de la physique et de sa couverture. Marie Moret invite de Rochas d'Aiglun à visiter le Familistère prochainement pour en comprendre le fonctionnement. Se propose de le loger chez elle au lieu de loger à l'hôtel. Sur la vie de la famille Moret-Dallet au Familistère : « Madame Veuve Dallet et sa fille sont mes camarades de table. » Présente Émilie, qui s'occupe des services de l'Enfance et Marie-Jeanne qui la seconde dans cette tâche ; Marie-Jeanne est l'autrice des clichés photographiques envoyés à Albert de Rochas d'Aiglun. « Notre vie est très occupée et des plus simples. On se couche de bonne heure. Il n'y a rien à voir dans le pays en dehors du Familistère. C'est, vous le voyez, Monsieur, une station de plein repos que nous vous offrons et en plein milieu ouvrier. » Exprime une réserve sur l'entretien des espaces communs du Familistère qui n'est pas dans l'état dans lequel « le fondateur eût voulu les voir toujours ». Un idéal social encore insuffisant est la cause de cette négligence. Sur l'importance des travaux de son correspondant qui « élèveront l'homme au dessus de la simple recherche des satisfactions matérielles individuelles » et les résistances que ses idées doivent rencontrer. Fait un parallèle avec les difficultés de compréhension de l'œuvre de Godin, dans laquelle bien peu voient « autre chose qu'un caprice d'un chef d'industrie ». En post-scriptum, demande l'adresse d'expédition des 150 exemplaires de la brochure, à l'Agnelas ou à Paris.