Guizot épistolier

François Guizot épistolier :
Les correspondances académiques, politiques et diplomatiques d’un acteur du XIXe siècle


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Auteurs : Carné, Louis de (1804-1876)

Auteurs : Carné, Louis de (1804-1876)

Auteurs : Carné, Louis de (1804-1876)

Auteurs : Carné, Louis de (1804-1876)

Auteurs : Carné, Louis de (1804-1876)

Auteurs : Carné, Louis de (1804-1876)

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Auteurs : Carné, Louis de (1804-1876)

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Auteurs : Gasparin, Agenor de (1810-1871)

Auteurs : Gasparin, Agenor de (1810-1871)

Auteurs : Guizot, François (1787-1874)
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Je suis désolé de ces indispositions continuelles. Je vous attendrai à Auteuil à 4 heures et demie. Nous irons nous promener si vous voulez. Mais soyez donc mieux.
Je n’ai rien de Tanger, ni de Pétersbourg. Des conversations de Londres, rien de plus que des conversations. Nous en causerons. Adieu. Adieu.
J’ai là cinq ou six personnes.
Adieu Dim. Midi

Auteurs : Guizot, François (1787-1874)
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Auteuil - Dimanche 16 juin 1844.
Midi

Merci de votre billet d’hier soir. Je l'espérais, sans être sûr que ce fût possible. Entre nous, il n'y a de limite que l’impossible. Comment, nous nous sommes quittés le 15 Juin ! Nous avons eu tort. Mais ce tort là ne m'inquiète pas. Nous en sommes à ce point où rien ne peut plus inquiéter. Ayez la même confiance. Vous ne savez pas avoir confiance, toute confiance. Je répète que votre expérience de la vie doit avoir été bien froide, et triste. Vous avez grand peine à croire à l'affection parfaite, à l’intimité parfaite, au dévouement parfait. C’est très rare, mais cela est possible et cela est. Adieu. Adieu.

Je ne finis pas, mais j’ai envie de vous dire adieu. Je n'ai rien ce matin, sinon des nouvelles de Washington qui vous touchent peu. Vous avez tort. Il y a là une question, l’indépendance du Texas qui amènera une rupture entre l'Angleterre et les Etats-Unis. Cette rupture amènera la dislocation des Etats-Unis en deux ou trois Etats séparés. Et nous aurons nous un parti très délicat à prendre dans cette lutte. Mon opinion est presque arrêtée. Je vous en parlerai, s’il y a moyen de vous intéresser à ce monde-là. Mais mon opinion sera difficile à faire adopter autour de moi. N'importe. Je commence à me blaser sur cette difficulté.
On parle beaucoup en Italie surtout dans les Légations du Duc de Leuchtenberg. Les mécontents se servent de son nom. On parle de lui dans des proclamations imprimées. La Cour de Rome ne s'en inquiète pas, mais s'en étonne un peu. Le Duc d'Anhalt Dessau vient à Paris pour consulter les médecins. En demandant à Humann de viser son passeport, il a écrit : " dast es sein Vorsatz wäre, werm der Körperliche zustand es irgend zulässe, Si Majestät dem Könige Louis-Philippe, auf zu warten, und sich dier zus besondern Ehre acchnen wurde. " Humann a visé le passeport. M. Pasquier épousera Mad. de Boigne.
Je viens d'avoir à déjeuner le duc de Broglie, M. Rossi, le comte Dalton, M. Libri, Génie & &... Rien de nouveau sinon une vive préoccupation de la nomination de la Commission sur l’instruction secondaire, qui aura lieu demain dans nos bureaux. Thiers désire avec passion en être. Nous verrons. Il a bonne chance, car il est président de son bureau. Adieu. Je vais au Conseil. Toujours pour le Prince de Joinville et le Maroc. Nous en finirons pourtant aujourd’hui. Le Prince part demain. Adieu Adieu.
Génie attend ma lettre pour l'emporter à Paris. Adieu. A demain. Hélas, M. Beauvais ! Je n'y comptais pas. Adieu. G.

Auteurs : Guizot, François (1787-1874)
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Voici une vive contrariété. Le Conseil sera plus long que je ne croyais Nous aurons plus d'une affaire à y traiter. J'ai peur de n’en sortir que bien après 3 heures. Et puis en en sortant, j'aurai un courrier à expédier à Cadix pour compléter les instructions de Glücksberg sur la négociation avec le Maroc. Cela peut m'enlever toute liberté. Et la soirée ne vaudra pas mieux que la matinée. Quel ennui !
Pourvoyez-vous d'un compagnon de promenade. Je ne veux pas que vous soyez à la merci de mes affaires. Je passerai en tous cas par la Muette et si l’heure me le permet, l’heure et mon courrier, je suivrai notre plan d’hier. Mais je n’ose y compter. J’aurais pourtant bien à causer avec vous. En tous cas, à demain midi. C’est un pauvre remède que demain. Adieu. Adieu. G.

Dim. 15 sept 1844 -
Midi

Auteurs : Guizot, François (1787-1874)
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Toutes les contrariétés s’amassent. Il faut que je sois à Neuilly à 5 heures pour le baptême du Duc d'Alençon, et puis le dîner. J’ai appris cela au Conseil. Je vous attendrai jusqu'à la dernière limite du possible. Mais si vous n'êtes pas ici à 5 heures moins un quart, il faudra bien partir. Quel ennui ! Tout un jour. Car ce soir, vous vous promènerez encore puis vous vous coucherez. Adieu. Adieu.
Je trouve tout cela très mauvais Dim. 4 h. et demie

Auteurs : Guizot, François (1787-1874)
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Je n'étais pas content de moi hier soir. J’avais toujours mal à la tête. Je n'avais que achever mon potage. J’ai pris, en me couchant, un bain de son. J’ai eu une très bonne nuit. Plus de mal de tête ce matin. Je me sens quelque disposition d’appétit. Je compte sur une bonne journée. Charmante à 4 heures. Et comme le Roi, mes collègues, tout le monde me recommande de me reposer, je me reposerai en effet, un ou deux jours de plus. Rien n’en souffre. Mais, pour complèter mon repos, je voudrais qu’il fit beau & pouvoir me promener.
Le Roi a eu avec M. Rossi une conversation qui fait pendant de celle de Fagel. Il est en verve sur le sujet. Adieu. Adieu.
J'espère que vous ne vous êtes pas trop ennuyée hier soir. Adieu. G.

Dimanche 22 sept. 1844
8 h. 1/2

Auteurs : Guizot, François (1787-1874)
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Auteuil Jeudi 1 août 1844
7 heures du matin

J’ai donc passé hier tout le jour sans vous voir. Je ne le crois pas. Mon impression est que je vous ai vue que je suis entré dans votre chambre à midi et demie toutes les portes ouvertes, à cause de la chaleur, charmé de vous apercevoir tout de suite en entrant dans le salon, fâché, ensuite que toutes les portes fussent ouvertes. Je ne puis me persuader que mon droit, mon plaisir de chaque jour m'ait manqué. Ma journée a été pourtant bien pleine. A Neuilly, après déjeuner. Longue conversation avec le Roi, et la Reine. De là au ministère. Desages, Brenier, mes affaires. Puis la Chambre des Pairs ; la discussion de mon budget, MM. du Bouchage, de Bussière, Pelet de la Lozère, Boissy. Celui-ci rappelé à l’ordre deux fois par le Chancelier, hué par la Chambre; mais imperturbable dans sa bêtise & ravi de sa gloire. Martyr de la liberté de la tribune, canonisé par la liberté de la presse. J'ai dit quelques paroles sur la négociation du droit de visite et sur l'exequatur du Consul anglais à Alger. Il n’y avait point de question dans l’esprit de personne. La Chambre finira, samedi 3 et nous clorons la session lundi 5. Le Maroc ne va pas bien. La Chimère, partie de Cadix le 25 et arrivée à Toulon le 30, annonce que le 24, le Prince de Joinville était revenu à Cadix en ayant réussi à enlever de Tanger, par ruse, notre consul, sa famille, et quelques uns de nos nationaux. " La Chimère ajoute que les notes diplomatiques de Muley Abdurrahman sont peu satisfaisantes. Il y parait bien. J’aurai les détails après demain. Ce sera une grosse affaire. Rien de plus pourvu que je la maintienne sur le terrain où je l’ai placée : la guerre, s'il le faut, mais point de conquête. Je suis très décidé à y réussir. Lord Aberdeen a reçu de son côté des nouvelles de Tahiti, Pritchard est arrivé à Londres, racontant, comme de raison, dans son sens et à son avantage, ce qui s’est passé. Mais il a tort. On a pu le renvoyer de l’île sans aucun oubli du droit des gens. Il avait amené son pavillon et abdiqué lui-même son caractère de consul, en novembre dernier, quand du Petit Thouars a pris possession de la souveraineté de Tahiti, et en déclarant formellement qu’il cessait ses fonctions pour ne pas reconnaitre cette souveraineté, même provisoirement. Mais ce sera encore un embarras. Il faut que je me redise souvent que mon métier est d’en avoir. La tentative contre le Roi de Prusse fait beaucoup d’effet à Berlin. On regrette que pas un membre de la famille royale ne soit là pour recueillir cet effet et le cultiver. On s'étonne que le Roi, ait continué son voyage. On s'attend au prompt retour du Prince de Prusse. Il y a eu un Te deum d'actions de grâces. Le corps diplomatique n’y a pas été invité. Les Ministres y ont assisté en frac. Les hommes qui gouvernent aux prises avec l’esprit révolutionnaire, sont bien perplexes. Tantôt ils grossissent, tantôt ils atténuent. Ils affectent tour à tour l'inquiétude et l’indifférence. Il faut une attitude plus décidée et toujours la même et regarder et représenter constamment la lutte comme très grave, sans avoir peur du reste, sur Berlin, vous saurez à Bade tout ce qu'on peut savoir. Vous voyez bien que je me fais illusion. Je crois que vous êtes là et que nous causons. Rien de nouveau au dedans. Mad. la Princesse de Joinville n'accouche pas. Elle va bien. Pourtant cet hiver-ci l’a fort éprouvée. De petits rhumes continuels. Elle ira probablement passer l’hiver prochain au château de Pau, assez restauré pour la recevoir. Tout le monde dit que c’est un séjour charmant. Elle occupera l’appartement où Jeanne d'Albret est accouchée d'Henri IV. C'est dommage qu’elle n’y accouche pas. Mad. la Duchesse de Nemours est au mieux. Parlez moi des Princesses Allemandes pour se bien porter. Je vous quitte. Je vous reprendrai à Paris avant d’aller à la Chambre des Pairs. Aurai-je aujourd’hui de vos nouvelles de Sézanne ? C’est-à-dire de Château-Thierry ? Je l’espère peu. Vous serez arrivée après le départ de la poste. Adieu. Adieu.

2 heures Rien de Château-Thierry. Je ne l'espérais pas. Lord Cowley et le ministre de l'intérieur sortent de chez moi. Le premier venait me parler de Tahiti. Les journaux Anglais font beaucoup de bruit. Les communications de Lord Aberdeen m’arrivent ce matin, par Jarnac. Je les lirai ce soir. Plus j' y regarde, plus je trouve que nous sommes dans notre droit. Mas l'un de nos officiers de marine a été bien brutal. Adieu. Il faut que j'aille à la chambre des Pairs. D'autant que Mackan est dans son lit. Il a pris froid l'autre soir sur sa terrasse au milieu du feu d'artifice. Je ferai bien de faire la paix, car les deux ministres de guerre sont sur le grabat. Adieu. Adieu. Adieu. G.

Auteurs : Guizot, François (1787-1874)
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Le Prince de Joinville a été le 9 à Gibraltar. Il y a été reçu non seulement avec faveur, mais avec acclamations, non seulement par le Gouverneur, mais par la population. C’est au mieux. Il revenait de Tanger où il est allé le 8. Le Pacha de Larache à écrit à notre Consul par ordre de l'Empereur, qu’il désavouait les agressions sur notre territoire, qu’il venait d’adjoindre à son fils d'en destituer et d'en punir les auteurs et qu’il voulait le maintien de la paix. Reste à voir comment l'Empereur fera sa volonté sur notre frontière & se débarrassera d’Abdel Kader. Il nous faut absolument, cela. Adieu. Adieu. Pauvre soirée ! Adieu. G.
Auteuil, jeudi 18. 6 h. 1/4

Auteurs : Guizot, François (1787-1874)
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Je voudrais voir, comment vous êtes, comment vous avez passé la nuit. Il faut que j’écrive et que j'attende. Je serai, chez vous vers 11 heures et demie.
Voilà l’élection de Rouen gagnée. Faites moi dire si vous êtes un peu mieux, car vous ne pourrez probablement pas me l’écrire. Adieu Adieu G.
Jeudi 27 Juin, 8 heures

Auteurs : Guizot, François (1787-1874)
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Le Conseil et la Chambre m’ont pris toute ma matinée. Il est 5 heures. Je retourne à Auteuil où l’amiral Mackan vient dîner avec moi. Ne soyez je vous prie, entre Passy et Auteuil qu’à 8 heures et demie. Je ne veux pas vous faire attendre, et j'aurai peut-être besoin d’un quart d'heure de plus.
Je voudrais que vous sussiez combien de fois par jour, je pense à arranger mon temps pour en avoir un peu avec vous. Et toujours si peu !
Je viens de recevoir le courrier d'Orient. Le Cabinet, Mavrocordato ne s’est point retiré. Il n'en est pas question. Cela vous est égal. Vous avez tort, car cela ne m’est pas égal.
Le Prince de Joinville ne part que demain. Nous avons encore conseil demain matin, à 10 heures, pour ses instructions. Adieu. Adieu.
A 8 heures et demie. G.

Auteurs : Guizot, François (1787-1874)

Auteurs : Guizot, François (1787-1874)
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Vous dormez peut-être déjà. N'importe. Je vous écris. Mon budget est voté, tout entier, sans aucun retranchement et presque sans débat. J'ai pourtant eu l'occasion de bien parler de M. Piscatory. Voici la dépêche qui m’arrive de Tanger (télégraphique - 26 juin à Tanger. " Un exprès arrivé de Fez en quatre jours m’annonce que le Prince héréditaire a envoyé, un nouveau gouverneur à Ouchda avec ordre de faire arrêter, enchainer et conduire à Fez les deux caïds qui ont dirigé ou toléré les actes d'agression des 30 mai et l5 Juin. "
" Cette nouvelle est très probable mais mérite confirmation. " Nous verrons si elle se confirmera. Mes nouvelles de Berlin (4 Juillet) sont très mauvaises sur la grande duchesse et même un peu, sur la santé de l'Empereur. A Copenhague, on dit que l'Empereur fera épouser au Prince de Hesse, veuf de sa fille, une des filles de la grande Duchesse Hélène. On y a pris le deuil du Comte de Marne pour trois jours. Adieu. Adieu. C’est bien long.
G.

Auteuil. Lundi 8 Juillet 1844
9 heures

Auteurs : Guizot, François (1787-1874)
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Je vais très bien. Furieux, contre cet abominable temps qui m'empêchera de me promener, ce qui est à présent tout ce qu’il me faut. Je n’ai plus qu’un peu de fatigue. Je recommencerai aujourd'hui à m'occuper ici.
Je ferai venir Desages que je n'ai pas vu depuis son arrivée. J'ai bien des choses à régler et à faire avant mon départ. Que le vie est courte ! et bien plus courte, encore pour autre chose que pour les affaires. Adieu, Adieu.
J’attends 4 heures. Adieu. G.

Auteuil, lundi 23 sept. 1844

Auteurs : Guizot, François (1787-1874)
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J’arrive de Neuilly. Le Roi est resté cette nuit jusqu'à 3 heures à m’écrire. Pour rien, comme il vient d’en tomber d'accord avec moi ; mais son esprit avait travaillé sur l'affaire de Pritchard. C'est l'homme le plus infatigable que je connaisse.
Rien de nouveau. Rien de Londres. Bresson et Bulwer toujours en intimité de Gibralter, à Madrid. J’ai bien envie que nous fassions la paix au Maroc. Rien de certain encore sur les dispositions de l'Empereur, quoique de tous côtés, il me revienne que sa consternation est extrême. Adieu.
A ce soir. Quel beau temps ! Jouissez-en à St Germain. Je passerai ma matinée à causer. Sans plaisir. à ce soir mon plaisir. Adieu. Adieu. G.

Auteuil, mardi 3 sept. 1844
11 heures

Auteurs : Guizot, François (1787-1874)
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J'ai déjà vu du monde, des Français seulement. Le succès comme il arrive des vrais succès, devient plus clair tous les jours. J’ai eu des nouvelles de 2, par quelqu’un qui avait passé hier une heure avec lui. Il est frappé au point d'être abattu. Il dit que c’est très brillant que ce ne sera point usé à l'ouverture de la session qu’il faut se résigner et attendre autre chose. 6 est parti, tout aussi abattu, d’autant qu’il avait beaucoup d'espoir et se préparait déjà à abandonner Tahiti. Il avait tenu dimanche matin deux personnes pendant trois heures, à leur en développer les motifs, avec sa verve accoutumée. Point de nouvelles d'ailleurs.
Je vais passer ma matinée à rabâcher, sur la même chose. Cela ne me plaît qu'avec vous. Promenez-vous. Il fait beau. J’espère que votre estomac vous laisse en paix. Adieu. Adieu à ce soir. Adieu. G.

Auteuil Mardi 10 sept.1844
Midi.

Auteurs : Guizot, François (1787-1874)
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Je reviens de Neuilly. Je crois qu’il n’y aura pas de Te deum. Le Roi est tout-à-fait revenu à cet avis. Le Conseil est convoqué pour demain une heure afin d'y ramener aussi les Ministres qui ont conseillé ou approuvé le Te deum.
On s'est battu à Tahiti. L’insurrection a été fortement réprimée. On lui a tué 102 hommes. Nous avons eu deux officiers tués et quelques hommes blessés. Je n’ai pas encore vu les détails. On avait bien raison de renvoyer Pritchard. J'ai là du monde qui m'attend. Adieu. Adieu. à ce soir, 8 heures et demie. Le temps est bien lourd. Adieu. G.

Auteuil, Mardi 17 Sept. 1844
Une heure

Auteurs : Guizot, François (1787-1874)
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Quel plaisir de vous revoir ! Mais vous avez pris, pour arriver, un mauvais jour, celui où je reçois le matin, à Auteuil. Il n'y a pas eu moyen hier de faire avertir tout ce monde là, à quelle heure arriverez-vous ? Quel ennui si mon plaisir est retardé de quelques heures ! Je ne souffre pas l’idée que vous entriez rue St Florentin, & que je ne sois pas là cinq minutes après, cinq minutes avant. Vous rappelez- vous votre arrivée à Londres, Lansdowne Hotel ? Faites dire sur le champ à Génie que vous êtes là. Il ira vous voir. Quelqu'un avant moi ! Et il m’écrira sur le champ. S’il n’est pas absolument impossible de m'échapper dans la matinée, j’irai à Paris, sinon je serai rue St Florentin tout de suite après dîner, à 7 heures et demie.
Pourquoi arrivez-vous le mardi 3 ? Tout autre jour, je serais allé m'établir au Ministère, à midi, et je vous aurais attendue là. Enfin vous arrivez. Le soleil, je me trompe le brouillard qui s'est levé ce matin, vous verra entrer. Vous ne devez pas avoir un trop mauvais temps en route. Vous aurez laissé le mauvais temps à Baden. Adieu. Adieu. Adieu

Auteuil. Mardi 20 août 1844
8 heures

Voici une lettre que j’ai pour vous depuis deux jours.

Auteurs : Guizot, François (1787-1874)
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Quelle pitoyable journée hier. Vous avez bien raison. Nous massacrons nos meilleurs jours. Et pendant que vous veniez à ma porte à Auteuil, j'envoyais Hennequin courir à Versailles pour vous porter une lettre au crayon, écrite à 7 heures et demie en sortant de la Chambre. Il est revenu à Auteuil après 10 heures, et vous a porté ma lettre à Paris. J'y vais ce matin de très bonne heure. Je remettrai ceci à votre porte en passant. Et je serai chez vous à 11 heures et demie car j’ai conseil chez le Maréchal à midi et demie. Mais enfin, je vous verrai ce matin. Adieu. Adieu.
Hier n'a été bon qu'à la Chambre. Adieu. G.
Auteuil mardi 25 juin 7 heures
P. S. Voici le mémoire que je reçois sur le petit marin. Nous en causerons.

Auteurs : Guizot, François (1787-1874)
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Je vous envoie. Génie. J’aurai une journée horriblement occupée. Je suis à l’ouvrage depuis 5 heures et demie.
Pourquoi n’êtes vous pas à Beauséjour ? Rien de nouveau ce matin. Il y en a assez. A tout prendre, je suis content. C’est périlleux mais cela a bien bon air. Je crois que je mènerai le tout à bien.
A ce soir, 8 heures un quart. Si vous vous promenez ce matin, au bois de Boulogne, vous seriez charmante de passer à Auteuil, cinq minutes. Adieu. Adieu.

Mardi 27 août 1844. 11 h. 1/2

Auteurs : Guizot, François (1787-1874)
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Voilà une lettre du Roi qui me demande d'aller à Neuilly ce soir avec l'amiral Mackan. Il n’y a pas moyen d'y manquer. Je ne pourrai donc pas aller vous voir. Je sortirai de Neuilly à je ne sais quelle heure. C’est toujours le Maroc qui me dérange. Adieu. Adieu. A demain midi et demie.
J'ai trouvé, la Chambre en train d'aller si vite que la session pourra bien finir quelques jours plutôt du 1er au 3 août. Adieu. Adieu. Que l’été prochain ne ressemble pas à celui-ci. G.
Auteuil. Mercredi 17 Juillet 1844
5 h 3/4

Auteurs : Guizot, François (1787-1874)
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Je serai à Paris entre 4 et 5 heures. Fatigué, mais bien parfaitement purifié. Vous seriez charmante de venir me voir aux Affaires Etrangères après votre dîner vers 8 heures. Cela vous convient-il ?
J’ai de longues dépêches et lettres de Pétersbourg. Peu intéressantes. Encore, un homme qui ne sera pas grand chose. Mais cela vous intéressera toujours. Adieu. Adieu.
Je suis charmé de rentrer à Paris. J’ai assez bien dormi, et ce matin, je viens de manger un peu. Adieu.

Auteuil. Mercredi 25 Sept.
8 h 3/4 1844

Auteurs : Guizot, François (1787-1874)
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Auteuil Mercredi 26 juin 1844,
9 heures

Je commence à vous écrire d’ici, ne sachant quel temps j’aurai à Paris. Je vais à Neuilly tout de suite après déjeuner. De là au Conseil chez le Maréchal. De là à la Chambre, où l’on discutera aujourd’hui le chemin du Nord. Il faut que j'y sois. Vous n’avez pas d’idée de la passion qu'on met à ces chemins de fer. Boulogne était au désespoir. Calais l'emportait. Aujourd’hui Boulogne est dans la joie sans que Calais se désole. Les deux villes auront chacune son chemin. Qu’est-ce que cela vous fait ? Mais on m'en parle tant que j'en rabache un peu.
Vous prenez plus d’intérêt au Hoheit des Ducs de Saxe. Quelque chance leur vient à Francfort. Le parti pris de la France et de l'Angleterre embarrasse. La Prusse a toujours beaucoup d'humeur. L’Autriche est plus douce. On attend le retour du Roi de Saxe pour négocier, par son intermédiaire. On finira par un remaniement Général de toutes les titulatures allemandes et le hoheit des Cobourg passera dans la foule des changements. Mais l’affaire sera longue. Voilà ce qu’on dit à Francfort. A Darmstadt, on ne croit pas l'Empereur content de son voyage en Angleterre. à Biherich, on comptait sur sa visite. Le Duc et toute sa cour ont passé une journée entière à l'attendre en gala. A Florence, on a pris pour huit jours le deuil du comte de Marne.
A Barcelone, les bains réuississent à la petite Reine. Bresson m'écrit : " Sa mère me disait, il y a un quart d'heure, qu'elle n’était déjà plus reconnaissable, et que toute cette écaille noire qui lui couvrait les bras, les mains, les jambes et les pieds tombait à vue d'oeil. " La politique Constitutionnelle espagnole ne va pas si bien. Narvaez veut se retirer avec le marquis de Viluma. Tous les ministres se rendent à Barcelone.
Quel manque de sens dans tout ce monde là ! Il y en a davantage en Turquie. Le Sultan voyage. A Brousse, où il a passé plusieurs jours, il a reçu également bien tous les notables habitants, Musulmans & Rayas, et les uns comme les autres ont été revêtus de pelisses d’honneur. Bourqueney est charmé. Le Sultan le lui avait promis.
A Jérusalem le Conseil d'Angleterre, qui se trouvait absent, n'était pas venu faire visite au Consul de France le jour de la fête du Roi. Mais l’Evêque Anglican était venu avec son clergé. Le jour de la fête de la Reine Victoria, le Consul de France est allé faire visite au Consul d'Angleterre. Et non seulement, il y est allé, mais il y a fait aller le Révérendissime et tout le Discrétoire du couvent Latin. M. Young a été charmé. La tolérance et l’entente cordiale marchent du même pas. On en a encore plus besoin à Athènes qu'à Jérusalem. Un vieux Chef de Pallicares, le Général Privas s'est insurgé parce qu'il a vu qu’il ne serait pas élu à la nouvelle Chambre des Députés. Il s'est enfermé dans un village, avec une centaine d'hommes. On a envoyé le général Travellor pour le persuader ou le réduire. Cela n'inquiète pas Piscatory. Excellent agent ; point aveugle et jamais découragé. Toujours au mieux avec Lyons. Le Roi Othon leur a donné, à tous deux, sa grand croix. Celle de Pise a causé une humeur enragée à Brassier de St. Simon qui n'a pu s'en tenir et s'est plaint qu'on lui eût fait sauter plusieurs grades. Le Roi Othon s’est fâché : " Quand M. Piscatory n'aurait eu que la croix d’argent, je lui aurais donné la grand croix. Je dois une bonne partie de ma couronne et de notre repos à son influence et à ses conseils. " Voilà mon Journal. Adieu.
Je vais faire ma toilette. Je vous enverrai ceci de Paris en vous disant ce que je ferai ce soir. Adieu.

Auteurs : Guizot, François (1787-1874)
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Je ne peux pas vous laisser partir sans savoir comment vous êtes. J’étais désolé, désolé hier de vous quitter, de vous quitter si souffrante. Pendant toute la soirée, j’avais envie d’en demander raison à tous les gens qui étaient là, qui m'empêchaient d'être avec vous. Tout notre dîner est venu, tous les Appony, tous les Cowley. Armin aussi. Je lui ai fait votre commission. Il avait de Berlin exactement les mêmes détails que moi. Il était touché de mon empressement, et de celui du Roi qui a envoyé sur le champ chez lui le Duc d'Estissac. Le Roi m'écrit : " Voilà donc ces horreurs qui se renouvellent. " Evidemment cela lui déplait beaucoup, et je le conçois. Il faudra y veiller plus attentivement que jamais. Il écrira demain une lettre autographe au Roi de Prusse.
Encore assez de monde hier soir. Peu de députés. Ils sont partis. Mais le corps diplomatique, très complet, des étrangers, je ne sais combien de Hollandais amenés par Fagel. Toute sorte de monde. J’ai dit qu’on me trouverait chez moi à Auteuil le mardi matin, de 2 à 5. Imaginez qu'Hennequin n’a trouvé de place à la diligence que pour dimanche. Tout était retenu d’ici là, dans toutes les voitures. Il n’a pas pu retenir sa place plutôt, dans l’incertitude du jour de votre départ. Il sera à Bade mardi.
Aujourd’hui le budget à la Chambre des Pairs. On dit qu'on parlera encore sur le mien. Des rhapsodies, chantées par des doublures. J’irai à Paris à mon heure ordinaire. Je passerai chez vous. Mais vous serez partie. Pourtant il ne fait pas beau. Faire, par la pluie, ce qui fait pleurer ! Je reconnais la convenance, la nécessité. Adieu, Adieu. Adieu.
Deux lignes pour me dire comment vous êtes. Adieu. Je vous écrirai demain puis tous les jours, puis par Hennequin. Adieu
Mercredi 31 Juillet 1844. 6 heures 3/4, Auteuil

P.S. Vous devez avoir le pâté. Je viens de faire lever Guillet qui me dit qu’il vous l’a envoyé hier. Adieu. Adieu. God bless you dearest !

Auteurs : Guizot, François (1787-1874)
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Je vais bien mieux. J’ai très bien dormi. Je crois que je n’ai plus de fièvre du tout. Béhier va venir. Mais je suis sûr qu’il ne m'ordonnera plus que des bains, et peut-être un peu de petit lait. Je suis encore très fatigué mais d’une fatigue que le repos suffit à dissiper.
Quand vous viendrez me voir au lieu de tourner dans l'avenue d’Auteuil, suivez la grande route jusqu'à une grande grille qui est celle de mon jardin et qu'on vous ouvrira. Vous arriverez ainsi par un très bon chemin. Adieu. Adieu. Je serai charmé de reprendre Lundi ma vie accoutumée. Mais j’avais besoin de ces trois jours de repos. Adieu. Adieu. G.

Samedi 21 sept. 1844

Auteurs : Guizot, François (1787-1874)
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Auteuil, Samedi 22 Juin 1844, 9 heures

Certainement, j’irai dîner avec vous demain. J’irai en sortant du Conseil de Neuilly. Profitez du beau soleil et du bon air. Ennuyez-vous un peu, pas assez pour vous faire mal. Cela durera ce que cela pourra. Le jour où vous reviendrez à Paris, je serai charmé. Mais je ne veux pas que vous y reveniez un jour plutôt.
J’ai fait écrire hier sur le champ, par Génie, au Préfet de Rouen de qui dépend le Havre, pour qu’il retînt par devers lui jusqu’aux premiers jours de Juillet, l'exequatur de Pogenpohl que j’ai signé par mégarde, au milieu d’un tas de papiers insignifiants que je signe sur la foi du Chef de service. Je crois même, d'après ce qu’on m’a dit, que ceci était signé, avant que vous m'en eussiez parlé. Mais c'est réparé. Pogenpohl peut se tenir tranquille à Paris, et n'aller au Havre que du 1er au 10 Juillet.
Je me suis couché hier de bonne heure et levé ce matin de bonne heure. Je vais à Paris après déjeuner. Quel traitre étourneau que Thiers ! Il m'aborde avant Hier à la Chambre, me fait une question sur Montevideo, me demande un rendez vous pour des gens qui en arrivent. Je réponds à la question, je donne le rendez-vous ; et je trouve tout cela ce matin, dans le siécle. Thiers, s'en fait valoir comme d'une preuve de son crédit après de moi. Heureusement je l’avais un peu prévu, et ne lui ai rien dit que je ne puisse dire tout haut. Il y a là encore plus du journaliste que du traître.
J’attends Génie qui vient déjeuner avec moi. Je ne fermerai, ma lettre qu'après. Il m’apportera peut-être quelque chose à vous dire. Je veux que mon garde municipal parte d’Auteuil. C’est un peu plus court. Il attendra votre réponse. Je la trouverai ici en revenant dîner.

10 heures et demi.
Génie est venu, et ne m’a rien apporté. Sinon une sottise de l’archevêque de Turin qui a laissé enlever et fait recevoir dans un couvent la fille du Ministre de Hollande, pour la convertir. Cela fait assez de bruit en Piémont. Le Roi a peur de l'archevèque. M. Abercromby et M. de Truchsess n’ont peur ni de l'un ni de l'autre. Le clergé fait partout des sottises. Adieu. Adieu. A demain. Que c’est loin. Adieu d’ici là. G.

Auteurs : Guizot, François (1787-1874)
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Je vois sur l'affiche qu’on ne joue pas ce soir le Mari à la campagne. Ce n’est que pour Mardi. On joue aujourd’hui la Dame et la Demoiselle. Nous sommes des étourdis de n'avoir pas fait demander préalablement ce qu'on jouait. Y allez-vous toujours ? Si on ne vous trouve pas chez vous, & si vous ne me faites rien dire avant mon départ pour Auteuil, je viendrai toujours ce soir à 8 heures et demie. Adieu. Adieu. G.

Samedi 29 Juin 1844,
4 heures

Auteurs : Guizot, François (1787-1874)
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Mes nouvelles sont bonnes. Incomplètes pourtant encore, et laissant une petite difficulté. Je crois de plus en plus au bon résultat. Je vois Neuilly.
J'ai besoin du Conseil ce matin chez le Roi, à 2 heures. J’irai vous voir, entre midi et une heure. Adieu. Adieu.

Auteuil Vendredi, 6 sept 1844 9 h. 1/2

Auteurs : Guizot, François (1787-1874)
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J’ai peine à me persuader que je ne vous verrai que ce soir. Vous avez dans ma vie la place d'une charmante nécessité.
Je ne sais pas comment se passera votre matinée. Cela me déplait. Je n’ai de nouvelles que de Madrid. Assez curieuses. Mes instructions pour nos nouvelles ouvertures à l'Empereur de Maroc seront arrivées à Cadix le 7.
J’espère qu’avant un mois la question sera vidée. Avez-vous une réponse du Duc de Noailles ? Mon dîner d’hier était assez amusant. Le beau fils de M. Planta me convient. Très anglais et très français. Il était charmé de mon accueil. M. Ahlenschläger ne pouvait se rassasier de ma conversation et de mon dîner. On dit que c'est le plus grand poète de l'Allemagne d'aujourd’hui. Il veut faire jouer cet hiver une tragédie au théâtre français, par M. Ragel. Mad. de Sainte Aulaire a gagné son cœur. Elle a été créée et mise au monde pour les poètes Allemands. Elle m'a quitté pour aller à Neuilly. Ils retourneront à Londres, le 1er Octobre. Adieu. Adieu. à ce soir, 8 heures et demie. Soignez-vous bien d'ici là. Adieu. G.

Auteuil, Vendredi 13 sept. 1844
10 h un quart.

Auteurs : Guizot, François (1787-1874)
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Je suis mieux, quoique j'ai encore de la fièvre. J’ai beaucoup et mal dormi. J’étais très agité. Tout mal de cœur est passé. C’est évidemment une courbature venu de froid, et de fatigue. J’ai tous les membres brisés. Je resterai encore quelques heures dans mon lit ; puis, je continuerai à me reposer levé, comme couché.
Si vous venez me voir entre 3 et 5 heures, nous serons parfaitement seuls. Dites moi à peu près à quelle heure vous pourriez venir. J’envoie chercher, Béhier. J'en encore une véritable horreur pour manger quoi que ce soit. Adieu. Adieu.
Ce ne sera rien du tout. C'est du repos qu’il me faut. J'ai les nerfs très tendus. Adieu

Auteuil Vendredi 20 sept.
8 heures

Auteurs : Pontmartin, Armand de (1811-1890)

Auteurs : Naville, Jacques
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Description du fonds et principes éditoriaux de l’édition de la correspondance de 1963-1964. Voir les principes de transcription.

Auteurs : Stanhope, Philip-Henry vicomte Mahon (1805-1875)

Auteurs : Bibikov, Elena Pavlovna, princesse Kotschoubey (1812-1888)
Formats de sortie

atom, dcmes-xml, json, omeka-xml, rss2