Guizot épistolier

François Guizot épistolier :
Les correspondances académiques, politiques et diplomatiques d’un acteur du XIXe siècle


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Auteurs : Noailles, Paul de (1802-1885)

Auteurs : Arbellot, François (1816-1900)

Auteurs : Anquetil, Louis-Pierre (1723 –1806)

Auteurs : Guigniaut, Joseph-Daniel (1794-1876)

Auteurs : Pardessus, Jean-Marie (1772-1853)

Auteurs : Xivrey, Jules Berger de (1801-1863)

Auteurs : Doudan, Ximénès (1800-1872)

Auteurs : Doudan, Ximénès (1800-1872)

Auteurs : Doudan, Ximénès (1800-1872)

Auteurs : Doudan, Ximénès (1800-1872)

Auteurs : Benoist, Eugène (1831-1887)

Auteurs : Guizot, François (1787-1874)

Auteurs : Vitet, Louis, dit Ludovic (1802-1873)

Auteurs : Benckendorf, Dorothée de (1785?-1857)
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62. Bruxelles le 20 Mai 1854

Vous aurez eu mon N°60 plus tard car je n’ai pas manqué un jour de vous écrire. Je remets ceci à votre petit ami. Je l’attends car hier je n’ai pas pu causer avec lui.
Ici on croit tout-à-fait que l’Autriche passera à l’action. Le roi Léopold répète que la guerre ne peut pas durer. Je voudrais bien savoir comment elle peut finir ?
Evidemment même d’après la lettre de la Grande Duchesse, l'Empereur est abattu mais autour de lui c’est toujours de l'encens, de l’exaltation, et il a vraiment tellement échauffé les têtes qu’une pauvre paix pourrait lui coûter cher. Greville m'écrit encore charmé de l’Autriche et sur d’elle, très mécontent de la Prusse mais trouvant sa fidélité à nous très naturelle. L'armée prussienne est tout à fait dans le sens Russe. Je suis curieuse de la Suède. Je flaire la défection.
Je vois beaucoup Brunnow. et je lui trouve beaucoup d’esprit. Son grand régal est quand je lui montre une de vos lettres. Il dévore Cromwell. Pour Kisseleff c’est comme s’il était en Chine. Fini tout-à-fait. Cela devait être, je l’avais trop bien traité pour qu'une désertion tion peut être supportée par lui.
En Angleterre on voudrait toujours chasser ces deux messieurs de Bruxelles. à Paris leur présence ici n'incommode pas du tout. Je suppose qu'on la trouve évidente ce qu’elle est en effet. Cela ne pourra pas durer. Le corps diplomatique ici est fâché de leur présence. La cour ne veut pas donner de dîners craignant autant de les inviter que de les exclure. Depuis février personne n’a vu le roi. Van Praet ici est toujours bien fidèle et bien agréable. Infaillible, tous les soirs. C’est lundi matin que Brockhausen quitte Paris si vous savez quelque chose vous savez où le trouver Hotel de Londres rue Castiglione. Adieu. Adieu.
Voterez vous pour Fortoul ? J'ai été charmée de l’Evêque d’Orléans & de M. de Sacy. Génie porte ma lettre à Rothschild Il la trouve très bien, mais il se concertera d’abord avec vous. Si vous ne trouvez pas l’intermédiaire bien laissez cela, mais envoyez simplement ma lettre.

Auteurs : Guizot, François (1787-1874)
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56 Paris mardi 2 Mai 1854

Les courriers de Hatzfeldt ont repris leurs habitudes ; ils ne partent que le 2 et le 16. J’ai appris cela hier à 5 heures. Vous aurez donc éprouvé un jour de retard. Je pars vendredi prochain 5, au soir, pour le Val Richer. J’y ai des affaires que je ne puis ajourner jusqu'à ce que toutes, nos élections académiques soient terminées. J'installerai tous les miens à la campagne, et je reviendrai à Paris le 17 Mai pour y rester jusqu'au 27. Nos élections se font le 18 à l'Académie Française, le 20 à l'Académie des sciences morales, et le 26 à l'Académie des Inscriptions. Les résultats à peu près assurés sont toujours les mêmes. Une fois de retour au Val Richer, le 27, je n'en bougerai plus.
Personne ne comprend rien aux dépêches télégraphiques sur Odessa. On disait hier soir que l'attaque avait eu pour objet, non de bombarder réellement la ville, mais d'attirer la flotte russe hors de Sebastopol pour la combattre. Il paraît qu’elle est sortie en effet et qu’on l'a poursuivie, mais qu’elle est parvenue à rentrer sans combat. Le fait sera probablement bientôt expliqué. Hier soir, chez St Aulaire et chez Broglie. Peu de monde dans l’une et l'autre maison. On commence beaucoup à partir. Il reste bien peu d'Anglais ici. Toujours Sir Henry Ellice vient me voir souvent, et que je trouve toujours très sensé. Il ne pardonne pas à sir Robert Peel d'avoir désorganisé les partis politiques dans son pays, et affaibli et abaissé par là le gouvernement anglais. Je n’ai pas eu de lettre hier. J'y compte aujourd’hui. Ecrivez-moi, je vous prie, Vendredi au Val Richer. Adieu jusqu'à ce que j’aie votre lettre. Je vais faire ma toilette pour aller, à 10 heures, déjeuner chez sir John Boileau qui repart après demain pour Londres.

10 heures
Voilà vos deux lettres sous le N°45. Je ferai l'affaire d'Andral dans la journée. Autant du moins que cela dépend de moi. J’ai bonne envie de réussir. Pour vous d'abord, et aussi pour la Princesse Kotschoubey à qui certainement Ems est plus agréable que Spa. Sans y rien entendre, j'ai peine à croire le Changement indispensable. Mais les médecins se ménagent extrêmement les uns les autres. Et les grands surtout ménagent les petits, qui sont nombreux. Là, comme partout, l'aristocrate est devenue très timide.
Je vois, par le Moniteur de ce matin, que le 23, l'affaire d'Odessa n'était pas finie. Je ne la trouve pas encore claire. Adieu, Adieu. G.

Auteurs : Villemain, Abel-François (1790-1870)

Auteurs : Villemain, Abel-François (1790-1870)

Auteurs : Lenormant, Amélie (1803-1893)

Auteurs : Lenormant, Amélie (1803-1893)

Auteurs : Lenormant, Amélie (1803-1893)

Auteurs : Lenormant, Amélie (1803-1893)

Auteurs : Lenormant, Amélie (1803-1893)

Auteurs : Lenormant, Amélie (1803-1893)

Auteurs : Lenormant, Amélie (1803-1893)

Auteurs : Lenormant, Amélie (1803-1893)

Auteurs : Lenormant, Amélie (1803-1893)

Auteurs : Guizot, François (1787-1874)
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162 Val Richer. Lundi 18 Sept 1854

Je ne comprends pas comment ces quatre lettres ne vous sont arrivées qu'à la fois. Vous ne les aviez donc pas fait demander à la poste même, où je les avais adressées poste restante, ne sachant pas votre adresse à Bruxelles. Enfin, cela n’arrivera plus ; vous avez une adresse Je suis très contrarié de tous ces absents. Je m'était promis que vous trouveriez à Bruxelles une espèce de petit homme provisoire, en attendant le vrai. Est-ce que Van Praet est malade qu’il retourne en Italie ?
Il faut qu’on trouve à vous loger à Bellevue. Prendre une maison à Bruxelles, c’est trop fort. Quels sont donc les étrangers qui remplissent tous les hôtels ? N'aurez- vous pas au moins, parmi eux, passé les premiers moments, quelques ressources de société ? Au moins faut-il qu’ils vous amusent un peu s'ils vous délogent. Voilà le général Espinasse défendu par le Moniteur et retournant en Orient. Vous souvenez-vous que c’est lui qui a fermé, l'Assemblée législative le 2 Décembre ? L’Assemblée législative me rappelle Montalembert. Il était à Bruxelles, il n’y a pas longtemps à ce que m’a dit quelqu’un qui en venait, et qui y avait dîné avec Mérode. Ce serait là deux ressources.
Mardi
Lisez l’un à côté de l'autre, si vous ne l'avez déjà fait, les derniers articles du Times sur le Prince Albert au camp de Boulogne et l'article du Moniteur de Dimanche. C'est à qui mieux mieux. Il faut que, pour les deux pays, cette alliance soit bien, aujourd’hui, dans la nécessité des choses pour qu’elle surmonte ainsi, tous les souvenirs, toutes les répugnances du passé, et survive à toutes les révolutions. Votre Empereur est dans une politique de routine. La France et l’Angleterre, en sont sorties.
Il me paraît que vous aurez affaire aux Turcs en Bessarabie, en même temps qu'aux Français et aux Anglais en Crimée. Les mouvements d’Omer Pacha indiquent une campagne dans la Dobroudja et au delà du Pruth. Je suis frappé aussi de l'envoi de tous les réfugiés Polonais, Hongrois, Italiens, qui servaient sous Omer Pacha, à l’armée Turque d’Asie. On se prépare de tous côtés pour cet automne et pour le printemps prochain, à une générale et rude campagne.
Autre campagne, moins bruyante. Voilà une vacance nouvelle à l'Académie Française. Il y en a deux à l'Académie des Inscriptions, et Fortoul sera nommé cette fois. A l'Académie Française, nos trois réceptions se feront en Janvier. J’ai reçu hier une lettre de l'évêque d'Orléans qui est pressé. Berryer est prêt. Salvandy prépare ses trois discours. On annonce un hiver littérairement assez animé. Les souvenirs des Cent-jours de Villemain s'impriment, et paraîtront en novembre. Albert de Broglie publiera les deux premiers volumes d’une Histoire du Christianisme au 4e siècle, quand il (le Christianisme) est monté sur le trône avec Constantin.
Onze heures
Comme de raison, les journaux ne m’apportent rien, et je n'ai à vous dire qu'adieu et adieu. G.
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