Guizot épistolier

François Guizot épistolier :
Les correspondances académiques, politiques et diplomatiques d’un acteur du XIXe siècle


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Auteurs : Gasparin, Adrien-Etienne-Pierre de (1783-1862)

Auteurs : Necker, Anne-Louise Germaine (1766-1817)

Auteurs : Carné, Louis de (1804-1876)

Auteurs : Hallam, Henry (1777-1859)

Auteurs : Guizot, François (1787-1874)

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Auteurs : Stanhope, Philip-Henry vicomte Mahon (1805-1875)

Auteurs : Wright, Thomas (1810-1877)

Auteurs : Duchâtel, Tanneguy (1803-1867)

Auteurs : Guizot, François (1787-1874)
https://eman-archives.org/Guizot-Lieven/import/images/MF-G-L013_00149.jpg
Val Richer, Mercredi 3 Juillet 1850

Je n'aurai donc pas de lettre ce matin. Je me trompe ; j'espère que vous m'aurez écrit quelques mots hier avant de partir. C’est demain que je n'aurai pas de lettre. Demain sera bien ennuyeux.
Je regrette de ne pas vous montrer une longue lettre que je viens d'écrire à ceux de mes amis de l'Institut qui voulaient me nommer l’un des trois membres qu’il doit envoyer au conseil supérieur de l’instruction publique. Je décline cet honneur. Je crois la lettre bonne et convenable pour moi. Il m’a convenu qu'on voulût me nommer, et qu'on le témoignât. Il ne me convient pas d'être nommé. Quoique vous n'entendiez pas grand chose à ces affaires là, vous avez tant entendu parler de cette loi et de son importance que vous seriez bon juge de ma résolution et de mon langage. Voici l'avant dernier paragraphe de ma lettre celui qui m’est tout à fait personnel : " Vous le voyez, mon cher ami ; je suis bien loin de la loi nouvelle. Comme mesure de transition, il se peut qu’elle soit utile, peut-être même qu’elle fût nécessaire ; elle n'atteindra, je crois, d’une façon durable, ni le but général d'éducation, ni le but spécial de pacification qu’elle se propose. Je serais donc bien peu propre à concourir à son exécution. Plus je considère ce qui m'entoure, plus toute situation fausse m’est antipathique. Rien ne ressemble plus à une situation fausse que de mettre la main à une œuvre au mérite et au succès de laquelle on ne croit point. C'est un grand bonheur, quelque chèrement qu’il soit acheté, que de pouvoir rester, non seulement par ses actions, mais aussi par les apparences, dans la vérité de ce qu'on pense et de ce qu'on veut. Je ne me sens pas disposé à y renoncer. " Je serais bien trompé, si ma lettre n’était pas approuvée. Elle finira peut-être par devenir publique ; mais non pas d'abord ; il faut qu’elle circule manuscrite parmi les membres de l'Institut, et pour eux seuls.

Midi
Pas de lettre de vous et l'accident de Sir Robert Peel à la place. J’en suis vraiment très fâché. Je déteste de voir disparaître les grandes figures. J’espère bien qu’il guérira. Je n’ai pas un mot de Paris. Hors de Paris, lisez toujours la Patrie. C'est le journal le plus franc. Il vient de mettre sur le tapis la fusion des deux branches, ou la prolongation des pouvoirs du Président avec une hardiesse, qui n'a rien de révolutionnaire et qui fait faire un pas aux questions. Adieu, Adieu.
Je n'aurai qu'après demain la lettre que vous m'écrivez aujourd’hui de Bruxelles. C'est bien long. Adieu. G.

Auteurs : Humboldt, Alexander von (1769-1859)

Auteurs : Humboldt, Alexander von (1769-1859)

Auteurs : Villemain, Abel-François (1790-1870)

Auteurs : Villemain, Abel-François (1790-1870)

Auteurs : Villemain, Abel-François (1790-1870)
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Vous me supposez plus de pouvoir que je n'en ai. Mais j'ai transmis l'indication que vous me donnez. La séance de la commission ne pouvant guère avoir lieu mardi, elle sera fixée sans doute pour mercredi, à l'heure que vous désirez. Cela dépend de M. le président de l'Institut. Mais nous devons tous souhaiter votre présence à la première et peut-être unique délibération de la commission sur cette question important de l'élection de trois membres de l'Institut au conseil supérieur de l'Instruction publique.

Auteurs : Villemain, Abel-François (1790-1870)
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Mon cher ami, Si j'avais été moins occupé, je serais allé à votre cours, et je me serai chargé de ce que vous désirez. Mais j'avais une énorme sténographie à revoir. Je suis fort perdu, je suis perdu dans le Moyen-Âge. Je me noye, je vais a fond. Si je n'ai pas occasion de vous voir d'ici à peu, j'irai vous chercher un de ces soirs. Car je suis toujours chez moi jusqu'à 2 heures, et ensuite je vais à l'Institut compuler des textes. Qu'avez-vous à me dire que ne puisse s'écrire ? Je n'attends plus rien dans ce monde que votre élection. Je vais à 3 heures, passer au journal, pour voir, s'ils ont quelque chose, car la leçon de samedi, comme j'en suis sur, et indiquera ce qui est convenable.

Auteurs : Lenormant, Amélie (1803-1893)

Auteurs : Lenormant, Amélie (1803-1893)

Auteurs : Lenormant, Amélie (1803-1893)

Auteurs : Lenormant, Amélie (1803-1893)

Auteurs : Lenormant, Amélie (1803-1893)

Auteurs : Lenormant, Amélie (1803-1893)

Auteurs : Lenormant, Amélie (1803-1893)

Auteurs : Lenormant, Amélie (1803-1893)

Auteurs : Guizot, François (1787-1874)
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306 Du Val Richer, Samedi 2 Nov à 1839
8 heures

Vous avez bien raison ; il n’y a plus de belle campagne. Encore notre maladresse : vous avez eu de la belle campagne à Baden et moi en Normandie, et nous en avons joui séparément, si c'est jouir.
Je persiste dans tous mes avis d’hier. Si votre frère y mettait un peu de bonne volonté, il ne serait peut-être pas impossible que dans l'impatience du Capital, vos fils revinssent un peu sur le mobilier de Courlande, et l’argent en portefeuille. Ils vous donneront du moins quelques explications. Je ne vois que Benkhausen ou Cumming que vous puissiez charger de les leur demander. Encore une fois, si vous en écrivez à Alexandre, ce sera Paul qui répondra et Dieu sait comment. Pourtant j'ai en idée que toujours par impatience du Capital, il se contiendra dans ce moment, et vous fera peut-être même quelques avances. N’ont-elles pas déjà un peu commencé ? N'est-ce pas là le sens caché de ce que vous a dit Bulwer ? La tendresse de la dernière lettre d'Alexandre ne lui a-t-elle pas été permise ? Vous voyez que je vous dis tout impitoyablement. Je me trompe, avec une très grande pitié. Je trouve tout cela déplorable.
Le Roi fera bien avant de dissoudre son Cabinet sur les passeports de D. Carlos de s'assurer des successeurs. Mais nous sommes bien bons d'y regarder. Cela n’est pas sérieux. J'en reviens à mon dire ; j'aime la grande et vraie comédie, non pas la petite et inutile.

9 heures et demie
Je n'accepte pas le Shabby. Vous savez que je suis maîtresse de maison ménageant, arrangeant les personnes, les choses. Dieu sait si j'étais fait pour ce métier là ! Mais c’est lui qui m’y a condamné. Ma vieille et bonne mère ne peut pas être pressée. Elle est le contraire de M. de Talleyrand. Elle a de la grandeur naturelle, et de petites habitudes. Je respecte tout en elle. Croyez donc bien, sachez donc bien une fois pour toutes que moi, je n'ai jamais rien de plus pressé que de vous revoir, et que j’y pense, comme on pense à sa première affaire et à son seul plaisir. J’ai mille choses à vous dire que je ne peux pas écrire. Adieu. Adieu.
M. Rossi, ne sera pas Pair cette fois. La loi sur les catégories pour la Pairie n'admet que les membres des quatre académies de l'Institut, & il est membre de la 5e Académie, qui n’existait pas encore du moment où cette loi a été faite. C'est moi qui l’ai créée en 1832. Objection de procureur ; mais les procureurs sont puissants partout. Il attendra. Adieu encore et toujours. G.
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