Auteurs : Lesuire, Robert-Martin (1736-[1815])
Transcriptions
car j’aime beaucoup les sciences aussi ; mais parlons d’autre chose. Vous ne pouviez arriver plus à propos, figurez-vous que M. Grimaud veut marier ma maîtresse avec un cacochyme comme lui, et qu’à cette condition il l’a faite son unique héritière.
Lindor
Il vaudrait bien mieux qu’il la désheritât que de la sacrifier.
Marton
Oh ! Soyez tranquille elle n’y consentirait jamais. Comme elle ne veut pas se brouiller avec son oncle, elle lui a dit qu’elle irait à Paris, ne pouvant rien faire sans consulter sa mère. Tout cela demandera du temps, car le prétendu n’a que le souffle, et un médecin qui ne fait rien. Je parie qu’avant huit jours il ne sera plus question de lui.
Lindor
Est-ce le même médecin qui conduit M. Grimaud dans sa maladie ? On le donne pour le plus grand charlatan qui existe.
Marton
Ô mon Dieu non ce n’est pas le même, il se nomme Tenace.
Lindor
Ah ! mon dieu c’est encore bien pis. Il fait mourir tous ses malades à petit feu ; mais laisse-moi faire, je me charge de les faire congédier, tous deux.
Marton
Vous Monsieur, les faire congédier ! M. Grimaud aimerait mieux prêter son argent à un poète gascon, que de renvoyer son médecin en qui il a la plus grande confiance.
[SCÈNE 2]
[LINDOR, MARTON, MLLE ROSE]
Mlle Rose
Je le cherche partout.
Informations sur cette page
- Obitz-Lumbroso, Bénédicte (responsable scientifique)
- Walter, Richard (édition numérique)