Auteurs : Lesuire, Robert-Martin (1736-[1815])
Transcriptions
Douillet
Comment, petit coquin, si je n’avais pas peur de me faire du mal, je me mettrais dans une belle colère. Mon voisin, je vous prie de vouloir bien vous y mettre pour moi.
Grimaud
Avec plaisir, voisin. Comment, séducteur, tu as la hardiesse de venir chez moi dans cet accoutrement pour en conter à ma nièce. C’est abominable à ce jardinier de l’avoir introduit chez moi. Je croyais parler à un savoyard et c’est à un amant deguisé…
[SCÈNE 15]
LES MÊMES, LINDOR
Lindor
Monsieur, je vous demande pardon.
Grimaud
Vous êtes impardonnable. Être amoureux de ma nièce.
Lindor
Elle est si belle. On ne peut la voir…
Grimaud
Introduire chez moi le neveu de mon ami à qui j’ai promis ma nièce…
Lindor
Ah ! Monsieur, vous n’y pensez pas, donner une si aimable personne à un homme maniaque, hypocondriaque.
Marton
Sy*r*iaque, Hippocrate.
Douillet
Je crois qu’on parle de moi, là. Mon voisin, je sens effectivement que je n’ai pas la force d’épouser votre nièce, ainsi je consens que vous la donniez à mon neveu.
Douillet neveu
Informations sur cette page
- Obitz-Lumbroso, Bénédicte (responsable scientifique)
- Walter, Richard (édition numérique)