Auteurs : Lesuire, Robert-Martin (1736-[1815])
Transcriptions
qu’une chose à faire, c’est de nous aller mettre en pension chez un apothicaire. Nous serons là à bouche que veux-tu.
Douillet
Vous avez raison. Aïe, aïe.
Grimaud
Qu’est-ce que c’est ?
Douillet
C’est la rate qui me tourmente le côté.
Grimaud
Et moi c’est dans le dos et le bas ventre. Je voudrais déjà être chez l’apothicaire. On a le plaisir de voir faire toutes les médecines et tous les remèdes quelconques, ce qui est fort agréable.
Douillet
Et je crois très économique. On peut se purger aisément rien qu’en regardant. Je suis de votre avis, nous pouvons nous procurer ce plaisir-là plus tôt que plus tard.
Bourbonnet
Vous aurez encore un autre argument dont vous ne parlez pas, c’est de demander une médecine pour un *pIll.* les petits jours, et des bols pour trois dans des grandes occasions, ainsi que du reste. Voici un article qui peut vous convenir : Une jeune personne appartenant à une famille honnête désirerait se placer chez un célibataire d’un âge mûr. Elle sait travailler de l’aiguille et soigner les malades.
Douillet
Qu’est-ce que vous dites de ça, voisin ?
Grimaud
Eh, eh ! on pourrait voir ça ; mais je crois pour le moment qu’il vaut mieux aller chez votre apothicaire, nous trouverons tout ce qu’il nous faut.
Marton
Informations sur cette page
- Obitz-Lumbroso, Bénédicte (responsable scientifique)
- Walter, Richard (édition numérique)