Auteurs : Lesuire, Robert-Martin (1736-[1815])
Transcriptions
ce qu’en vaut l’aune : ils voudraient bien partager mon bien ; mais ce n’est pas pour leur nez : j’ai une nièce qui est belle comme le jour, elle aura tout, je lui donnerai mon bien quand je n’y serai plus, et je lui donne en mariage mon meilleur ami. Ma sœur m’avait bien parlé d’un certain Lindor qu’on dit être fort aimable ; mais ça n’a rien, ça mange tout : j’aime bien mieux la marier à ma fantaisie qu’à la sienne : j’ai toujours eu en vue son bonheur.
Lindor
Qu’il est heureux de recevoir la beauté des mains de l’amité. Elle aime sûrement celui que vous lui destinez.
Grimaud
Elle ne m’en a rien dit. Vous savez que les jeunes personnes ne disent pas leur secret, surtout à leurs grands-parents. Mais je crois qu’elle sera fort heureuse. C’est un homme tranquille qui est très faible dans ce moment ; mais j’espère que dans peu...
[SCÈNE 7]
[LINDOR, MARTON, GRIMAUD, DOUILLET NEVEU]
Douillet neveu à Lindor
Monsieur, je viens savoir si vous avez quelque chose à m’ordonner.
Grimaud
Qu’est-ce que tu demandes ?
Lindor
C’est un garçon que j’ai pris pour m’aider et faire les commissions dans la maison pendant que je serai ici.
Douillet
Oh ! mon Dieu oui Monsieur. Je m’appelle Thomas et je serais bien aise de me rendre utile et gagner l’amitié de Monsieur afin de rester dans sa maison, et par la suite des temps…
Lindor
C’est bon, c’est bon. Si Monsieur a quelque chose à lui faire faire, je vous prie de ne point l’épargner.
Grimaud
Informations sur cette page
- Obitz-Lumbroso, Bénédicte (responsable scientifique)
- Walter, Richard (édition numérique)