Auteurs : Lesuire, Robert-Martin (1736-[1815])
Transcriptions
un plaisir, ce serait de me prendre pour votre garçon jardinier, cela me procurerait le plaisir de la[1] voir de près.
Lindor à part
Je veux m’en amuser. Haut. Vous avez là une charmante idée ; habillez-vous en petit commissionnaire et venez tout de suite ; vous entrerez par cette porte. Il lui montre la porte.
Douillet neveu
Je vais m’arranger pour cela. Je prendrai l’air un peu bête.
Lindor
Il ne faut pas faire les choses à demi, ne vous gênez pas. Il faut du naturel.
Douillet neveu
Comme ils ne m’ont vu que de loin je suis bien sûr qu’ils ne me reconnaîtront pas quand je serai déguisé. Mon oncle sera bien sôt quand il saura que je lui ai coupé l’herbe sous le pied. Il ne doit pas sortir aujourd’hui car il a été bien malade toute la nuit.
Lindor
Ne vous amusez donc pas à causer, et venez vite.
Douillet neveu sort
Je suis à vous dans l’instant.
[SCÈNE 4]
[LINDOR, seul]
Lindor
Depuis huit jours que je suis ici, je cherche tous les jours les moyens de vous voir. Je voudrais trouver celui de vous parler pour vous dire que vous êtes bien aimable, et que je vous aime autant que vous êtes jolie. C’est une vérité bien sincère. Je profite de celui qui a l’occasion de vous présenter un bouquet de ma part. Vous lirez
[1] Nous rectifions « le » en « la ».
Informations sur cette page
- Obitz-Lumbroso, Bénédicte (responsable scientifique)
- Walter, Richard (édition numérique)