Lesuire

Connaissez-vous Lesuire ?


Les deux malades, folio 78_A
Auteurs : Lesuire, Robert-Martin (1736-[1815])

Les deux malades, folio 78_A

Transcriptions

Transcription modernisée

un plaisir, ce serait de me prendre pour votre garçon jardinier, cela me procurerait le plaisir de la[1] voir de près.
                                                                         
                              Lindor à part

Je veux m’en amuser. Haut. Vous avez là une charmante idée ; habillez-vous en petit commissionnaire et venez tout de suite ; vous entrerez par cette porte. Il lui montre la porte.
                                                                                          
                               Douillet neveu

Je vais m’arranger pour cela. Je prendrai l’air un peu bête.

                                Lindor

Il ne faut pas faire les choses à demi, ne vous gênez pas. Il faut du naturel.

                             Douillet neveu

Comme ils ne m’ont vu que de loin je suis bien sûr qu’ils ne me reconnaîtront pas quand je serai déguisé. Mon oncle sera bien sôt quand il saura que je lui ai coupé l’herbe sous le pied. Il ne doit pas sortir aujourd’hui car il a été bien malade toute la nuit.

                                 Lindor

Ne vous amusez donc pas à causer, et venez vite.

                           Douillet neveu sort

Je suis à vous dans l’instant.

                                [SCÈNE 4]

                               [LINDOR, seul]

                                 Lindor

Je crois qu’il y a une maladie incurable dans cette famille-là : j’ai là des rivaux qui ne sont pas dangereux si je juge de l’oncle par le neveu. Voyons un peu son style. Il lit le papier que Douillet lui a jeté.

                           Mademoiselle,

Depuis huit jours que je suis ici, je cherche tous les jours les moyens de vous voir. Je voudrais trouver celui de vous parler pour vous dire que vous êtes bien aimable, et que je vous aime autant que vous êtes jolie. C’est une vérité bien sincère. Je profite de celui qui a l’occasion de vous présenter un bouquet de ma part. Vous lirez

[1] Nous rectifions « le » en « la ».

Informations sur cette page

Date[1751-1815]
LangueFrançais
SourceArchives départementales de la Mayenne. Fonds 17 J 11 Fonds Queruau-Lamerie.

Contributeur(s)
  • Obitz-Lumbroso, Bénédicte (responsable scientifique)
  • Walter, Richard (édition numérique)
ÉditeurBénédicte Obitz-Lumbroso, Équipe "Écritures des Lumières", Institut des textes et manuscrits modernes, CNRS-ENS ; projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle)
Mentions légalesFiche : Bénédicte Obitz-Lumbroso, Équipe "Écritures des Lumières", Institut des textes et manuscrits modernes, CNRS-ENS ; projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution - Partage à l'identique 3.0 (CC BY-SA 3.0 FR).
Fichier créé par Bénédicte Obitz-LumbrosoFichier créé le 16/03/2019 Dernière modification le 19/01/2022

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