Auteurs : Lesuire, Robert-Martin (1736-[1815])
Transcriptions
dans le papier qui l’enveloppe ma façon de penser et j’espère que vous congédierez mon oncle dont je suis le neveu Douillet. J’attends votre réponse le plus promptement que faire se pourra.
[SCÈNE 5]
[LINDOR, MARTON]
Marton
Je viens vous chercher pour vous présenter à Monsieur.
Lindor
J’attends mon garçon qui va venir dans l’instant.
Marton
Il vous attendra, venez vite, car personne ne s’impatiente comme lui.
Lindor montrant la maison voisine
Sais-tu qui demeure dans cette maison ?
Marton
C’est le triste amoureux de Mlle Rose, le vieux M. Douillet.
Lindor
Ils sont deux, car je viens d’en voir un jeune tout à l’heure.
Marton
Vous voulez parler du neveu, un imbécile qui vient se hucher comme un dindon sur le mur pour regarder ma maîtresse.
Lindor
Imagine-toi qu’il vient de me jeter ce billet pour envelopper un bouquet que je dois présenter de sa part à ta belle maîtresse.
Marton
C’est très plaisant.
Lindor
Ce qu’il y a de plus plaisant, c’est qu’il va venir dans l’instant pour me servir de garçon, et je te le recommande : fais-le travailler comme un cheval pour le payer de sa curiosité et de son impudence.
Marton
Oh ! je vous réponds qu’il est en bonne main, et que je le ferai au moins travailler comme un âne. Mais j’entends du bruit.
Grimaud
Marton, Marton !
Marton
Informations sur cette page
- Obitz-Lumbroso, Bénédicte (responsable scientifique)
- Walter, Richard (édition numérique)