Lettre de Marguerite Audoux à Valery Larbaud
Auteur(s) : Audoux, Marguerite
[1] « été 1910 », indiqué par la Médiathèque, n'est pas possible, puisque Marguerite Audoux écrit qu'elle n'a « pas reçu les épreuves de Rouché », c'est‑à‑dire celles de Marie‑Claire dont la prépublication commencera le 10 mai 1910. Comme elle est absente de Paris, et que Larbaud écrit à Marcel Ray le 15 avril 1910 (c'est‑à‑dire un jeudi) que « Marguerite va mieux, mais ne quittera la maison de Francis que samedi » (leur Correspondance, Gallimard, tome deuxième, p. 30), le vendredi indiqué sur la présente lettre est à l'évidence le 16, et le lieu de repos Coutevroult.
[2] Il pourrait s'agir de celles de la romancière, ou encore de celles de Larbaud lui‑même, dont « Dolly », composée en mai 1909 et intégrée plus tard à Enfantines. Mais les nouvelles mentionnées peuvent aussi être d'un autre auteur.
[3] Marguerite Audoux est chargée par Larbaud de lui trouver un appartement et d'être, en quelque sorte, son intendante pour quelque temps. Certaines adresses évoquées par la couturière des lettres (rue Friant dans la présente lettre, rue Leverrier dans la lettre 29) et même par Larbaud [qui écrit à Ray : « [J]'ai loué, à partir du 15 avril [1910] un petit appartement, 4 rue Brown Séquard, que je meuble moi‑même. C'est Marguerite Audoux qui s'occupe de cela, infatigablement. » (Leur correspondance, Op. cit., tome deuxième, p. 25)] ne seront sans doute que des projets, puisque les deux appartements que la romancière arrête et où son ami habitera sont la rue Eugène‑Manuel, puis, selon Béatrice Mousli en juillet 1910 [mais même fin juin (voir la correspondance Ray‑Larbaud, Ibid., p. 43)], le 152 du boulevard du Montparnasse, que le romancier quittera fin 1912 pour le 10, rue Octave‑Feuillet [Voir Mousli, Béatrice, Valery Larbaud, Flammarion, 1998, p. 155].
[4] À l'époque, le denier à Dieu est la somme, généralement très modique, donnée en signe d'engagement dans des conventions verbales faites avec le concierge de l'immeuble où l'appartement est loué.
[5] Voisine et amie de Marguerite Audoux, Vitali, qui pourrait donc remplacer Adelphine (voir la lettre 26), gagne sa vie en se plaçant comme domestique.
[6] Comme l'atteste sa correspondance avec Marcel Ray, Larbaud, à cette époque, comme d'ailleurs aux autres, a des projets de voyages (en l'occurrence en Angleterre).
[7] En effet, Marguerite Audoux, dont on comprend qu'elle est très prise par la parution de Marie‑Claire, n'ira pas, cette année 1910, dans le Midi. On la retrouve en juillet en Bretagne avec Michel Yell (voir les lettres 43 et suivantes) puis, après un passage à Paris, en août dans le Jura, chez George Besson, qui dirigera en 1912 Les Cahiers d'aujourd'hui (lettre 54).
[9] Paul Reboux (1877‑1963) est surtout connu pour ses pastiches composés avec la complicité de Charles Müller de 1908 à 1913. Mais il s'essaya aussi, parmi tous les moyens d'expression auxquels il toucha, à la critique littéraire. Sans doute Larbaud a‑t‑il contacté Reboux pour la promotion de Marie‑Claire. Nous n'avons cependant, pour l'heure, trouvé aucun article de ce dernier sur Marguerite Audoux.