Lettre d'André Gide à Marguerite Audoux
Auteur(s) : Gide, André
« Mon cher Francis Jourdain,
Que vous seriez aimable de faire parvenir cette lettre à son adresse.
Bien cordialement.
Votre
André Gide
Je pars me reposer quelques jours à la campagne, complètement exténué.
Quand je vous reverrai je vous raconterai les proportions qu'avait prises l'affaire Mac Kenty, etc.
Parvenez‑vous à organiser quelque chose pour le monument à Cérilly ? »
[Ce dernier point du P.S. concerne le projet qui se concrétisera, rappelons‑le, par l'inauguration, le 25 septembre 1911, sur sa tombe à Cérilly, du buste de Charles‑Louis Philippe, exécuté par Bourdelle.
[2] Il s'agit bien sûr des premières épreuves pour la publication en volume de Marie‑Claire, qui sortira le 5 novembre chez cet éditeur.
[3] Voir la lettre 40, du 6 juin 1910, où Marguerite Audoux fait savoir à Gide qu'elle vient de recevoir ces deuxièmes épreuves.
[4] Nous avions d'abord pensé un peu rapidement qu'il s'agissait du pourcentage dévolu à Mirbeau, qui a servi d'intermédiaire. Mais cela semble, à la réflexion, impossible. Il s'agit, à l'évidence, d'une augmentation de 0, 5 % du pourcentage sur les ventes, qui interviendrait à partir du sixième mille.
[5] L'identité de ce D. nous échappe et, a fortiori, celle de l'ami qui lui a recommandé l'œuvre de Charles‑Louis Philippe.
[6] Les Lettres de jeunesse de Charles‑Louis Philippe à Henri Vandeputte (l'orthographe de ce patronyme varie), poète belge et ami intime du romancier, ont été publiées à la NRF en 1911.
[7] Jusqu'alors, Fasquelle avait publié Le Père Perdrix (1903), Marie Donadieu (1904), Croquignole (1906), et réédité Bubu de Montparnasse (1906). Le 20 juin 1910, c'est encore Fasquelle qui éditera Dans la petite ville, mais ce sont les toutes nouvelles éditions de la Nouvelle Revue française qui, en 1911, prendront le relais en publiant les Lettres de jeunesse à Henri Vandeputte et en rééditant, sous deux formes différentes, La Mère et l'Enfant (voir supra, au sujet de cette affaire, la partie "NOTES"). Puis c'est encore la NRF qui, en 1913 publie Charles Blanchard ; en 1916 les Contes du Matin, et en 1917 réédite La Bonne Madeleine et la Pauvre Marie ; Quatre Histoires de pauvre amour. Le « service de presse » que Gide évoque ensuite concerne vraisemblablement les rééditions, et sans doute la publication à venir de Dans la petite ville (ce qui serait confirmé par la lettre 34).
[1] Henri Bachelin, Correspondances avec André Gide et Romain Rolland, édition établie, présentée et annotée par Bernard Duchatelet avec la collaboration d'Alain Mercier, Centre d'étude des Correspondances, CNRS (UPR 422), Faculté des Lettres, Brest, 1994, p. 105. [C'est André Gide qui souligne].
[2] Voir, sur la position et l'intervention de Larbaud, sa correspondance avec Gide (édition de Françoise Lioure, Gallimard, Cahiers André Gide n° 14, 1989), notamment sa lettre de Chelsea du jeudi 25 mai 1911, p. 81‑84.
Voir aussi, dans la Correspondance Gide‑Copeau, la note 1 de la lettre 382 du 27 mai 1911 (Op. cit., p. 496). C'est dans cette lettre que Gide se range à l'avis de Larbaud : "Je trouve que le petit père Larbaud parle d'or", écrit‑il à Copeau. (Ibid.)
[4] Correspondance A. Gide‑J. Copeau, Cahiers André Gide n°12, p. 489 (double adressé à Copeau).
[Il s'agit d'un P.‑S.].
La lettre de Copeau commence ainsi :
" La lettre de Marguerite Audoux dépasse en absurdité tout ce que la conversation avec Werth m'avait fait pressentir. "Chacun crie sans rien savoir de précis". C'est bien cela. Des potins. "
(Ibid., p. 492).