Lettre de Marguerite Audoux à Mme Philippe (mère)
Auteur(s) : Audoux, Marguerite
Description
Rappel à Madame Philippe de son accord pour que la romancière pénètre dans l'appartement du fils
Texte
[Paris, 4 juin 1910]
En rentrant de voyage[2], je trouve votre lettre[3] dans laquelle vous me dites avoir reçu les livres que je vous ai envoyés.
Je vous en remercie.
Vous me dites aussi, Madame, que ce n'est pas vous qui m'avez introduite dans l'appartement de celui qui a été mon très cher ami. D'après votre lettre j'ai vraiment l'air d'y être entrée comme une voleuse.
Je me vois obligée de vous rappeler que[4] c'est vous‑même qui m'en avez remis les clefs devant plusieurs personnes, et que j'ai une longue lettre signée de vous en date du 29 décembre[5] dans laquelle vous me priez de faire le classement des affaires de Louis, de faire son déménagement, et de donner congé de l'appartement.
Je dois vous dire, Madame, que j'ai fait tout cela de très grand cœur, par amitié pour Charles‑Louis Philippe que j'aimais profondément.
Recevez, Madame, mes respectueuses salutations.
Marguerite Audoux
[1] On notera l'évolution des relations au changement de la formule d'appel, reprise comme appellatif dans le corps du texte. Les quatre premières des cinq lettres de Marguerite Audoux à Madame Philippe commencent par « Chère Madame Philippe ». Avec cette dernière lettre en notre possession, on passe à un « Madame » en parfait accord avec le ton déjà donné par la correspondante.
Lieu(x) évoqué(s)Paris
État génétique
Un que est répété de la fin d'une page au début de l'autre.