Au sujet de la Société de colonisation du Texas. Godin fait part à Considerant de doutes de la part des partisans du projet du Texas, qu'il partage lui-même. Godin se demande comment se préparer à quitter l'Europe sans connaître les bases du contrat liant les colons. Considerant a demandé de faire des collections de graines, et à Godin de conserver les noyaux de cerises qu'il mangeait, mais sans préciser la période des semis ; Godin a demandé aux ouvriers de la fonderie de Guise de lui amener des noyaux de cerise, et il en collecte ainsi 12 000 par jour, qu'il place dans l'eau ; ceux qui tombent au fond sont jugés bons et placés dans des tonneaux dans du sable humide ; il importe de connaître quand pourront se faire les semis. Godin rend compte de ses recherches sur les procédés Boucherie de conservation des bois par le sulfate de cuivre. Godin évoque trois réunions de discussion sur les statuts de la Société de colonisation du Texas : il juge que ces statuts sont d'une importance secondaire et pense qu'il vaudrait mieux publier des statuts incomplets et provisoires.

Marie Moret écrit au maire de Lesquielles-Saint-Germain (Aisne) au sujet de travaux d'extraction opérés dans une carrière qui menacent la stabilité de sa propriété de la butte Judith. Elle demande que l'exploitation cesse ; elle propose d'acheter les terrains épuisés de la carrière et la parcelle où est réalisée l'extraction des pierres qu'elle conteste.

Recommandée par Godin, l'entreprise que Marie Moret contacte peut fournir des essences d'arbres qu'elle souhaite utiliser pour faire des clôtures de bonne défense sur des terrains crayeux ou planter pour faire ombrage. L'idée consiste à acheter les essences pour faire pousser les arbres dans le sol tel qu'il est, sans apport de terre nouvelle.

Marie Moret écrit au maire de Lesquielles-Saint-Germain (Aisne) au sujet d'acquisition de terrains de la carrière de pierres exploitée par la commune de Lesquielles-Saint-Germain. Elle propose au conseil municipal d'étudier sa proposition d'achat des parcelles concernées afin de cesser toute activité dans ces carrières et toute contestation de sa part.

Sur l'approvisionnement en fonte de la manufacture Godin-Lemaire : en réponse à la lettre des Hauts-fourneaux du Nord, Godin leur demande de livrer 25 tonnes de fonte n° 1 au rivage de Macaigne, marchand de charbon à Bohéries.

Godin informe son correspondant qu'il aura besoin de 80 tonnes de coke dans l'année et lui demande à quelles conditions il pourrait les lui fournir. Godin a en outre un besoin pressant de coke et demande s'il est possible de lui en expédier immédiatement par voiture.

Godin informe son correspondant des tarifs que proposent les voituriers pour le transport de coke (13 F la tonne pour aller à Denain et 14 F pour charger au Nouvion-en-Thiérache), lui indique qu'il doit faire transporter 50 tonnes, et lui demande s'il doit accepter ces prix. Dans le post-scriptum, Godin indique qu'il a reçu trois voitures de coke de l'établissement de Chéry fils et qu'il manquait 200 kg aux 8 000 kg qui devaient être livrés.

Approvisionnement de la manufacture Godin-Lemaire en coke : Chéry fils avait fait espérer à Godin que des voituriers d'Hannapes lui amèneraient du coke ; les provisions en coke de la manufacture s'épuisent et Godin voudrait éviter des frais de transport en affrétant lui-même une voiture.

Approvisionnement en coke de la manufacture Godin-Lemaire : Godin informe Chéry fils que les voituriers qui lui proposaient le transport de coke à 14 F la tonne ne veulent plus s'en charger désormais ; il est obligé d'envoyer spécialement un voiturier qui lui demande 18 F par tonne de coke. Il demande de lui adresser du coke si une occasion de transport se présente.

Approvisionnement en coke de la manufacture Godin-Lemaire : Godin informe Chéry qu'il a réceptionné les deux voitures de coke envoyées par lui, qu'il a trouvé à la pesée une différence de 200 kg avec le chargement annoncé, et qu'il lui renvoie une voiture.

Approvisionnement en fonte de la manufacture Godin-Lemaire : Godin informe Lucq qu'il va manquer de fonte, que 20 ouvriers risquent de se trouver sans travail et demande qu'une voiture chargée de fonte des Hauts-fourneaux du Nord lui soit envoyée à la fin de la semaine si le bateau qui devait en livrer n'est pas parti.

Godin envoie une facture de 95 F pour une cuisinière dont la livraison ne tardera pas. À Damaye qui demande à bénéficier de la remise accordée aux marchands, Godin répond que la vente au détail est 15 % plus chère.

Approvisionnement en fonte de la manufacture Godin-Lemaire : de retour de voyage, Godin accuse réception d'une facture pour 1 600 kg de fonte ; Godin demande si les Hauts-fourneaux peuvent lui fournir au mois de juin suivant 60 tonnes de fonte ; il signale qu'il ne s'est pas encore entendu avec Lucq pour le transport des 9 tonnes restant à livrer mais que les Hauts-fourneaux peuvent s'en charger au prix de 5 F la tonne livrée au rivage de Macaigne à Bohéries.

État des comptes de Bertrand et Godin : Bertrand doit 2 474,50 F à Godin et celui-ci 1 214,45 F à Bertrand : Godin demande à Bertrand de payer immédiatement 1 000 F et qu'il se paiera du reste en marchandise ; Godin juge que le charbon vendu par Bertrand est trop cher ; il est question de deux articles qui concernent le père de Godin et de deux cuisinières « Degon » que Godin peut livrer à Bertrand.

Approvisionnement en fonte de la manufacture Godin-Lemaire : Godin est dans l'attente de fonte ; il demande aux Hauts-fourneaux du Nord de s'entendre avec Lucq pour faire transporter tout ou partie des 70 tonnes de fonte qu'il leur reste à lui livrer et, si le transport devait tarder, de charger une certaine quantité sur le premier bateau.

Approvisionnement en fonte de la manufacture Godin-Lemaire : Godin est dans l'attente de fonte ; il demande à Lucq de s'entendre avec les Hauts-fourneaux du Nord pour faire transporter les 70 tonnes de fonte qu'il leur reste à lui livrer et de lui livrer quelques tonnes dès que possible.

Godin répond à la lettre de Depret-Béghin en l'informant que ses prix [de coke] ne sont pas avantageux. Il commande à Depret-Béghin 4 meules anglaises de 1 mètre [et 40 centimètres] de diamètre à livrer à Saint-Quentin ou à Guise.

Godin annonce aux Hauts-fourneaux du Nord qu'il lui reste de la fonte uniquement pour une semaine de travail ; il demande l'envoi d'une voiture.

Godin répond tardivement à la lettre de Depret-Béghin du 28 mai 1847 relative à 4 meules anglaises de 1,40 m de diamètre, dont Godin a un besoin pressant, et sur la fourniture de coke : le prix du coke livré par Depret-Béghin à Longchamps n'est, admet Godin, que légèrement supérieur à celui qui lui est livré par voiture, mais il craint de perdre davantage à cause de la diminution du poids dans les différentes manutentions liées au transport par bateau.

Godin informe Chéry fils qu'on lui a proposé du coke qui, transporté par bateau, lui revient moins cher que celui de Chéry fils, et qu'il n'a pas accepté cette offre en raison de l'annonce faite par celui-ci le 7 juin 1847 de lui fournir du coke. Godin anticipe l'épuisement de son stock et demande à Chéry fils des nouvelles de son approvisionnement.

Godin répond à la lettre d'Anceaux du 6 septembre 1847 en lui indiquant qu'il est en mesure d'acheter la vieille fonte à 13 F les 100 kg et le cuivre à 70 F [les 100 kg], mais qu'il n'emploie pas de vieux fers.

Approvisionnement en fonte de la manufacture Godin-Lemaire : Godin demande à Lucq s'il peut livrer tout ou partie de 50 tonnes de fonte des Hauts-fourneaux du Nord avant le 10 octobre 1847. Godin demande en outre à Lucq à quel prix il peut lui livrer au port de Longchamps 50 à 80 hectolitres de charbon de forge.

Approvisionnement en fonte des Fonderies et manufactures Godin-Lemaire : Godin regrette que la livraison de fonte ne puisse avoir lieu avant longtemps ; il informe Lucq qu'il demande aux Hauts-fourneaux du Nord de lui en expédier par voiture. Sur le prix peu avantageux du charbon proposé par Lucq : il coûte 2,40 F l'hectolitre alors que Godin l'achète à Guise 2,60 l'hectolitre et qu'on lui propose du charbon de Denain livré à Longchamps au prix de 1,65 F l'hectolitre. Godin informe Lucq qu'il fait faire les plaques de fonte qu'il a demandées.

Approvisionnement en coke de la manufacture Godin-Lemaire. Godin répond à la lettre de Chéry fils du 14 octobre 1847 en lui indiquant qu'il pourrait avoir besoin de 70 à 100 tonnes de coke pour l'année prochaine, mais fait observer que le coke que Chéry fils a livré n'est pas toujours de la même qualité et qu'il manque constamment 5 % du poids dans les livraisons. Il informe Chéry fils qu'on lui a proposé du coke provenant de ses charbonnages dont le poids serait garanti, livré par bateau au rivage de Longchamps, mais en une seule fois ; Godin explique qu'il préférerait le transport par voiture, et demande à Chéry fils s'il peut lui fournir du coke au prix de 34 à 35 F, dont la quantité et la qualité soient garanties, en l'assurant que l'approvisionnement ne fasse pas défaut.

Godin remet aux Hauts-fourneaux du Nord la somme de 5 582 F ; il leur reproche de ne pas répondre à ses lettres et les informe qu'il est contraint de leur envoyer une voiture à charger de fonte, transport coûtant 40 F et qu'il aurait pu économiser s'ils avaient chargé un des bateaux qui partent de Maubeuge. Il demande aux Hauts-fourneaux du Nord si son paiement tardif est la cause de ces difficultés, leur promet des règlements rapides des expéditions à venir et souhaite savoir s'il peut compter sur une livraison prochaine de 60 tonnes de fonte et une livraison comparable au mois de février 1848.

Approvisionnement en fonte de la manufacture Godin-Lemaire : Godin se plaint d'être laissé dans l'incertitude sur la livraison de fonte à la reprise de la navigation ; il fait part de sa crainte de devoir mettre au chômage la trentaine d'ouvriers de sa manufacture, précise qu'il consomme 12 tonnes de fonte par mois et que l'expédition récente d'une voiture est insuffisante ; il demande qu'une réponse lui soit donnée sur son approvisionnement en fonte et ajoute que la voiture envoyée le 23 octobre contenait 4 950 kg au lieu de 5 000 kg, différence que Godin attribue à la quantité importante de sable attaché aux lingots de fonte.

Godin donne des précisions sur les dispositions d'une cuisinière à 3 fours pour la cuisson au grill.

Approvisionnement en coke des Fonderies et manufactures Godin-Lemaire : Godin informe le directeur des fours à coke d'Azincourt que le coke qui vient de lui être livré est d'une mauvaise qualité ; il l'avertit qu'il renoncerait à se fournir auprès de lui si du coke de mauvaise qualité venait à lui être livré à nouveau et qu'il ne pourrait donner suite au marché que propose monsieur Chéry du Nouvion pour 100 tonnes de coke livrées par voiture.

Approvisionnement en coke des Fonderies et manufactures Godin-Lemaire : Godin répond à la lettre de monsieur Letrange du 19 octobre 1847 qui lui propose de la fonte de première qualité au prix de 15 F les 100 kg ; Godin accepte de faire l'essai de la houille des hauts-fourneaux de Hourpes en commençant par une quantité de 10 tonnes livrées par bateau à Maubeuge chez Lucq et Rosa ou à l'écluse n° 20 du Canal de la Sambre à l'Oise ; Godin explique qu'il ne peut se rendre en ce moment en Belgique pour juger de la qualité de la fonte dont il aurait pu acheter 60 à 80 tonnes payées comptant.

Approvisionnement en coke des Fonderies et manufactures Godin-Lemaire : Godin accuse réception d'un billet de monsieur Chéry que lui a remis le voiturier Page susceptible d'effectuer les transports de coke ; Godin fait observer à Chéry que le coke qu'il a reçu récemment est très sale et lui demande qu'il lui garantisse du coke de bonne qualité.

Godin adresse aux régisseurs des Hauts-fourneaux du Nord une série de paiements d'une valeur totale de 2 776,50 F. Godin demande si la fonte promise par les Hauts-fourneaux du Nord est de la même médiocre qualité que celle de la fonte qui lui est actuellement livrée. Godin signale que la fonte de Belgique lui coûterait 15 F en ce moment et espère une réduction sur le prix de la fonte fournie par les Hauts-fourneaux du Nord.

Approvisionnement en fonte des Fonderies et manufactures Godin-Lemaire : Godin informe Lucq qu'il a demandé aux Hauts-fourneaux de Hourpes d'envoyer 10 tonnes de fonte à Maubeuge avant d'en commander 60 à 80 tonnes ; il demande à Lucq s'il peut se charger du transport de l'échantillon de fonte. Godin informe Lucq que les plaques de fonte de 13 kg qu'il a dû recevoir coûtent 6,50 F.

Approvisionnement en fonte des Fonderies et manufactures Godin-Lemaire : Godin demande à l'administrateur des Hauts-fourneaux de Châtelineau le prix de la fonte de moulage et leur indique qu'il a besoin de 80 tonnes de fonte.

Approvisionnement en fonte des Fonderies et manufactures Godin-Lemaire : à la suite de sa lettre du 19 octobre 1847, Godin demande à Letrange si celui-ci compte lui expédier un échantillon de fonte, même par voiture.

Approvisionnement en fonte des Fonderies et manufactures Godin-Lemaire : Godin répond à la lettre du 13 novembre 1847 des Hauts-fourneaux du Nord en leur confirmant que la fonte qui lui a été livrée est de médiocre qualité et ne permet pas d'obtenir des pièces solides. Sur une somme de 70,90 F dont le compte de Godin doit être crédité.

Approvisionnement en fonte des Fonderies et manufactures Godin-Lemaire : Godin répond à la lettre de l'administrateur des Hauts-fourneaux de Châtelineau en lui indiquant qu'il a demandé à Lucq et Rosa de Maubeuge d'envoyer un bateau à Châtelineau pour charger 80 tonnes de fonte de moulage n° 1 ; Godin insiste sur l'importance de lui fournir de la fonte de qualité supérieure « très graphiteuse et d'une grande ténacité », et il indique qu'il paiera la fonte à réception du chargement.

Approvisionnement en fonte des Fonderies et manufactures Godin-Lemaire : Godin explique à Lucq que les Hauts-fourneaux du Nord n'ont pas tenu leur promesse de lui fournir de la fonte et lui demande de ne pas s'occuper de la fonte des Hauts-fourneaux de Hourpes, mais de charger en urgence 80 tonnes de fonte de la Société anonyme de Châtelineau.

Approvisionnement en fonte des Fonderies et manufactures Godin-Lemaire : Godin informe Lucq qu'il va manquer de fonte et qu'il lui envoie une voiture à charger de 3 à 4 tonnes de fonte ; il précise qu'il emploie actuellement 1 tonne de fonte par jour et suggère à Lucq de presser le batelier pour son approvisionnement.

Approvisionnement en coke des Fonderies et manufactures Godin-Lemaire : Godin demande le prix des différentes qualités de coke destinées à la fonte de fer, l'informe que la consommation des Fonderies et manufactures Godin-Lemaire est de 80 tonnes de coke par an et qu'il utilise depuis longtemps du coke d'Azincourt.

Godin répond à la demande de deux bons de réception de deux voitures de coke d'un poids de 3 500 kg chacune, livrées les 23 et 29 octobre 1847 : il a déjà remis un bon et en envoie un deuxième.

Approvisionnement en fonte des Fonderies et manufactures Godin-Lemaire : Godin accuse réception d'un effet de 438,50 F impayés dont il reste débiteur ; il informe les Hauts-fourneaux du Nord qu'après avoir attendu longtemps leur fonte, il a dû s'approvisionner ailleurs et que les « événements récents » ne lui permettent pas de leur faire une nouvelle commande ; il les informe également qu'il a été avisé que plusieurs remises qu'il leur a faites n'ont pas été payées et qu'il les réglera rapidement avec de bonnes valeurs de portefeuille. Dans le post-scriptum, Godin indique qu'il remet des fonds à monsieur Lécuyer de Saint-Quentin venu exiger le paiement de deux traites [au bénéfice des Hauts-fourneaux du Nord].

Approvisionnement en coke des Fonderies et manufactures Godin-Lemaire : Godin annonce que lui est parvenue une voiture de coke contenant 8 % d'eau et demande à être crédité de 6 F ; il exige que lui soit livré du coke bien sec.

Godin demande à Bouillard quel est le combustible que doivent brûler les poêles qu'il demande. Godin souhaite connaître le prix des poêles que Bouillard vend le mieux à Montcornet.