Godin avertit son correspondant qu'il émet un mandat à vue pour le recouvrement du montant d'une facture de marchandises des Fonderies et manufactures Godin-Lemaire.

Godin informe Pourrier qu'il a reçu de la part de Pillot une invitation à se rendre dans l'étude de ce dernier à propos de la créance due par monsieur Bourges de Cartignies, et lui demande de le représenter.

Godin, sans nouvelles de Curé, lui demande s'il s'occupe des élections. Il envoie à Godin sa profession de foi et celle d'Adolphe Sabran et lui demande s'il veut en recevoir d'autres exemplaires. Il indique à Curé qu'il a fait tirer la sienne à deux mille exemplaires, qu'en s'entraidant, les phalanstériens pourraient obtenir de bons résultats et qu'il espère obtenir deux à trois mille voix à Guise.

Godin indique à son correspondant qu'il est recommandé par La Démocratie pacifique pour être candidat aux prochaines élections. Godin l'informe qu'il compte obtenir à Guise deux à trois mille voix, l'invite à le rejoindre et prône l'union des phalanstériens. Godin envoie à Lejeune la profession de foi d'Adolphe Sabran et la sienne et lui demande combien il en souhaite d'exemplaires.

Godin demande à Adolphe Sabran de faire savoir aux ouvriers de Bernot qu'il viendra leur présenter le programme arrêté par la commission des travailleurs de Guise en vue des élections législatives, et d'avertir également les habitants des communes voisines où il prévoit de se rendre.

Godin demande à Godon sa profession de foi pour les élections afin qu'il puisse lui faire ses observations. Il affirme à Godon que le mouvement de l'opinion lui semble favorable et qu'il espère obtenir deux à trois mille voix à Guise. Il envoie à Godon sa profession de foi et celle de Véran Sabran et lui demande combien il en souhaite d'exemplaires. Godin encourage Godon à se montrer actif à Laon, lui envoie le programme des travailleurs de Guise et espère qu'il fera insérer sa profession de foi et celle d'Adolphe Sabran dans les journaux de Laon.

Avis de recouvrement de créance.

Godin répond à la lettre de son cousin Lefebvre qui lui demande le remboursement d'une somme d'argent : Godin préférerait conserver la somme en attendant la reprise des affaires industrielles mais il est prêt à rembourser Lefebvre si celui-ci confirme sa volonté.

Godin informe Fosset qu'il préfère être payé pour les marchandises qu'il a fournies au lieu de recevoir en échange de la mitraille de cuivre.

Godin demande à Itam s'il a reçu le paiement de 95,50 F pour une cuisinière qu'il a expédiée à Eu pour le compte de Godin.

Godin demande à Susse de payer une créance de 566,70 F dont le terme est échu et lui signale que Villette-Berlancourt attend également le paiement des marchandises que ce dernier lui a fournies.

Godin indique à son cousin qu'il n'a pas retrouvé, pour y répondre, la lettre que celui-ci lui a écrite l'hiver dernier. Il l'avise que la saison est favorable pour le retour des marchandises qui lui restent, par le moyen d'un voiturier passant chaque semaine au Quesnoy en se rendant à Valenciennes. En raison de la rareté du numéraire, Godin demande à son cousin quelle somme il tient à sa disposition pour pouvoir en faire l'encaissement. Godin évoque l'enlèvement de marchandises chez son cousin par Culot.

Sur le paiement d'un poêle et d'une cuisinière fournis par les Fonderies et manufactures Godin-Lemaire.

Godin rappelle à Bouvier qu'il avait autorisé son voyageur de commerce, de passage à Guise le 11 janvier 1848, à lui faire envoyer des limes, mais Godin lui demande d'en suspendre l'envoi en raison des « événements du jour ».

Godin explique à Villette-Berlancourt, qui a refusé de payer la traite d'une facture de marchandises du 7 décembre 1847, qu'il n'est pas responsable des affaires que Villette-Berlancourt a faites avec Susse, que c'est lui qui a commandé les marchandises, qu'il reste son débiteur et qu'il émettra un nouveau mandat pour recouvrer sa créance.

Sur le recouvrement de la créance de monsieur Bourges : Godin répond à Pourrier qui lui demande un pouvoir pour donner quittance et main levée de sa créance en lui précisant ce qu'il désire obtenir.

Godin informe Perrot, qui lui a annoncé qu'il ne pouvait acquitter une traite de 848 F échue le 16 avril 1848, qu'il compte obtenir son règlement en bonne valeur de portefeuille dans la Caisse commerciale de Saint-Quentin ; Godin ajoute les frais de retard et de change au montant de la traite qui s'élève désormais à 864,90 F.

Godin avise Houlon qu'il émet un mandat de 31,30 F en remplacement du précédent.

Godin accuse réception de diverses valeurs, dont une somme en espèces remise par le frère de Godin, pour un montant total de 1 772,62 F, soldant le compte de Bertrand.

Approvisionnement en fonte des Fonderies et manufactures Godin-Lemaire : Godin accuse réception d'un effet de 438,50 F impayés dont il reste débiteur ; il informe les Hauts-fourneaux du Nord qu'après avoir attendu longtemps leur fonte, il a dû s'approvisionner ailleurs et que les « événements récents » ne lui permettent pas de leur faire une nouvelle commande ; il les informe également qu'il a été avisé que plusieurs remises qu'il leur a faites n'ont pas été payées et qu'il les réglera rapidement avec de bonnes valeurs de portefeuille. Dans le post-scriptum, Godin indique qu'il remet des fonds à monsieur Lécuyer de Saint-Quentin venu exiger le paiement de deux traites [au bénéfice des Hauts-fourneaux du Nord].

Godin reproche à Houlon de ne pas régler les traites qu'il lui envoie ; il maintient un mandat de 31,30 F et refuse le billet envoyé par Houlon.

Godin avise Culot qu'il émet un mandat de 250 F payable le 10 mai 1848 pour la fourniture de trois cuisinières enlevées à Frasnoy.

Godin accuse réception d'un effet de 568 F sur Paris, mais compte 8,50 F de retard au débit de Susse ; il explique qu'il ne peut reprendre la marchandise qui a été livrée à Susse par Villette-Berlancourt, et qui doit payer celle-ci à Godin.

Godin informe Villette-Berlancourt, qu'étant obligé de rembourser la traite qu'il lui a laissé retourner, il émet un mandat de 739,35 F payable le 1er mai 1848 comprenant les frais de retour.

Godin informe Perrot que la banque Lécuyer et Cie vient de l'obliger à lui rembourser des traites, comme celle dont Perrot est débiteur envers Godin ; il demande à Perrot de lui verser des espèces ou de s'entendre avec Lécuyer et Cie si sa traite est dans leurs mains.

Godin répond à la lettre de Villette-Berlancourt datée du 24 avril. Il fait un historique de l'affaire Susse : Villette-Berlancourt a commandé de manière pressante des marchandises par ses lettres du 26 novembre et du 2 décembre 1847 ; Godin lui a envoyé immédiatement ces marchandises, dont une partie était destinée à Susse sans que Godin en ait été averti auparavant ; aussi Villette-Berlancourt est-il le seul responsable du paiement de ces marchandises aux yeux de Godin. À la demande de Villette-Berlancourt, Godin accepte de retirer de la circulation le mandat qu'il a émis sur lui, à condition de lui payer 275 F immédiatement en espèces et 471,35 F, frais de retard inclus, par un mandat sur Paris. Sur un certificat demandé par Villette-Berlaimont pour se faire payer par Susse.

Sur l'affaire de contrefaçon Degon : Godin indique à Barral qu'il a attendu que soient passées les élections pour lui annoncer qu'il souhaite, en raison de l'absence de numéraire, pouvoir récupérer les fonds ayant servi au cautionnement du procès, dont Barral détient les pièces ; il lui précise qu'il pourra recevoir de l'aide auprès de monsieur Minich, rue de la Roquette à Paris, dont le nom a été cité au cours de l'expertise.

À la suite de la livraison inexacte de deux poêles et d'une cuisinière, Godin rectifie un mandat à payer par Culot, qui s'élève désormais à 173 F, remises comprises.

Sur le recouvrement de la créance de monsieur Bourges : Godin envoie à Pourrier un pouvoir relatif au règlement de l'affaire, et lui précise qu'il ne veut payer aucuns frais.

Godin informe Godin de Ham qu'il vient d'émettre un mandat de 111 F à échéance du 10 mai pour se faire payer de la livraison d'une cuisinière.

Godin adresse à Calixte Souplet le compte-rendu d'une fête qui s'est tenue à Guise afin qu'il soit publié dans le journal de celui-ci [Le Guetteur]. Il souhaite par ailleurs lui parler à l'occasion de son prochain voyage à Saint-Quentin d'un roman dont il est l'auteur et qui pourrait être publié en feuilleton dans le journal.

Godin demande à Lefébure de lui envoyer rapidement par diligence 100 boules en cuivre de 40 mm et lui annonce qu'il aura besoin de 1 000 boules ensuite.

Godin adresse à Léon Magnier le compte-rendu d'une fête qui s'est tenue à Guise le 4 mai 1848 afin qu'il soit publié dans le journal de celui-ci [Le Courrier]. Il lui signale qu'il en a envoyé une copie à Calixte Souplet ; il lui demande si l'article dépasse les limites d'une insertion gratuite et se dit prêt à payer dans le cas contraire « car les scandales que l'on a versés sur les phalanstériens ont besoin d'une réhabilitation ». Il prie Magnier de demander au Guetteur s'il devra quelque chose pour l'insertion.

Godin informe son cousin Manesse qu'il revient du Fayt, où il espérait le voir, et lui communique l'état de ses affaires avec lui : Manesse a vendu des appareils à monsieur Culot pour 235,50 F et conserve de la marchandise invendue pour 418 F ; il a vendu en tout 2 274 F et il lui reste à verser 673 F en espèces à Godin.

Une traite de Godin lui a été retournée impayée : Godin établit le compte de Delleaux, débiteur de 269,85 F, frais de retour et de retard compris, et lui demande de régler la somme avant le 10 juin 1848.

Godin demande à Léon Magnier de faire imprimer ou lithographier 300 exemplaires de la copie retouchée d'un chant qu'il lui avait déjà adressé, et lui demande de lui faire part de ses remarques sur le chant lui-même.

Godin avise Vermond qu'il émet un mandat à vue de 29,50 F pour solde du compte de celui-ci.

Godin demande à Pourrier d'inviter Moucheron, charpentier à Marbaix, de lui verser sous huit jours la somme de 21,75 F.

Godin informe Grimblot qu'il ne lui a pas expédié les marmites de 27 centimètres qu'il a demandées le 13 mai car elles ne contiennent que 11 litres. Il demande à Grimblot s'il ne peut faire le placement d'un poêle à 3 marmites dont il pense ne pas pouvoir se défaire facilement.

Sur une créance impayée par Houlon, dont le compte est débiteur de 36,70 F.

Godin répond à la lettre de Fiévet-Grain du 26 avril 1848, qui lui demande un délai de paiement et signale qu'il n'a pas reçu un gril, en lui indiquant que le gril a été déposé chez Geneste et en exigeant que sa facture de 373,35 F, frais de retards compris, soit réglée.

Recouvrement de créance.

Godin informe Haye-Froment qu'il a un besoin pressant de fonds et lui demande quand il pourra être payé.

Godin accuse réception d'un effet impayé de 849,40 F retourné par les Hauts-fourneaux du Nord le 13 mai 1848 et leur remet un effet de 600 F sur Le Quesnoy.

Godin informe Lobbez qu'il met en circulation un mandat de 836,10 F à régler avant la fin de mai 1848, et lui signale qu'il a un besoin pressant de fonds.

Godin accuse réception de la lettre de Houlon contenant un versement de 53,80 F ; il lui signale qu'il doit encore 9,40 F pour les frais encourus. Godin fait à Houlon une proposition commerciale relative à la fourniture de 20 cuisinières pour la saison à venir.

Godin demande à l'huissier Viltart des informations sur les garanties présentées par la maison Lobbez, marchand de fer à Péronne ; il lui demande de consulter au bureau des hypothèques la nature et la quantité des inscriptions prises sur les biens de Lobbez et s'il y a lieu d'en prendre de nouvelles. Sur le paiement des frais de Viltart.

Sur l'affaire de contrefaçon Degon : Godin demande à Minich, après l'avoir vu, de s'entendre avec Barral, qui réside au 2, rue Cassette à Paris ; Godin comprend que ce dernier n'a pu s'occuper de l'affaire à cause de la révolution, mais il signale que tout nouveau retard lui serait très préjudiciable ; Godin presse Minich de prendre rendez-vous avec Barral ; il lui rappelle que l'expertise a indiqué que les produits de Minich sont comparables aux siens sur le plan de la distribution intérieure et que Chevalier fait des portes à rôtir semblables aux siennes ; Godin souhaite rétablir la vérité à cet égard ; il précise que Chevalier, établi dans le faubourg Saint-Antoine, est un fabricant actif depuis peu de temps ; il demande enfin à Minich s'il a pu se faire une idée de la nouveauté des produits des Fonderies et manufactures Godin-Lemaire.

Sur l'affaire de contrefaçon Degon : Godin indique à Barral qu'il vient d'écrire à Minich pour qu'il s'entende avec lui pour s'occuper de son affaire, malgré ses occupations causées par les événements.

Godin informe Semet qu'il a remis l'argent qui lui est dû au voiturier, et regrette que ce dernier ne lui ait pas encore remis.