Marie Moret demande à Offroy et Cie de conserver son contrat de mariage, qui pourra lui être remis par la Compagnie de Suez, pour régulariser sa souscription à l'emprunt suisse et accomplir les formalités de ses obligations Suez.

Renvoi de l'extrait de son compte qui comporte une erreur de plume : ce n'est pas 1 000 F mais 10 000 F qui lui ont été envoyés en billets de banque. Le solde arrêté au 30 juin 1887 et s'élevant à 18 572,62 F est exact.

Certifie exact l'état de son compte bancaire, créditeur de 16 621,38

Marie Moret souhaite qu'Offroy et Cie lui retournent son contrat de mariage à condition que leurs correspondants de Rome n'en aient pas besoin pour l'inscription nominative de ses titres de rente italienne. Elle souhaite porter au crédit du compte courant de son frère Amédée Moret une somme de 2 000 F prise sur son propre compte.

Marie Moret demande à Offroy et Cie l'état du compte de Jean-Baptiste André Godin en vue du règlement de la succession, et leur demande de lui retourner son contrat de mariage.

Marie Moret informe Offroy et Cie qu'elle envoie aux sœurs Piat un chèque de 564 F.

Réception du courrier d'Offroy et Cie du 22 octobre 1887 l'informant que le solde de son compte s'élève à 30 084,70 F. Elle souhaite que les 3 000 F alloués dans l'emprunt fédéral suisse soient libérés afin de faire établir le titre nominatif au nom d'Émilie Valérie Moret, veuve de Pierre Hyppolite Dallet.

Demande l'envoi de 1 000 F.

Marie Moret accuse réception de son contrat de mariage et de sa lettre du 23 janvier. Elle atteste que le crédit de son compte s'élève à 7 322, 76 F et accuse réception de l'extrait de compte de son mari.

Accuse réception de 8 certificats de dépôt d'obligations envoyés en recommandé le 24 octobre 1887.

Accuse réception de la somme de 1 000 F.

Marie Moret est informée par Offroy et Cie que le Trésor italien admettra la mention « Madame Marie Moret Épouse séparée de biens de M. Godin » pour convertir en titres nominatifs ses titres de rente italienne au porteur. Elle relève une erreur des frères Rothschild sur la nécessité de présenter son contrat de mariage. Il faudra donc qu'Offroy et Cie retire les 9 198 F de rente italienne 3 % qu'elle détient à la Banque de France et qu'elle signe « Marie Moret femme Godin » au bas des certificats de dépôt qu'elle leur demande de lui retourner. Elle souhaite savoir si Godin doit ajouter son autorisation et s'il faut une procuration revêtue de l'autorisation de Godin. Elle demande enfin si les titres nominatifs seront facilement convertibles en titres au porteur et observe que le taux de la rente italienne 3 % est plus élevé à Rome qu'à Paris. Le post-scriptum porte sur les frais de conversion des titres.

Envoi de coupons et d'un certificat d'inscription de 333 obligations Suez 3 %, dont les arrérages doivent être encaissés. Elle demande que la « triste qualité » de veuve soit ajoutée à ce certificat, afin qu'elle puisse exercer personnellement ses droits.

Marie Moret souhaite obtenir un titre au porteur au nom de sa sœur pour les 3 000 F qui lui ont été alloués dans l'emprunt fédéral suisse et de le déposer à la Banque fédérale suisse. Elle sollicite des renseignements sur la banque et les intérêts du titre, et elle souhaite connaître un journal suisse suivrait les mouvements des fonds fédéraux. Marie Moret désire obtenir des renseignements sur les banquiers de Saint-Hélier, à Jersey, après avoir entendu dire que les frères Mallet, banquiers à Paris, avaient des relations avec eux. Demande l'envoi de 1 000 F.

Annonce l'envoi en recommandé des certificats de dépôt des obligations Panama, Suez et de rente italienne pour percevoir les arrérages échus de ces valeurs. Elle attend le renvoi d'un certificat d'obligations Suez. Elle signale que sur l'un des certificats de dépôt qu'elle lui envoie se trouve une obligation Suez 5 % sortie au tirage qui doit être encaissée. Elle prend note de l'information qu'il n'y a pas d'impôt ou de timbre sur les valeurs suisses. Le post-scriptum est relatif aux titres nominaux de l'emprunt suisse, à inscrire au nom de sa sœur « Émilie Valérie Moret, veuve de M. Pierre Hyppolite Dallet ».

Envoi d'un certificat de dépôt de 340 obligations Suez 3 % pour en encaisser les arrérages, et demande l'état de son compte bancaire.

Demande l'envoi de parures en guipures d'Irlande.

Envoie un mandat postal de 31,25 F en paiement de deux parures en guipure d'Irlande ; elle retourne trois parures .

Renvoi de deux descentes de lit. Marie Moret souhaite commander l'un des deux modèles, deux exemplaires à franges bleues et trois à franges grises. Elle commande aussi un meuble d'antichambre au prix de 105 F dont la glace devra être soignée. Achat d'une corbeille à papier à 9,50 F.

Marie Moret indique à Picot qu'elle doit reconsidérer la question de l'achat d'une armoire en acajou au prix de 250 F. Elle lui demande le prix de la glace pour le salon d'Émilie Dallet.

Marie Moret demande à Picot des renseignements sur une glace à 80 F et une glace à 170 F. Elle lui demande quand il pourra lui livrer la petite table à porter la presse à copier.

Marie Moret envoie à son correspondant le numéro du Devoir du 22 janvier 1888, contenant la biographie de Godin, ainsi que l'étude sociale intitulée Le Familistère de Guise. Elle lui indique que la couverture de la brochure présente la liste des ouvrages de Godin qui, parce qu'ils traitent d'économie sociale, concernent les études de sa vénérable loge.

Sur le mausolée de Godin. Marie Moret précise à Tony-Noël que ceux qui veulent présenter un projet au conseil de gérance de la Société du Familistère, à elle-même et à l'exécuteur testamentaire de Godin le font à leurs risques et périls. Elle l'informe qu'en raison de la neige, le plan de la partie du jardin où s'érigera le mausolée ne sera achevé que la semaine suivante, et qu'une décision n'interviendra pas avant la fin de mars ou le début d'avril. Marie Moret lui indique qu'elle n'a pas eu le temps de réfléchir à une allégorie possible de l'esprit général de Godin. Elle lui recommande de descendre à l'hôtel de la Couronne s'il vient à Guise avec un ami pour examiner l'endroit où sera élevé le monument. Elle revient ensuite à la question de l'allégorie de la pensée de Godin et lui donne des indications : « Il était en outre profondément spiritualiste et savait bien que son tombeau ne recèlerait que la partie grossière de son enveloppe matérielle. Il serait donc bon que son mausolée indiquât ces traits généraux. » Elle lui confie qu'il a l'avantage d'avoir connu Godin et d'avoir réalisé son buste. Elle lui demande à quel prix il pourrait réaliser un nouvel exemplaire en bronze de celui-ci s'il était décidé de placer un buste sur le mausolée ; elle l'interroge sur la tenue du bronze à l'extérieur et sur l'emploi de granit pour le mausolée.

Marie Moret envoie à Tony-Noël le plan [de la partie du jardin d'agrément où doit être érigé le mausolée de Godin].

Renvoi d'échantillons et commande d'une jupe en cachemire et velours noir (165 F) et d'une veste en velours noir (200 F).

Marie Moret renvoie d'un échantillon de fourrure sibérienne, qu'elle consent à utiliser pour la confection de sa veste pour un coût de 265 F. Elle demande si les sœurs Piat conservent les fourrures l'été.

Marie Moret accuse réception du corsage bleu réparé et envoie un chèque de 100 F sur Offroy et Cie ; elle retourne aux sœurs Piat des dessins de jaquettes et les échantillons de gris.

Marie Moret envoie un mandat postal de 132 F pour solde d'une facture du 3 juin 1887. Elle signale une malfaçon dans la jupe qui lui a été livrée.

Renvoi des échantillons et de l'album reçus de ses correspondantes. Marie Moret indique que sa sœur a gardé quelques échantillons et se propose de leur écrire prochainement. Marie Moret garde un échantillon et espère recevoir des dessins pour arrêter son choix. Elle préfèrerait recevoir quelques modèles et les échantillons d'étoffes appropriés plutôt qu'un grand nombre d'échantillons de tissu qui ne sont pas associés à un modèle en particulier. Il en va de même pour les costumes. Elle attend la réception du prochain numéro de La Mode illustrée pour commander de nouveaux costumes.

Envoie un mandat postal de 7 F en paiement du solde d'une facture du 16 juin 1887.

Renvoi des échantillons et choix du cachemire et du velours bruns épinglés à la lettre pour la commande d'une toilette à 295 F. Marie Moret envoie un corsage comme modèle. Sur les folios 254r et 255r, elle dresse une liste de 7 instructions très précises en vue de la confection de la toilette.

Demande des renseignements sur la confection d'une jupe.

Marie Moret fait part de son agacement face à l'absence de réponse de ses correspondantes.

Renvoi d'échantillons de velours de soie bleue, passementerie, perles argentées et boutons assortis. Les sœurs Piat demandent 100 F pour la réparation d'un corsage, prix que Marie Moret trouve excessif. Elle accepte néanmoins cette transaction à la condition d'un travail soigné. Elle décrit la nature des réparations à réaliser et attend le choix de tissus avec gravures évoqué dans un courrier précédent.

Renvoi d'un échantillon de manche de doublure. Marie Moret souhaite récupérer son corsage modèle et informe les sœurs Piat qu'elle n'a pas encore examiné la robe qu'elle vient de recevoir, mais les prie de lui envoyer la facture.

Envoi à Piat sœurs d'un chèque de 367,25 F.

Marie Moret envoie aux sœurs Piats un bouton de corsage pour obtenir deux douzaines de boutons semblables, ou bien des échantillons de boutons ressemblant à celui-ci.

Accuse réception d'échantillons. Elle épingle l'échantillon de son choix sur la lettre. Elle souhaite que les sœurs Piat confectionnent une jupe longue au prix de 90 à 100 F et leur communique des modèles gravés.

Demande de confection d'une jaquette en velours de soie noire, ouatée et doublée de satin. Marie Moret demande des conseils ainsi que les prix estimés, avec un envoi préalable d'échantillons.

Marie Moret demande aux sœurs Piat de lui confectionner un corsage de satin bleu allant avec une jupe qu'elle a achetée au Bon marché. Elle lui annonce qu'Émilie Dallet a reçu les échantillons et qu'elle leur écrira prochainement.

Sur la confection d'une jupe au prix de 130 F.

Marie Moret envoie un échantillon de velours noir à rayures grises et leur demande de trouver un lainage du même gris pour confectionner une toilette.

Envoi d'un chèque de 564 F sur la banque Offroy et Cie en règlement d'une facture.

Marie Moret retourne aux sœurs Piat les échantillons de satin bleu qui ne sont pas conformes à la teinte du satin de sa jupe.

Marie Moret commande une veste d'appartement en velours de soie noire, droite devant et ajustée derrière. Elle souhaite aussi se procurer une jupe en cachemire noir. Elle demande l'envoi d'échantillons, avec l'indication du prix de la veste et de la jupe. Elle indique qu'elle est extrêmement pressée d'obtenir les vêtements.

Envoi d'une feuille de la La Mode illustrée pouvant servir de modèle à un corsage d'une toilette dont la jupe serait assortie. Marie Moret indique que la toilette brune à rubans de velours noir, confectionnée l'an dernier, lui va toujours et qu'elle lui enverra le corsage pour modèle.

Renvoi d'échantillons de fourrures. La garniture en renard noir est la pièce qui plaît le plus à Marie Moret. Elle souhaite dissiper les doutes au sujet du prix de sa commande. Elle demande aux sœurs Piat si elles gardent sans frais les fourrures durant l'été pour éviter qu'elles soient mangées aux vers.

Marie Moret informe les sœurs Piat qu'elle renoncera à faire faire un corsage allant avec sa jupe de satin bleu si elles ne trouvent pas un tissu de la même teinte.

Renvoi d'échantillons. Marie Moret indique que la teinte de la peluche tendant au violet n'est pas assortie à celle du cachemire brun épinglé à la lettre. Elle cherche un velours mieux assorti au brun.

Sur la livraison de Raspail du 14 avril : Marie Moret donne la liste détaillée des produits contenus dans la caisse .