Annonce l'envoi d'un chèque de 300 F à Jules Pascaly à Paris.

Marie Moret écrit à Tholozan après une visite de ce dernier : elle a oublié de le féliciter pour l'article « féministe » qu'il a publié dans L'Émancipation et de le remercier de lui avoir procuré l'imprimé sur les colis postaux. Elle commande 50 exemplaires de l'Almanach de la coopération. Dans le post-scriptum, elle transmet les félicitations d'Émilie et Marie-Jeanne Dallet pour l'article de Tholozan, « Ménage et masculisme » : « Elles aussi, vous sont reconnaissantes de mettre tant de cœur et de talent à la défense d'une cause si peu comprise encore malgré son intérêt social. »

Commande de 200 kg de bûchettes en sacs à livrer au 14, rue Bourdaloue à Nîmes, le matin de 10 heures et demie à midi.

Marie Moret récapitule l'affaire de la disparition du matériel photographique, soustrait aux colis expédié de Guise par Henri Buridant à elle-même à Nîmes : elle a payé 40 F de transport ; les caisses sans le matériel photographique ne pesaient plus que 150 kg ; la valeur de l'appareil photographique et de ses accessoires est de 398 F ; le 13 novembre, un signalement des objets disparus a été remis à l'employé de la gare de Nîmes pour les recherches de police. Marie Moret demande des informations sur la suite de l'affaire.

Commande plusieurs ouvrages : Manuel à l'usage des Français pour étudier l'esperanto par de Beaufront (à la librairie Le Soudier, 174, boulevard Saint-Germain à Paris) ; Remords d'avocat par Masson-Forestier ; Les actes de Diotime par Jules-Philippe Heuzey.

Réponse à la lettre des Grands Magasins du Louvre du 16 novembre 1897 l'informant qu'ils expédieront le 23 novembre 1897 le châle et la jaquette qu'elle a commandés, mais que les trois paires de gants ne pourront être livrées que dans 15 jours : Marie Moret confirme sa commande.

Sur le problème d'acheminement des bagages de la famille Moret-Dallet de Guise à Nîmes : Marie Moret demande à Buridant, dans le but de presser l'enquête, si les agents de la gare de Guise ont été saisis de l'affaire de la disparition des appareils photographiques. Marie Moret poursuit sa lettre après la réception du courrier de Buridant en date du 16 novembre qui traite justement de l'enquête sur la disparition des appareils photographiques : elle va écrire au chef de la gare de Nîmes et demande à Buridant de l'avertir quand la gare de Guise aura écho de l'enquête ; elle confirme que la guitare est arrivée port payé contrairement à ce qu'avait laissé entendre Marie-Jeanne Dallet.

Sur le problème d'acheminement des bagages de la famille Moret-Dallet de Guise à Nîmes : Marie Moret informe Buridant que les caisses contenant les chapeaux sont arrivées intactes, que la guitare est arrivée également en bon état mais qu'elle est sans nouvelle des instruments photographiques disparus. Elle précise à Buridant qu'elle a bien reçu les imprimés et les courriers qu'il lui a envoyés.

Marie Moret expose les dommages subis à l'occasion du transport de ses bagages de Guise à Nîmes : vol d'un appareil photographique et perte d'un colis contenant deux caisses de chapeaux. Elle dresse la liste des chapeaux, plumes et accessoires se trouvant dans les caisses à chapeaux, avec l'indication des valeurs des pièces (156 F au total). Demande quelle suite va être donnée aux deux affaires.

Marie Moret complète son précédent courrier du jour en envoyant à son correspondant le récépissé du colis postal de 5 kg qui ne lui a pas été délivré.

Accuse réception d'une paire de bottines et envoie un chèque de 53,95 F pour en solder la facture.

Envoie un chèque de 44 F pour la commande de différents articles : 3 paires de gants en satin de soie nuance loutre foncée ; 1 jaquette des Pyrénées ; 1 châle en tricot de laine Cachemire.

Confirme sa demande de changement d'adresse d'expédition du journal en date du 31 octobre 1897. Le journal est à nouveau expédié au Familistère et non au 14, rue Bourdaloue à Nîmes.

Confirme sa demande de changement d'adresse d'expédition du journal en date du 30 octobre 1897. Le journal est à nouveau expédié au Familistère et non à Nîmes. Envoie un mandat postal de 9,50 F pour recevoir « Le porte-feuille artistique ».

Accuse réception des 2 000 F envoyés par la banque. Annonce l'envoi de deux chèques : de 53,95 F à Henry Herth et de 44 F aux Grands magasins du Louvre.

Réponse à la lettre de Buridant du 8 novembre 1897 sur le problème d'acheminement des bagages de la famille Moret-Dallet de Guise à Nîmes. Buridant préconise de faire constater les avaries sur les colis par la compagnie de chemin de fer ou le camionneur pour se faire rembourser : Marie Moret le fera pour la guitare, mais demande que faire pour le vol de l'appareil photographique d'une valeur de 400 à 500 F. La différence entre les 150 kg des colis reçus et les 155 kg des colis expédiés correspond à ce qui a été volé ; la jardinière de 2 kg n'entre pas en ligne de compte. La caisse à chapeaux n'est pas encore arrivée. Marie Moret a vu le matin l'imprimeur Chastanier et informe Buridant que le ballot des exemplaires du Devoir de novembre 1897 a été expédié ; elle pense que la Société du Familistère a reçu la brochure de l'assemblée générale ; demande à Buridant les articles sur les assurances mutuelles et l'état-civil. Marie Moret signale à Buridant que l'imprimerie Chastanier a commis une faute en imprimant l'actif et le passif du bilan de la Société du Familistère dans le compte rendu de l'assemblée générale dos à dos et non en vis-à-vis. Beau temps à Nîmes obligeant presque à mettre des vêtements d'été. Transmet les meilleurs sentiments d'Auguste Fabre et ceux de Jules Pascaly qu'elle a vu à Paris. Transmet son bonjour à madame Louis et à madame Roger.

Fait suite à la lettre du même jour sur un problème d'acheminement des bagages de la famille Moret-Dallet de Guise à Nîmes. La jardinière ne pèse que 2 kg et ne peut donc être la cause d'une surcharge de 5 kg. Marie Moret détient le récépissé du chef de gare de Guise mentionnant 155 kg sans correction de chiffres. Aussi n'est-il pas besoin de parler de la jardinière, la question portant non sur le nombre des colis mais sur le poids total des envois en grande vitesse.

Sur un problème d'acheminement des bagages de la famille Moret-Dallet de Guise à Nîmes. Cinq colis en valeur déclarée sont arrivés ; la caisse des chapeaux envoyée en colis simple n'est pas arrivée ; six colis ont été envoyés en colis grande vitesse port dû : aux cinq malles a été ajouté à la demande de la gare de Guise un colis contenant la jardinière qui devait partir en colis postal ; la caisse contenant les appareils photographiques a été ouverte : l'appareil ayant servi aux prises de vue du Familistère ainsi que les accessoires ont été retirés ; 155 kg ont été facturés pour les six colis en grande vitesse et seulement 150 kg kilos ont été reçus. Demande à Buridant de faire une enquête à la gare de Guise.

Annonce l'envoi d'un chèque de 40,15 F à Fumouze frères et demande l'envoi à Nîmes de 2 000 F en billets de banque.

Envoi d'un chèque de 40,15 F pour la commande d'articles de soin et d'hygiène : brosses à dents, vaseline blanche, brillantine Delabarre, savons antiseptiques, camphre, poudre de savon de Raspail, préparation Raspail pour eau quadruple, mixture dessicative.

Demande à monsieur Marchand de mettre à sa disposition un omnibus pour conduire la famille Moret-Dallet à la gare de Guise le vendredi 5 novembre 1891 pour le train de 10 h 24 à destination de Saint-Quentin ; précise à monsieur Marchand que madame Louis, qui lui remettra la lettre, réglera les frais de l'omnibus.

Informe son correspondant qu'un télégramme lui a été adressé le matin du 3 novembre 1897 pour lui indiquer qu'elle n'a pas reçu les billets de train commandés le 31 octobre 1897 et lui demander des explications. Elle n'a rien reçu de lui au soir du 3 novembre, regrette de ne pouvoir partir comme prévu et rejette la responsabilité de ce désagrément sur son correspondant. Elle fournit le détail de son règlement des trois places de wagon-lit dans le train rapide de la Gare du Nord à Paris jusque Tarascon le vendredi 5 ou le samedi 6 novembre 1897. Dans le post-scriptum, Marie Moret reproduit le texte d'un nouveau télégramme envoyé à son correspondant le même jour à 4 heures du soir lui demandant une réponse urgente ; elle demande aussi de lui indiquer par télégramme, si les billets sont expédiés par la poste, le jour du départ du train.

Marie Moret fait des recommandations à Chastanier pour l'envoi des exemplaires du numéro de novembre 1897 du Le Devoir, dans le cas où elle ne lui rendrait pas visite avant leur expédition : envoyer un exemplaire à Jules Pascaly, déposer cinq exemplaires chez elle à Nîmes (14, rue Bourdaloue, 1er étage), et adresser le ballot du reste des exemplaires à Henri Buridant en gare de Guise.

Marie Moret retourne à Chastanier les épreuves de pages du numéro de novembre 1897 du journal Le Devoir. Lui demande de veiller à mettre « À suivre » à la fin des pages du roman. N'ayant pas reçu de facture pour le numéro du mois d'octobre 1897, l'informe qu'elle le règlera directement [à Nîmes].

Demande que les cours de la bourse lui soient adressés au 14, rue Bourdaloue à Nîmes.

Demande à Henry Herth de lui confectionner une paire de bottines identique à la paire qu'elle a reçue récemment, et de lui envoyer cette nouvelle paire au 14, rue Bourdaloue à Nîmes.

Marie Moret prévient Chastanier de ne plus lui adresser de correspondance à Guise et l'informe qu'elle sera à Nîmes le samedi 6 novembre 1897.

Annonce l'envoi d'un chèque de 130,60 F à la Compagnie internationale des wagons-lits.

Demande à Émile Venet-Baudeville de prendre soin de la maison de Lesquielles pendant son séjour dans le Midi. Lors d'une visite récente à Lesquielles, elle a pu constater qu'Émile Venet ouvrait les fenêtres pour laisser rentrer le soleil, ce dont elle le remercie, et lui recommande de bien les fermer la nuit ou par mauvais temps. Elle a aussi remarqué que le dernier utilisateur de la pompe n'avait pas vidé le tuyau d'alimentation, ce qui présente un risque de gelée pendant l'hiver.

Envoie un chèque de 130,60 F pour l'achat de trois billets pour le voyage dans un compartiment pour dames seules par le train de Paris à Tarascon partant de la Gare du Nord le vendredi 5 novembre à 7 h 44 du soir. Demande à reporter le voyage au lendemain dans le cas où il n'y aurait plus trois places dans un même compartiment.

Envoie à Sophie Quet un billet de 50 F pour ses appointements d'octobre 1897, l'informe de son arrivée à Nîmes samedi matin vers 9 h 00 et lui demande de prendre quelques dispositions : faire des provisions avec l'argent que lui remettra Auguste Fabre et tenir prêt à allumer un feu dans sa chambre qui est froide « parce que le soleil n'y va pas ».

Demande le changement d'adresse d'expédition du journal. La note manuscrite à gauche de la copie de la lettre mentionne d'autres journaux auxquels la même demande est faite : « aussi | au Rentier | au Temps | Mag. éducation | Jal Genève ».

Demande que le Journal de Genève lui soit adressé au 14, rue Bourdaloue à Nîmes à compter de la réception de sa lettre.

Marie Moret demande au pharmacien Rouvière, ami d'Auguste Fabre, de préparer différents articles d'hygiène en prévision de son arrivée prochaine à Nîmes : vinaigre de Pennès, eau dentifrice de Raspail, miel du Gâtinais (en vente chez Félix Potin, 99, boulevard Sébastopol à Paris), élixir ozoné pour les soins de la bouche (en vente à la Société de l'ozonéine au 28, rue Saint-Lazare à Paris), ammoniaque à 22 degrés. Marie Moret pense aux personnes de Nîmes, Rouvière en particulier, si aimable, qui met à disposition de la famille Moret-Dallet son « Mazet » [petit abri de pierre sèche].

Marie Moret retourne les épreuves corrigées des pages des « Documents biographiques » du numéro de novembre 1897 du Devoir. Marie Moret informe Chastanier que les épreuves du compte rendu de l'assemblée générale de l'Association du Familistère lui seront envoyées par la Société du Familistère, qui lui donnera les indications pour le tirage de la brochure spéciale. Marie Moret demande à Chastanier d'insérer le texte corrigé des 32 pages du compte rendu de l'assemblée générale de l'Association à la suite des 7 pages des « Documents biographiques ». Attend à Guise, avant son départ pour Nîmes dans les premiers jours de novembre, les épreuves des autres articles du numéro de novembre 1897 du Devoir.

Réception du nouveau certificat de dépôt des obligations du chemin de fer Jura-Berne-Lucerne modifié, et envoi de l'ancien certificat.

Marie Moret a reçu hier les épreuves du compte rendu de l'assemblée générale de l'Association du Familistère, les a corrigées et les a communiquées à la Société du Familistère ; celle-ci est d'accord pour réaliser en premier le tiré à part avant la publication du compte rendu dans Le Devoir. Rappelle qu'aucune épreuve n'est à envoyer à Pascaly ce mois-ci. Remercie Chastanier de s'être procuré de nouveaux caractères typographiques pour l'impression du Devoir. A reçu les exemplaires du numéro d'octobre 1897 du journal, mais signale à Chastanier que le ballot était adressé à elle-même et non au gérant du Devoir, Henri Buridant. Informe Chastanier qu'elle sera à Nîmes avant l'expédition du numéro de novembre du journal et qu'elle rappellera à Chastanier que les exemplaires doivent être envoyés à Buridant. Préviendra Chastanier de son arrivée à Nîmes pour éviter l'envoi d'épreuves à Guise.

Envoie 44 F pour son réabonnement annuel au Journal de Genève. Annonce qu'elle demandera dans quelques jours que le journal lui soit adressé à Nîmes.

Envoi d'une paire de lunettes dont un des verres est à recoller, et de 0,35 F en timbres postaux.

Annonce l'envoi d'un chèque de 11,35 F à Émile Acker à Paris

Envoi du bon à tirer d'un papier à lettres à tirer à 500 exemplaires et d'un chèque de 11,35 F.

À propos des obligations du chemin de fer Jura-Berne-Lucerne : Marie Moret a reçu le nouveau certificat de dépôt des 245 obligations, mais s'aperçoit que le certificat indique un taux de 3 % au lieu de 3,5 % ; elle demande rectification de l'erreur d'écriture.

Réponse à la lettre de Terquem du 19 octobre 1897 relative du journal Le Devoir : Marie Moret précise qu'elle doit avoir un motif particulier pour accorder un service gratuit de son journal, et que l'abonnement annuel est de 11 F « pour l'Union postale » ou, pour les « maisons intermédiaires », de 10 F.

Annonce l'envoi d'un chèque de 9 F à la Maison Raspail à Paris

Envoi d'un chèque de 9,00 F et commande de divers articles : une jarretière galvanique double, deux plaques galvaniques et de petites plaques ovales.

Réponse à la lettre de Chaix du 15 octobre 1897 : envoie 0,15 F pour la commande du numéro du 31 octobre de L'Indicateur des chemins de fer contenant les nouveaux horaires des réseaux de chemins de fer du Nord et du P. L. M. La note manuscrite à la mine de plomb indique : « Confirmé le 26 8bre 97 ».

Envoi d'un chèque de 10,85 F pour la commande d'une douzaine de cols semblables à ceux qui lui ont été fournis à Nîmes en avril 1897, lesquels, fait remarquer Marie Moret, ont rétréci au lavage. Demande la réception de sa commande avant son départ pour le Midi à la fin du mois d'octobre 1897.

Envoi et réception de divers documents. Annonce l'envoi d'un chèque de 10,85 F à Carré, Micheau et Chopin à Paris.

Envoie le complément des matières du journal Le Devoir, dont la « Notice sur M. Thomas Burt ». En attente des épreuves du compte rendu de l'assemblée générale de l'Association du Familistère. La note manuscrite au crayon bleu fait mention d'un télégramme à Chastanier demandant la date de réception des épreuves [du compte rendu de l'assemblée générale de l'Association].

Réponse à la lettre de la Banque cantonale de Berne du 14 octobre 1897 : demande d'acheter pour son compte 12 obligations 3,5 % du chemin de fer Jura-Berne-Lucerne de 1 000 F chacune et de lui adresser un nouveau certificat de dépôt comprenant les 233 obligations qu'elle possède déjà et les 12 nouvelles obligations, au nom de Marie Adèle Moret veuve de Jean-Baptiste André Godin, domiciliée au Familistère à Guise.