Godin répond à la lettre de Simonin du 11 juin 1884, dans laquelle ce dernier lui rappelle qu'il a visité le Familistère et juge que Le Devoir est sévère à l'égard de l'article de Fougerousse dans Le Génie civil. Godin explique à Simonin que Fougerousse est venu visiter le Familistère avec un homme qui voulait tenter une expérience semblable, qu'il se trompait sur beaucoup de points sur son œuvre et que son article contient des insinuations contraires à la vérité sur les rapports entre les personnes et des inexactitudes sur les dispositions matérielles du Familistère. Godin reproche à Fougerousse d'avoir cherché à dissuader son compagnon d'imiter le Familistère, qu'il désigne du terme souligné d'habitation-caserne. Il lui signale que Le Devoir lui sera adressé au 34, rue de Turin. Il lui transmet le souvenir de Marie Moret.

Godin explique à Derogy que ses pince-nez et lunettes n'évitent pas qu'il soit fatigué des yeux, mais qu'il souffre moins en portant des conserves avec des lunettes par-dessus. Il lui demande de lui fabriquer des lunettes avec des verres permettant de soulager sa vue. Il lui demande également s'il ne devrait pas porter des lunettes enveloppées pour éviter la lumière de côté, et il lui précise qu'il n'est pas myope et que sa vue est de très bonne qualité. Il lui envoie deux pince-nez à réparer.

Godin demande à Agostini de le renseigner sur les études qu'il a faites avant d'entrer en industrie et sur les maisons dans lesquelles il a travaillé. Il lui précise que l'emploi offert est de premier ordre et qu'il faut être ingénieur ou en avoir les connaissances pour l'occuper. Godin est embarrassé pour obtenir des renseignements sur Agostini car il ne peut les demander à Thibaud, son employeur, et ne peut se satisfaire de la recommandation de Brialou à son sujet.

Godin répond à la lettre de Gheude du 16 juin 1884 : il lui demande de reporter la date de signature au 1er juillet ou au 4 juillet, date qui permettra à Eugène André, directeur commercial de la Société du Familistère, de signer par procuration. Il lui demande de lui communiquer le modèle de la procuration qui satisfera l'administration des hospices.

Godin demande à Lagneau de répondre à sa lettre du 17 juin 1884 : il veut connaître la date de son arrivée à Guise pour pouvoir le présenter au personnel avant qu'il s'absente. Il lui signale qu'un appartement vacant de 3 pièces pourrait être mis à sa disposition.

Godin annonce à Gauthier qu'il ne paraît pas réunir les qualités requises pour l'emploi vacant de direction industrielle. Il lui demande des renseignements sur sa scolarité. Il fait l'hypothèse que Gauthier prenne dans la Société du Familistère une place de dessinateur ou de contremaître de fonderie.

Godin annonce à Sibilat qu'il ne semble pas posséder les connaissances requises pour occuper les emplois vacants de direction industrielle dans la Société du Familistère. Il lui demande des renseignements sur sa scolarité, son expérience professionnelle, sa connaissance du dessin, sa situation familiale et ses prétentions salariales.

Pour faire suite à la demande d'emploi de Goblet, Godin lui demande des renseignements sur ses études et s'il est dessinateur.

Godin annonce à Céard qu'il ne semble pas remplir les conditions requises pour occuper les emplois vacants de direction industrielle dans la Société du Familistère. Il lui demande s'il est prêt à accepter un emploi de dessinateur, quelles seraient dans ce cas ses prétentions salariales et il le prie de lui communiquer les moyens de se renseigner sur son passé.

Godin estime que Titrent ne peut occuper un des emplois vacants de direction industrielle dans la Société du Familistère. Il lui propose de lui confier un autre emploi et lui demande ses prétentions salariales.

Godin explique à Delesque qu'il avait écarté sa candidature du 10 juin à un emploi de direction industrielle, mais qu'une lettre de Raoul Duval lui a fait voir les choses différemment. Il lui propose un emploi de comptable pour les magasins et débits de boisson du Familistère, et lui demande quelles seraient ses prétentions salariales.

À la suite de sa candidature du 20 juin, Godin demande à Warin s'il est diplômé de l'école de Châlons, quel est son numéro de classement et quel cursus il a suivi dans sa scolarité.

Godin confirme à Raoux sa lettre du 7 juin 1884 lui demandant de réviser la liste des 43 signatures d'adhésion à la Ligue de paix internationale pour pouvoir en faire la publication et lui annonçant l'envoi de 10 exemplaires de La réforme électorale.

Godin répond à la lettre de Bribosia du 8 mai 1884, après avoir examiné avec les médecins de Guise dans la population du Familistère les cas qui pourraient lui être soumis. Il lui annonce qu'il sera à sa disposition au Familistère après la première quinzaine de juillet pendant laquelle il sera absent.

Godin accuse réception des publications et du manuscrit annoncés par la lettre de madame Boussuat du 16 juin ; il lui indique que le journal Le Devoir mentionnera son don à la bibliothèque du Familistère et que l'ouvrage offert est déjà en usage au Familistère pour initier des personnes à la langue anglaise. Sur la médiumnité et la copie manuscrite du chapitre d'un livre sur le sujet, déjà en possession du Familistère.

Godin accuse réception des lettres de Destrem des 17 et 19 juin 1884 relatives à un candidat à un emploi dans la Société du Familistère. Godin lui indique qu'il pourrait être employé comme comptable mais qu'il doit se mettre directement en relation avec lui. Il lui signale qu'il a lu son bon article dans le journal de Joseph Manier et que Le Devoir en a dit un mot.

Godin communique à André un pouvoir en blanc à remplir avec le notaire pour pourvoir signer par procuration l'acte d'achat des propriétés de l'hospice de Bruxelles.

Godin pense que la personne dont lui parle Manier n'a pas les aptitudes nécessaires à la direction industrielle. Il fait l'hypothèse qu'elle soit apte à la direction de l'économat.

Godin explique à Vergès que l'emploi auquel il s'intéresse exige des capacités industrielles de premier ordre et que son candidat doit être ingénieur. Il lui demande des renseignements sur ce dernier.

Godin demande à Clin-Bleuze s'il est toujours prêt à prendre la fonction de caviste au Familistère, aux appointements de 166 F par mois.

Godin informe Vézier qu'il est en pourparlers avec deux institutrices femmes d'employés de l'usine du Familistère et lui confirme qu'il aura besoin en septembre d'un jeune instituteur.

Godin confirme à Clin-Bleuze qu'il peut venir au Familistère le 7 juillet 1884 ; il l'informe qu'il quitte Guise le jour même et qu'il sera absent à son arrivée. Il lui indique que Donneaud et Montagne le mettront au courant du service à remplir.

Godin informe Bourgeois que Lagneau, qui se rend à Laeken pour prendre la direction de l'usine, lui remettra la lettre. Il espère qu'il s'entendra bien avec Lagneau et l'avertit qu'il compte envoyer un comptable à Laeken.

De retour d'un assez long voyage, Godin reprend l'examen de la candidature d'Ernest Goblet. Il lui propose de venir le voir à Guise.

Godin informe Delattre qu'il avait écarté sa candidature à un emploi de direction supérieure dans l'association du Familistère, mais qu'il lui propose un emploi d'instituteur dans les écoles du Familistère dans la mesure où il est prêt à accepter un autre emploi. Il lui précise qu'il accorderait 2 000 F par an à l'instituteur, que les écoles du Familistère n'ont pas de vacances et qu'il devra payer un loyer pour son logement. Il ajoute qu'une bonne entente doit régner parmi les 4 maîtres et 6 maîtresses employé·es dans les écoles.

À la suite de la lettre de Crétien du 2 juin 1884, Godin lui envoie des bulletins. Il l'informe que la Société du Familistère dispose de tous les capitaux dont elle a besoin, qu'il n'est pas possible d'y placer des fonds, et qu'elle ne peut accepter des membres qui ne lui apportent pas un concours utile dans ses opérations. Il le dissuade de venir au Familistère.

Godin répond à la lettre de de Jouvencel du 18 juillet 1884 : en raison de la communauté d'idées entre L'Éclaireur des campagnes et Le Devoir, il le recevra avec plaisir au Familistère.

Godin annonce à Neale que sa lettre à Marie Moret n'est pas parvenue à destination et il lui recommande de lui adresser les lettres à caractère personnel. Sur un projet de visite de Neale avec un groupe de personnes du 20 au 22 août 1884.

Godin avertit Manier que monsieur Beugon (?) doit entrer en contact avec lui pour lui donner des renseignements à son sujet.

Godin répond à la lettre de Giard de la veille. Il le remercie pour sa proposition de loi sur l'hérédité de l'État qu'il a reçue alors qu'il s'était absenté 15 jours. Godin rédige un plaidoyer en faveur de l'hérédité de l'État. Il compare la loi sur l'hérédité de l'État à la loi sur le divorce que Naquet a fait triompher.

Godin accuse réception de la lettre de Delmotte du 23 juillet 1884. Il l'informe qu'il a besoin de connaître ses références professionnelles avant de l'autoriser à venir à Guise.

Godin communique au maire de Guise trois cahiers préparés pour faire faire par les agents de la ville le relevé de la population scolaire des rues de Landrecies, Villers, Saint-Médard et Beauval. Godin indique que ce travail lui permettra de ne pas faire fausse route dans l'établissement de l'école maternelle qu'il veut édifier.

Godin annonce à Delattre qu'il est recruté par la Société du Familistère [en qualité d'instituteur dans les écoles du Familistère].

Godin avertit Sabathier qu'il doit quitter la Société du Familistère avant la fin du mois.

Godin informe Hodgson Pratt qu'il ne peut se rendre au congrès de paix et d'arbitrage de Berne. Il lui indique que depuis 1878, le journal Le Devoir défend la cause de la paix, qu'il est nécessaire de former l'opinion publique sur ce sujet, et qu'il serait utile que des organes de presse défendent l'idée de paix et d'arbitrage dans tous les pays d'Europe, comme le fait Il Secolo à Milan. Il lui adresse 50 exemplaires de la brochure sur l'arbitrage international. Dans le post-scriptum, il lui signale qu'il lui envoie également 50 exemplaires du numéro du Devoir du 3 août 1884.

Godin est surpris de ne pas avoir de nouvelles de Lagneau. Il lui demande de lui envoyer son rapport sur l'usine de Laeken.

Godin remercie Bourgeois de sa bonne volonté exprimée dans sa lettre du 30 juillet. Il lui annonce qu'il augmente ses appointements de 50 F par mois à partir du 1er juillet 1884. Sur les rapports entre Lagneau, nouveau directeur de l'usine de Laeken et de Bourgeois, chef de la comptabilité. Il lui demande de ne pas faire de comparaisons entre leurs salaires ; il l'informe que Lagneau perçoit 400 F d'appointements par mois et qu'il s'agit d'un emploi de direction supérieure.

Godin répond à une candidature de Léon Monier. Il lui indique qu'il a déjà fait le choix d'un candidat qui s'est installé, mais qu'il pourrait lui proposer un emploi s'il pouvait venir discuter avec lui et l'autoriser à demander à la maison Japy des renseignements sur lui.

Godin accuse réception de la lettre de madame Sibilat du 20 août 1884 par laquelle elle accepte la fonction d'institutrice au Familistère. Considérant le certificat présenté pour elle par monsieur Sibilat, Godin lui propose 150 F par mois. Il précise qu'il n'y a pas de vacances dans la Société du Familistère. Il ajoute qu'il a avancé 200 F à monsieur Sibilat pour les frais de son installation à Guise.

Godin répond à la carte de Lewis Appleton du 22 août : il lui retourne les documents concernant la conférence de Berne, le journal Le Devoir ayant déjà publié son compte-rendu. Il lui signale qu'il n'a reçu que le premier numéro de The International arbitration and peace association qu'Hodgson Pratt supposait lui être envoyé régulièrement en échange du Devoir.

Sur une décision judiciaire : Godin se plaint d'être condamné à payer des dommages et intérêts à celui qui l'a volé parce qu'il est un socialiste novateur. Sur la modification des statuts de l'association du Familistère destinée à la préserver des ambitions de ses héritiers : Godin informe qu'il doit résoudre des difficultés légales avant de faire appel à Tisserant.

Sibilat, récemment embauché à Guise par la Société du Familistère, et dont la femme vient de Montpellier pour occuper un emploi d'institutrice au Familistère, est l'objet d'une enquête pour faux en écriture. Godin déclare au juge d'instruction au tribunal de Lyon qu'il a obtenu toutes les garanties d'honnêteté de Sibilat avant son embauche et fait valoir au juge les frais importants que lui coûterait sa comparution à Lyon. Il lui demande de bien vouloir ordonner que l'enquête soit faite au tribunal de Vervins.

Godin demande à Bribosia quand il compte venir à Saint-Quentin et au Familistère, pour ne pas s'absenter à cette occasion et pour prévenir monsieur Égret de Tupigny.

Godin accuse réception de la lettre d'Hodgson Pratt du 27 août 1884 et des numéros de l'International arbitration and peace association. Il l'informe que le journal Le Devoir reproduit l'article sur le mouvement de la paix en Suède et que le compte rendu de la conférence de Berne dans le journal a puisé ses informations dans les journaux les mieux informés, Le Temps notamment.

Godin informe Klein qu'il ne se souvient pas de sa présence à l'usine de Guise et qu'il ne peut fournir un emploi sans disposer de renseignements sur le candidat.

Godin répond aux lettres de Grognet des 27 août et 3 septembre 1884 : il l'informe qu'il ne faut pas compter sur lui.

Godin adresse à Sketchley ses études sociales n° 1 à 3, Mutualité nationale contre la misère, deux numéros du journal Le Devoir, journal qu'il voudrait échanger avec le journal Justice.

Godin remercie le préfet pour les observations faites sur la demande présentée par Deynaud. Il l'avertit qu'une nouvelle demande va être déposée pour Pénit, instituteur en chef des écoles du Familistère, en remplacement de Briquet.

Godin envoie à Callmann un mandat postal de 41,25 F et passe commande de : 50 bouteilles d'eau de Vals, source de Saint-Jean ; 1 litre de glycérine pure anglaise.

Son voyage à Paris étant différé au mois d'octobre, Godin envoie à Derogy des conserves à réparer et à équiper de verres susceptibles de soulager sa vue.