Marie Moret répond à la lettre d'Édouard de Pompéry du 10 avril 1884 : elle lui annonce qu'elle lui a envoyé les dix numéros du journal Le Devoir qu'elle a demandés, ainsi que l'Histoire de Rochdale et l'Histoire de Ralahine. Elle lui indique que Godin se réjouit à la pensée de le voir au Familistère.

Godin soumet à Gagneur les modifications qu'il compte faire au bulletin de l'arbitrage publié par le journal Le Devoir. Il lui explique qu'il prévoit de consacrer, sous le titre L'arbitrage international et le désarmement européen, un numéro entier du Devoir au bulletin, soit 16 pages au lieu de 4, et qu'en conséquence, le prix de l'abonnement annuel au bulletin de l'arbitrage serait de 2,50 F. Il céderait les numéros du bulletin à 0,05 F le numéro par envoi de 66 à 90 exemplaires, voire à un coût moindre pour Paris en expédiant par colis postal ou par ballot.

Godin avertit Gagneur que le bulletin de l'arbitrage ne paraîtra [dans le journal Le Devoir] que le 4 janvier 1885.

Godin accuse réception de la lettre de Gagneur du 20 avril 1885. Il lui indique qu'il a envoyé 25 listes de pétition à Romanet et qu'il lira avec plaisir La Fournaise [de Marie-Louise Gagneur].

Godin remercie Gagneur pour sa lettre du 16 novembre 1884. Il lui demande de lui envoyer le rapport du sénateur Bozérian sur le projet de loi sur les sociétés. À propos des adhérents de Morez [aux principes d'arbitrage et de désarmement européen] et de l'envoi des lettres d'adhésion.

Godin annonce à Gagneur qu'il peut insérer son article dans le bulletin d'arbitrage. Il lui donne la composition du bulletin qui paraîtra avec le dernier numéro du journal Le Devoir de 1884. Il lui indique que les 500 exemplaires du bulletin coûtent 0,25 F et les 1 000 exemplaires 22 F, et lui demande combien d'exemplaires il souhaiterait. Il lui confirme qu'il recevrait avec plaisir le projet de loi adopté par le Sénat sur les sociétés.

Godin informe Gagneur qu'il ne peut satisfaire sa demande car la composition du numéro du Devoir concerné n'a pas été conservée. Il lui indique que sa communication ne pourra pas être insérée dans le journal car elle est la répétition d'arguments qu'il a déjà fait valoir. Il l'assure qu'il lira avec intérêt le nouveau roman de madame Gagneur.

Sur la distribution du journal Le Devoir en province. Sur une proposition de Gagneur concernant Sauvaitre.

Godin annonce à Gagneur qu'il lui a envoyé une nouvelle formule d'adhésion à la Ligue de la paix internationale. Il l'informe qu'il va recevoir les épreuves de son article. Sur l'hypothèse d'une déposition de Godin devant une commission parlementaire.

Godin explique à Gagneur qu'il dispose d'une liste des députés et sénateurs datant de 1883 avec de fausses adresses ; il lui demande de lui procurer une liste récente. Il lui demande s'il a reçu son étude sociale La réforme électorale et la révision constitutionnelle, qu'il a envoyée à tous les députés et sénateurs.

Godin informe Gagneur que ce n'est pas 100 exemplaires du bulletin d'adhésion aux principes d'arbitrage que sa lettre demandait d'envoyer à Romanet, mais des exemplaires des numéros 325 et 326 du journal Le Devoir. Il lui fait remarquer qu'il faudrait faire deux catégories pour les bulletins d'adhésion : l'une pour les hommes et l'autre pour les femmes et qu'il ne faudrait pas accepter les moins de 18-21 ans. Il lui promet l'envoi de 10 exemplaires du numéro spécial sur l'arbitrage.

Godin adresse à Gagneur ses vœux de bonne année. Il lui indique qu'il fera faire les corrections demandées par son télégramme du matin.

Godin envoie à Cremer la somme de 1,50 F et lui demande de lui envoyer : Historic survey of international arbitration ; The recent progress of international arbitration, by M. H. Richard M. P. ; The gradual triumph of law over brute force : a historic retrospect, by Henry Richard ; Proved practicability of international arbitration : a record of 36 instances of its use.

Godin retourne à Virginie Griess-Traut la lettre qu'elle voulait voir insérée dans le journal Le Devoir car son appel à créer un syndicat des ouvriers des champs est trop vague pour servir à une souscription nationale. Il lui explique que Le Devoir est le journal des réformes sociales sérieuses étudiées et pratiques et qu'il est réticent à promouvoir des souscriptions qui, souvent, sont d'horribles spéculations ou sont lancées pour la gloire de leurs promoteurs.

Godin accuse réception de la lettre de Virginie Griess-Traut du 16 novembre 1884 avec la circulaire qu'il ne peut insérer dans Le Devoir parce qu'elle mettrait le journal en contradiction avec une déclaration antérieure qui l'engageait à ne faire aucun appel d'argent. Sur les bulletins d'adhésion [aux principes d'arbitrage et de désarmement européen] et l'impression des listes d'adhérents.

Sur la publication d'une circulaire dans le journal Le Devoir.

Godin adresse à Victor Rose, qui a proposé de trouver un éditeur, le manuscrit de la méthode d'arithmétique pour les enfants avec des spécimens des tableaux modèles et un spécimen du matériel servant aux leçons : bâtons pour la numération et l'addition, briquettes pour la soustraction, carrés pour la multiplication et la division, cubes pour les fractions.

Godin remercie Rose pour sa lettre du 10 avril 1885 au sujet d'un article élogieux rédigé à la suite de sa visite au Familistère. Il lui signale que Marie Moret a fait un ajout à son article en ce qui concerne l'enseignement de l'arithmétique dans les écoles du Familistère. Il l'informe que le manuscrit complet et des spécimens des tableaux des leçons d'arithmétique lui seront adressés dans quelques jours. Il lui propose de lui offrir l'hospitalité à sa prochaine visite à Guise.

Sur la réorganisation de l'enseignement dans les écoles du Familistère. Il l'avertit que Pénit va lui transmettre les instructions relatives à cette réorganisation et les sujets à développer dans ses conférences hebdomadaires aux enfants. Godin autorise Tinayre à rester attachée à l'enseignement dans les écoles du Familistère jusqu'au mois de septembre suivant.

Godin remercie le préfet pour les observations faites sur la demande présentée par Deynaud. Il l'avertit qu'une nouvelle demande va être déposée pour Pénit, instituteur en chef des écoles du Familistère, en remplacement de Briquet.

Godin expose au ministre la possibilité que les assurances mutuelles de la Société du Familistère de Guise puisse être déclarées d'utilité publique et bénéficier de la protection de l'État en étant patronnées par la Commission supérieure d'encouragement et de surveillance des sociétés de secours mutuels prévue par l'article 19 du décret du 26 mars 1852. Godin relève les difficultés pour les assurances mutuelles du Familistère de répondre aux critères de la loi du 15 juillet 1850 et du décret-loi du 26 mars 1852 sur les sociétés de secours mutuels. Godin demande au ministre si une juste interprétation de la loi ne permettrait pas aux assurances mutuelles du Familistère de bénéficier de la protection de l'État : il faudrait permettre à la Société du Familistère de ne pas distraire de son fonds de roulement le capital des assurances mutuelles (qui devrait être versé à la Caisse des dépôts et consignations), tandis que serait offerte la nouvelle garantie, en cas de dissolution de la société, que le captal des assurances mutuelles serait versé à la Caisse des retraites de l'État ou à la Caisse des dépôts et consignations . Il lui adresse une brochure sur le Familistère.

Godin avertit Dufresne que les tables d'école qu'il a commandées lui seront prochainement expédiées. Il lui indique que le délai de fabrication de 47 tables est d'un mois.

Godin communique à Dufresne le prix de trois des modèles des tables des écoles du Familistère, à construire dans un bois très sec. Il lui demande s'il doit faire exécuter la commande.

Sur un terrain acheté par Marie Moret dans le bas de la pente de Judith à Lesquielles-Saint-Germain : Godin veut s'entendre avec le maire pour éviter que des affouillements soient faits dans la partie supérieure de la pente susceptibles de créer des éboulements, Marie Moret voulant poser une clôture et faire des plantations.

Godin communique au maire de Guise trois cahiers préparés pour faire faire par les agents de la ville le relevé de la population scolaire des rues de Landrecies, Villers, Saint-Médard et Beauval. Godin indique que ce travail lui permettra de ne pas faire fausse route dans l'établissement de l'école maternelle qu'il veut édifier.

Godin se plaint de l'intervention de quatre agents de police qui sont intervenus à la fin de la fête du Travail pour faire fermer les boutiques installées sur le domaine privé du Familistère.

Sur l'amélioration de la voirie d'Esquéhéries et une emprise sur des terrains appartenant à Godin.

Sur la régularisation d'actions de la Compagnie du canal interocéanique de Panama détenues par Godin.

Godin demande au Comptoir d'escompte de lui communiquer la liste des titres qu'il a en dépôt à la banque. Il lui demande de souscrire le 12 février à l'emprunt de 3,5 % : 900 F au nom d'Émilie Dallet et 1 200 F au nom de Marie Moret.

Sur les titres déposés par Godin à la banque.

Godin avertit le chef de gare qu'un colis de papier expédié par monsieur Darblay d'Essonnes et adressé à Ségard à Saint-Quentin va arriver à la gare de Saint-Quentin ; il lui demande d'arrêter le colis en gare et de lui expédier à Guise.

Godin accuse réception de la lettre de Pagliardini du 5 avril 1884. Il l'informe qu'il lui a envoyé les 40 exemplaires du numéro exceptionnel du journal Le Devoir et qu'il a fait adresser le journal à Christine Schenk à New York. Il lui demande des renseignements sur les sociétés de paix de Londres : Peace Society, dont l'organe est The Herald of peace and international arbitration ; Workmen's Peace Association, dont l'organe est The Arbitrator ; International Arbitration and Peace Association, dont le fondateur et président est Hodgson Pratt et le secrétaire Lewis Appleton. Il lui demande s'il connaît d'autre sociétés de paix, outre la Ligue de la paix et de la liberté de Charles Lemonnier, qui a pour organe Les États-Unis d'Europe. Il lui annonce que Le Devoir va publier un numéro exceptionnel sur la paix et l'arbitrage. Godin indique à Pagliardini que l'achèvement de sa lettre a été retardé et qu'il a reçu sa lettre du 27 mai qui contient un chèque pour l'abonnement au Devoir [de Christine Schenk] et un numéro du Women's suffrage Journal. Dans le post-scriptum, il lui précise qu'il est conseiller municipal et non conseiller général et lui indique que le numéro du Devoir du 19 août 1883 évoque sa défaite à l'élection au conseil général.

Godin prie Pagliardini de ne pas se tourmenter à propos de la question dont Manier l'a entretenu, en raison de son impossibilité constitutionnelle et parce qu'il n'a aucune ambition de gouvernement : « Je cherche à accomplir tout le bien qui m'est possible dans la limite de mon obscurité, sans courir après des fumées de gloriole que je dédaigne. » Il lui exprime sa reconnaissance et celle de Marie pour son appréciation affectueuse à l'égard de celle-ci. Il lui signale que monsieur et madame Cooper [...]ley sont retournés en Angleterre sans être venus au Familistère. Il transmet ses compliments et ceux de Marie Moret aux sœurs de Pagliardini.

Moneta, directeur du journal Il Secolo a averti Godin que Galli voulait échanger son journal Il Tempo avec Le Devoir : Godin accepte l'échange et envoie à ce dernier des numéros du Devoir.

Godin avertit Galli que le journal Il tempo ne lui parvient plus. Il lui communique son adresse.

Godin répond à la lettre de Jourdain du 4 mai 1885. Il lui annonce qu'il le recevra avec plaisir au Familistère avec Boucher, sous-préfet de Saint-Quentin

Godin envoie à Petitjean un mandat postal de 10 F au bénéfice de sa Société républicaine d'instruction. Il justifie la modestie de son don par les sacrifices qu'il s'impose en faveur des questions sociales.

Godin annonce à Géraud qu'un compte rendu circonstancié de son ouvrage L'unitéisme paraîtra prochainement dans le journal Le Devoir.

Godin répond à la lettre de Garin-Moroy du 16 janvier 1885 en lui indiquant qu'il ne veut pas se présenter aux élections sénatoriales.

Godin confirme à Garin-Moroy qu'il aura plaisir à recevoir sa visite et celle de son fils.

Godin donne à Legros des renseignements sur la manière d'organiser une coopérative de consommation pour une population ouvrière.

Godin envoie à Paul Foucart : le numéro du 5 septembre 1880 du journal Le Devoir contenant la reproduction de la publication faite dans le Courrier de l'Aisne avec l'enregistrement et la légalisation de la signature du rédacteur en chef ; la copie de l'extrait du Moniteur belge du 30 août 1880 comprenant les noms des signataires de l'acte de fondation de la Société du Familistère ; le dernier bilan de l'association du Familistère paru dans Le Devoir du 14 octobre 1883. Il lui signale qu'il lui a envoyé la veille Mutualité sociale, Mutualité nationale et le prochain numéro du journal Le Devoir.

Godin s'inquiète du silence de Paul Foucart ; il souhaite que les questions qu'il lui a soumises soient résolues avant l'inventaire du 30 juin.

Godin répond à la lettre de Vigoureux du 25 novembre 1884. Il lui indique qu'il n'a pas pu le rencontrer à Paris en 1832-1833 car ce n'est qu'en 1840 qu'il s'est intéressé à l'École sociétaire. Il lui indique qu'il ne faut pas d'autorisation pour visiter le Familistère ; il le prévient qu'il n'y trouvera pas l'idéal des phalanstériens : « C'est précisément parce qu'il ne renferme pas l'organisation du travail attrayant ni des groupes et séries que les phalanstériens n'ont jamais accordé qu'une attention très secondaire au Familistère. Pourtant, l'habitation sociétaire exposée par Fourier y existe au point de vue des avantages de l'association du capital et du travail et de l'éducation de l'Enfance, mais sur des bases toutes différentes de celles imaginées par Fourier. » Godin envoie à Vigoureux l'étude sociale sur le Familistère. Il recommande à une personne de son âge de visiter le Familistère à la belle saison.

Godin répond à la lettre de de Jouvencel du 18 juillet 1884 : en raison de la communauté d'idées entre L'Éclaireur des campagnes et Le Devoir, il le recevra avec plaisir au Familistère.

Godin informe Béranger qu'il a choisi un autre candidat que lui pour l'emploi à pourvoir.

Godin répond à la lettre de Godwin du 3 octobre 1884. Il lui signale qu'il n'a pas reçu le numéro du New York commercial advertiser annoncé ; faute de temps, il ne peut lui fournir un compte rendu du fonctionnement de l'association du Familistère depuis sa fondation. Il espère que Godwin reçoit régulièrement le journal Le Devoir.

Sur une lettre de mademoiselle Scheuer (?) que Pagliardini a oublié de transmettre à Godin. Godin et Moret espèrent la visite de Pagliardini dans quelques mois. Godin signale à Pagliardini l'importante publication faite par The Cooperative News, le journal du Central Cooperative Board dirigé par Edward Vansittart Neale, qui compte 25 000 lecteurs : le journal publie depuis le 13 septembre 1884 le compte rendu par Edward Owen Greening de la visite de huit coopérateurs anglais en août dernier, comme l'a indiqué le journal Le Devoir. Godin recommande particulièrement le numéro du 1er novembre du Cooperative News, dans lequel Greening « entre à fond dans son sujet ». Godin et Moret adressent leurs vœux de bonheur à Pagliardini et à ses sœurs.

Godin adresse à Fournier les deux brochures Le Familistère et La réforme électorale ainsi que les articles du Devoir sur le « Parlementarisme et le suffrage universel. Il espère que Fournier pourra s'occuper de la question du suffrage universel.

À la suite de sa candidature du 20 juin, Godin demande à Warin s'il est diplômé de l'école de Châlons, quel est son numéro de classement et quel cursus il a suivi dans sa scolarité.