FamiliLettres

FamiliLettres : Correspondances de Jean-Baptiste André Godin et Marie Moret


Votre recherche dans le corpus : 88 résultats dans 19519 notices du site.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Godin demande à Humez des renseignements sur lui et sur son expérience professionnelle d'enseignant. Il lui explique que 300 enfants sont scolarisés au Familistère et que chacune des premières classes comprend 50 élèves. Il lui demande ses prétentions salariales.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Bergeron a demandé à Godin l'autorisation de faire traduire Solutions sociales par madame Bergeron. Il lui explique que l'impression de son livre avec ses gravures est une affaire importante et qu'une autre demande lui est parvenue du New Jersey, soutenue par le Harper's magazine, pour une traduction par Marie Howland. Il suppose que la traduction de madame Bergeron serait destinée à l'Angleterre. Godin propose à Bergeron de demander à son ami Pagliardini s'il ne serait pas question d'une traduction de son livre en Angleterre.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Godin écrit à Grosrenaud à la suite d'un entretien qu'il a eu avec monsieur Dorian. Il lui explique qu'il a fondé le Familistère, institution dont il est question dans son livre Solutions sociales. Il lui demande s'il consentirait à être nommé expert pour l'estimation de ses établissements.

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Godin explique à Pagliardini qu'on lui demande de traduire en anglais Solutions sociales à Hammonton dans le New Jersey et à Lausanne de la part de madame Bergeron. Il lui explique qu'en Suisse, il ne s'agit que d'une traduction partielle mais qu'aux États-Unis, le Harper's Magazine veut publier une partie de l'ouvrage avec les illustrations et son portrait photographique en tête. Godin ajoute qu'on lui a écrit une lettre de félicitations du Sénégal : « Bientôt, vous le voyez, toutes les parties du monde seront en possession de mon livre, mais il faudra plus de temps pour que mon livre soit en possession de l'humanité. » Il lui demande son avis sur le projet de traduction de madame Bergeron.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Sur le procès en séparation des époux Godin-Lemaire et la liquidation de la communauté de biens. Godin déclare qu'il est favorable à une licitation immédiate. Il présente une évaluation des biens de l'usine et du Familistère depuis 1863 et discute des conditions de la licitation. Il soumet ses interrogations à Coulon et à Cresson.

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Godin répond à la lettre d'Edward Howland du 21 novembre 1871. Le mauvais temps a empêché de lui envoyer un portrait photographique récent. Sur l'organisation du travail : il lui explique qu'il pense que l'attrait est le principal ressort de l'émulation dans le travail, mais qu'il ne croit plus au système des séries de Charles Fourier, comme on peut le voir dans Solutions sociales par ses études sur la nature humaine et ses facultés. Il l'autorise à faire traduire son livre en anglais et à publier la traduction aux États-Unis et le remercie pour cette intention.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Godin accuse réception de la lettre de Raoux du 9 décembre 1871. Sur la vue générale du Familistère dont Raoux a demandé le prix à Lemercier. Godin donne à Raoux une autorisation que ce dernier avait sollicité auprès de Guillaumin et Cie ; il précise qu'Oyon, qui demeure au 3, rue Christine, ne devrait pas vouloir rééditer sa brochure. À propos d'un article bienveillant de la Revue chrétienne sur Solutions sociales. Sur le Familistère et les journaux ouvriers. Sur le Familistère et la classe ouvrière. À propos des habitants du Familistère. Godin demande à Raoux s'il peut lui fournir une description détaillée de l'enseignement de Fröbel. À propos d'articles que Raoux pourrait publier sur le Familistère.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Godin explique à Lacaze qu'il hésite, en raison de la distance qui les sépare, à le faire venir au Familistère pour faire un essai.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Godin répond à une invitation à déjeuner de Bonnemère du 26 décembre 1871. Il l'avertit qu'il se rendra chez lui le dimanche suivant.

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Godin confirme à Toinon et Cie qu'ils ont dû recevoir une valeur de 300 F. Il leur demande l'état des exemplaires in-8° de Solutions sociales livrés et en stock, pour savoir s'il doit mettre immédiatement en vente l'édition in-12°.

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Godin répond à une demande de Despret du 17 janvier 1872. Godin informe Despret qu'il se rendra le lendemain à Paris pour le voir.

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Godin informe le maire qu'il a examiné avec le plus grand intérêt le projet de chemin de fer que ce dernier lui a soumis le 8 janvier 1872 et qu'il le tiendra au courant de la suite qui peut lui être réservée.

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Godin informe Despret qu'il possède une carte de l'Aisne avec les lignes de chemins de fer étudiées par l'administration mais qu'il n'a pas avec lui les tableaux comparés du trafic du tracé par Le Nouvion et La Capelle et du tracé par la vallée de l'Oise jusqu'Hirson, tableaux qui se trouvent à Guise. Il le prévient qu'il ne pourra parler avec lui le lendemain que de manière générale sur le sujet.

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Bribosia a sollicité Godin pour obtenir du ministre l'autorisation d'exercer « l'oculistique » sur tout le territoire français. Godin lui conseille de limiter sa demande aux départements dans lesquels il pense exercer. Il lui demande s'il peut soulager sa vue fatiguée.

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Sur le procès en séparation des époux Godin-Lemaire et la liquidation de la communauté de biens. Godin communique à Larue les noms de personnes susceptibles de remplir la fonction d'expert dans son affaire de licitation : Meurant, architecte à Douai et président de la Société des architectes du Nord, de Molins, directeur de forges, et de Boisset, ingénieur directeur des mines de l'Escarpelle à Douai, et Grosrenaud, ingénieur à Saint-Étienne, qu'il doit écarter en raison de la distance qui le sépare du tribunal. Godin pense que Meurant remplacerait utilement l'expert décédé. Il demande à Larue s'il est possible qu'il rencontre le président Delattre à Vervins le samedi suivant.

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Sur une réunion avec Barault. Godin demande à Bonnemère de lui communiquer des informations sur les impôts pesant sur le travail et sur la fiscalité sur les produits en circulation dans le pays avant la Révolution française, « en vue d'arriver à cette démonstration que plus nous reculons en arrière, plus nous voyons l'impôt peser sur les choses nécessaires à la vie et apporter les plus grandes entraves au travail et aux échanges, qu'au contraire, plus le monde avance dans la voie de la liberté et de la justice, plus l'impôt [épargne] le travail et les échanges pour se prélever sur le superflu en même temps que les barrières commerciales s'abaissent de toute part ».

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Charles Brunier, 22 août 1853
Godin fait le récit de son initiation au spiritisme à Paris et décrit sa tentative d'élaboration d'un appareil susceptible d'enregistrer les communications spirituelles, qu'il appelle « Évocateur ». La lettre est enrichie d'un croquis de l'Évocateur. Godin annonce à Brunier qu'il se rend à Bruxelles au cours de la semaine.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 2 mai 1850
Godin informe Cantagrel qu'il écrit aussi à Victor Considerant pour connaître le jour où ils pourront se réunir. Il communique à Cantagrel ses réflexions sur son projet de catéchisme, qui peut bien avoir ses mystères et se permettre d'imposer des croyances : « Le catéchisme est fait pour les masses, c'est dans ces conditions, je crois, qu'un catéchisme socialiste serait une œuvre d'actualité. » Il annonce à Cantagrel que le journal Le Démocrate socialiste va bientôt paraître grâce aux efforts de leur ami Lécarlier.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Victor Considerant, 16 septembre 1853
Sur le spiritisme. Godin évoque une entrevue avec François Cantagrel quelques jours plus tôt à Bruxelles et indique qu'il envoie sa lettre à celui-ci pour qu'il la remette à Victor Considerant. Godin explique à Considerant que la lecture des œuvres de Fourier l'a convaincu qu'il existe des mondes ultérieurs et que les corps mondains peuvent communiquer avec les esprits ; il ajoute que sa connaissance du magnétisme animal est venu renforcer cette conviction. Godin confie à Considerant qu'il avait lu dans les journaux la description de tables parlantes, phénomène qu'il a essayé de mettre en relation avec le magnétisme animal, avant de lui faire le récit de la visite qu'il fit rue de Beaune à Paris le 13 août 1853, à l'occasion de laquelle il a eu connaissance des lettres d'Amérique de Considerant. À cette occasion, Brunier l'a invité à poser les mains sur une table, qui écrivit « Dieu fait cela », mais avec beaucoup de lenteur du fait que les mouvements de la table suivent l'ordre alphabétique pour désigner chaque lettre. Godin explique à Considerant qu'une fois revenu à Guise, il a mis au point un instrument pour communiquer plus efficacement avec les esprits, en partant du principe que le système nerveux des individus était le véhicule emprunté par les esprits pour communiquer leurs pensées. Godin décrit l'instrument et son fonctionnement : en posant les mains sur l'aiguille, celle-ci indique les lettres du cadran de l'instrument et formule ainsi les réponses aux questions posées verbalement ou mentalement ; l'instrument a été testé avec succès auprès des personnes de l'entourage de Godin ; à raison de deux heures par jour pendant une vingtaine de jours, l'instrument a dicté 73 pages de 30 lignes dans lesquelles il est question du ciel et de la terre, de la transformation du monde, des passions de Godin et de son entourage, des plus secrets replis de la pensée de Godin ; il lui est annoncé que c'est la volonté de Dieu qui s'exprime ; mais après quelques jours, des contradictions dans les communications firent douter Godin de l'origine des révélations, et il en est venu à penser que c'est Considerant qui en était l'origine, lui qui avait découvert la loi des ressorts qui permet de soumettre l'individu à un analyse complète de sa pensée. Godin apprend à Considerant que Cantagrel a cru qu'il était en état de surexcitation nerveuse quand il lui a fait ce récit, mais Godin proteste de sa bonne santé. Il demande si Considerant peut lui donner la clé de l'énigme.

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 16 septembre 1853
Godin informe Cantagrel qu'au moment où il a terminé la lettre jointe à son courrier [à Victor Considerant du 16 septembre 1853], on lui communique le journal L'Indépendance belge qui publie des lettres signées Hennequin dans lesquelles est exposée « une morale aussi sévère qu'inattendue ». Il explique à Cantagrel qu'en conséquence, il n'a pas le temps d'ajouter à sa lettre la copie promise des « révélations », joint seulement la fin de son « entretien » avant son départ à Bruxelles, « et je vous ajoute que tout ce que la révélation m'a dit lorsqu'elle a voulu me faire l'interprète de dieu sur la terre a pour but de me faire enseigner la poligamie (sic) et la liberté des passions ». Godin met cette révélation en relation avec les lettres imputées à Hennequin et exprime sa crainte qu'elle ne soit qu'une étrange mystification.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Victor Considerant, 8 octobre 1853
Godin répond à la lettre « tant attendue » de Victor Considerant du 6 octobre 1853. Godin paraît bouleversé (il a lu et relu cette lettre et celles qu'il écrites à Considerant et Cantagrel), ne voulait pas contraindre Considerant à l'inviter à Barvaux mais attendait seulement de lui des « éclaircissements sur des phénomènes au-dessus de la portée de mes facultés ». Godin regrette que Considerant comme Cantagrel doutent de ses facultés mentales, bien qu'il ait fait valoir qu'il émettait des doutes sur les manifestations occultes auxquelles il était sujet. Godin assure Considerant qu'il en pleine possession de ses facultés : « Soyez en attendant certain que je suis moins fou, moins halluciné, moins nerveux; moins disposé à me lancer dans un monde de faits imaginaires que je ne l'ai jamais été. » Godin affirme qu'il pense que ces manifestations occultes sont d'origine humaine : « [C]'est que je ne suis nullement disposé à admettre maintenant d'autre agent de ces manifestations que les esprits, mais entendons-nous, les esprits mais les esprits uni à un corps et à un corps comme celui de qui j'ose me considérer comme l'ami et qui s'appelle Victor Considerant. » Godin annonce qu'il est prêt à se rendre à Barvaux si Considerant le croit en pleine faculté de ses moyens : « Dites à mon grand diable de Cantagrel que si j'ai un jour raison de cette affaire et que je suis promu au grade d'interprète de Dieu sur la terre, que je le ferai maudire par mon ami qui est dans le ciel. »

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Victor Considerant, 4 février 1854
Godin répond à la demande de Victor Considerant de lui communiquer ses réflexions sur les conditions à faire au capital dans le projet de colonisation du Texas. Godin prévient Considerant que cette entreprise ne doit pas être lucrative, car il faudrait réduire les hommes à l'esclavage « et il y a trop d'esclaves en Amérique ». Godin explique que le capital ne doit pas se dresser en face du travail, qu'il ne s'agit pas de créer au Texas une nouvelle Irlande et que le capital ne sera pas productif sans le concours de bras vigoureux et d'intelligences actives. Godin recommande que le siège de l'administration de la société soit au sein de la colonie pour qu'elle puisse apprécier les véritables besoins et de faciliter la possibilité pour les colons de devenirs actionnaires de la société. La conséquence de ces principes, poursuit-il, est l'association dans l'exploitation de toutes les industries, la colonisation par le travail libre. Il lui paraît prudent d'accepter au départ les entreprises individuelles comme les exploitations communes et de compter sur des mains vigoureuses qu'on ne trouvera pas en suffisance chez les phalanstériens. Godin présente une analyse des revenus possibles des terres de la colonie et de l'intérêt pour elle de vendre des terres. Il imagine que le salaire ouvre droit à une participation aux bénéfices de la société. Godin joint à son courrier une étude de constitution de la société rédigée en articles. Il revient à la fin de la lettre à la question des manifestations occultes dont il a entretenu Considerant à plusieurs reprises : « Me voilà donc mon ami revenu auprès de vous aux choses de ce monde matériel. Je leur souhaite un meilleur succès que celles qui ont fait l'objet des lettres que je vous ai écrites dernièrement et dont je ne peux m'empêcher de rire en pensant à l'obstination que j'ai apporté à vous constituer dans ma pensée l'agent promoteur des manipulations dont j'ai été le témoin et l'objet malgré vos propres dénégations. » Il évoque l'opinion de Considerant sur l'objectivation du subjectif, et lui demande s'il a lu la brochure Comment l'esprit vient aux tables, qui explique tous les faits : « S'il est dans le vrai, il me semble que tout se renferme dans les lois du mouvement instinctif dont Fourier parle et que je ne connais pas. ». La copie de la lettre est suivie par la copie des 32 articles de constitution de la Société de colonisation du Texas, au capital de cinq millions divisé en mille actions de cinq mille francs.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Dequenne, 25 janvier 1873
Godin demande à Dequenne de fabriquer des tables d'écoles suivant les mesures qu'il lui communique. Il lui demande de ne pas clouer définitivement les assemblages car de nouvelles modifications sont envisageables, et de s'entendre avec monsieur Poëtte pour installer les tables dans les écoles le 1er février 1873 afin de pouvoir alors décider de manière définitive sur la construction du mobilier.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Charles Chevalier, 5 septembre 1862
Sur l'achat d'un matériel photographique propre à photographier les appareils de la manufacture Godin-Lemaire. Godin commande du matériel photographique : un objectif universel C pour plaque de 30 sur 24, un troisième verre, une chambre noire en noyer, un pied et deux bassins en porcelaine. Godin précise qu'il veut employer l'appareil pour la reproduction d'objets d'industrie pour servir de modèle à la lithographie ou la gravure, et il demande à Chevalier si des perfectionnements récents ont eu lieu dans ce domaine. Il l'informe que le paiement aura lieu par l'intermédiaire de la maison Allez frères au 2 quai de Gèvres à Paris.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à monsieur Boittelle, 14 juin 1861
Sur le tracé du chemin de fer dans le Nord et l'Aisne. De retour de Paris, Godin explique à Boittelle qu'il est urgent que les représentants des intérêts houillers du Nord et du Pas-de-Calais se concertent pour adresser au gouvernement leurs griefs sur les prétentions de la Compagnie du chemin de fer du Nord. Il juge que les députés du Nord (« vos députés ») croient utile de soutenir le tracé de la Compagnie du Nord plutôt que celui par Guise dans l'espoir d'obtenir le prolongement jusqu'à Lille. Godin évoque ses rendez-vous manqués à Paris avec Boittelle, chez lui ou à l'hôtel de Godin, et il relate la séance de la veille du Conseil des ponts et chaussées ajournée du fait du député Godard-Desmarest. Godin incite Boittelle à mettre à profit ce délai pour faire ses observations au Conseil des ministres ou directement à l'Empereur : « L'Empereur s'est déjà occupé de la question et je pense qu'il est de la plus grande utilité de donner des armes au gouvernement pour lutter contre la puissance de Rothschild. Et les armes du gouvernement c'est la volonté des populations. » Godin pense que le gouvernement est favorable au tracé par Guise et que le soutien des houillères que Boittelle représente peut lui être utile pour s'opposer à la volonté de Rothschild. Il rappelle que le tracé de la Compagnie du chemin de fer du Nord serait au seul bénéfice des charbonnages belges au détriment des intérêts locaux et des houillères françaises. Godin analyse le tracé de la Compagnie du chemin de fer du Nord et conclut qu'il serait préjudiciable à l'industrie houillère dans son ensemble.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 16 février 1853
Godin exprime sa satisfaction de savoir que madame Régnier a obtenu la faveur qu'Émile fasse sa première communion cette année et il encourage son fils à apprendre le catéchisme. Il est également heureux d'avoir su à l'occasion de son dernier voyage à Bellevue qu'Émile avait reçu les félicitations de monsieur et madame Régnier pour sa bonne conduite et son assiduité ; toutefois, dans sa dernière lettre, Régnier a indiqué qu'Émile avait mérité les pensums de son professeur et Esther Lemaire a eu la larme à l'œil en l'apprenant. Godin l'encourage à garder une conduite régulière et lui signale enfin que la grand-mère Lemaire se trouve à Guise.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 6 juin 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Godin demande à Favre s'il a eu communication des pièces que ses adversaires avancent contre lui. Il l'informe que Le Pelletier, président du tribunal de Vervins, ne souhaite pas que l'affaire soit encore reportée, peut-être parce que beaucoup de gens lui ont demandé d'assister à l'audience. Godin lui-même veut aussi que l'affaire soit jugée rapidement, car il tient compte de l'opinion publique, manipulée par ses adversaires et sa femme, devenue soudainement dévote. Dans une longue digression, Godin imagine le rôle que sa femme aurait pu tenir auprès de lui pour enseigner la vraie religion d'amour de ses semblables aux enfants du Familistère. Godin justifie son exposé par le fait que les plaidoiries devraient durer deux jours selon la lettre d'Hébert à Le Pelletier et donc traiter divers sujets. Godin pense que l'avocat de sa femme pourrait faire croire que l'entreprise de cité ouvrière s'accomplit au détriment de la communauté de biens des époux, qu'elle est ruineuse, voire socialiste ; Godin proteste que les ouvriers sont attachés ainsi à l'usine, que l'industrie est prospère, que les enfants reçoivent une éducation gratuite qu'il décrit, et que le Palais du travail, dont la comptabilité est distincte de celle de l'usine, rapporte au capital 5 % si l'on tient compte des frais des services d'éducation : « Je démontrerai donc je l'espère que l'on peut substituer le palais à la cave et à la mansarde, à la masure et à la chaumière, et mettre à la portée de tous les bienfaits de la richesse avec profit pour le capital. »

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jean-Baptiste Fourrier, 8 janvier 1864
Godin regrette d'avoir répondu à la lettre de Fourrier du 23 novembre uniquement par l'envoi de la cuisinière demandée. Godin indique à Fourrier qu'il pratique le spiritisme. Il lui confie qu'il admire le génie de Charles Fourier mais qu'il ne croit pas à la décrépitude de la civilisation en phase de lente agonie comme celui-ci l'a prédit. Godin explique à Fourrier qu'il fait construire un palais d'habitation dans lequel vivent 100 familles, 400 personnes, et que sa partie centrale, en cours d'achèvement, va pouvoir accueillir 500 personnes. Il se défend d'avoir réalisé l'harmonie, dont les âmes humaines incarnées sont incapables. Il considère qu'il met en pratique les principes de la véritable charité et critique les fouriéristes enthousiastes.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à monsieur Delbruck, 29 décembre 1864
Godin informe Delbruck que Cantagrel lui a écrit au sujet d'un pèlerinage au Familistère de quelques amis de Paris. Delbruck voudrait recevoir une invitation de la part de Godin. Godin lui explique qu'il ne refusait pas les visites mais exigeait de ses visiteurs le silence sur ce qu'ils avaient vu, et qu'il espère d'autant plus la visite de Delbruck qu'il va rouvrir la crèche du Familistère en janvier 1865. Godin expose à Delbruck la question d'un biberon à potage qu'il cherche à mettre au point.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à monsieur H. Pernet-Vallier, 25 mai 1865
Sur l'emploi de chef de comptabilité des Fonderies et manufactures Godin-Lemaire. Cantagrel a demandé à Pernet-Vallier s'il voulait bien participer au choix des candidats ; Pernet-Vallier a accepté et lui a indiqué qu'il ne voulait d'autre rémunération que d'être utile à l'œuvre poursuivie par Godin. Godin remercie Pernet-Vallier et espère qu'il pourra se joindre au pèlerinage de quelques amis au Familistère organisé par Cantagrel. Il lui confie la mission d'apprécier la valeur des candidats sélectionnés. Il lui explique que Vigerie part de Guise à cause de poursuites dont il est l'objet par les créanciers d'une faillite, il reconnaît les mérites de Vigerie, bon comptable et homme actif qui a passé quatre années à Guise, mais incapable de saisir la dimension philosophique et morale des faits se déroulant sous ses yeux. Godin souhaite que ses employés saisissent la portée de son œuvre, mais veut aussi qu'ils aient la capacité d'accomplir leur travail « car c'est avec cette dernière que l'on fait fonctionner les choses matérielles de ce monde et je n'entends agir sur le moral que par une bonne ordonnance des conditions matérielles dans lesquelles seront plongées les personnes et les choses ». Godin précise ce que doivent être les capacités du chef de comptabilité et adresse à Pernet-Vallier la liste des comptes des services du Familistère et de fabrication des usines dont le chef de comptabilité doit s'occuper, qui est copiée sur le folio 26r.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Auguste Savardan, 17 octobre 1865
Sur le berceau de la nourricerie du Familistère et l'usage du son pour matelas. Godin décrit l'expérience du berceau du Familistère. Il revient sur la dénomination des classes de l'enfance. Sur Alphonse Latron : Godin confirme à Savardan qu'il serait spécialement engagé à l'égard de Latron, qui, pour venir au Familistère, devrait faire un voyage onéreux et ne disposerait de ressources que celles qu'il pourrait lui offrir ; le Familistère n'est pas un lieu de refuge.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Édouard Raoux, 16 mars 1866
Godin répond à la lettre de Raoux du 5 février 1866, qui l'interroge sur le Familistère. Godin fait remarquer à Raoux que la brochure d'Auguste Oyon et sa première lettre répondent en partie à ses interrogations. Il lui explique qu'il faudrait un livre entier pour lui fournir les données statistiques et financières qu'il sollicite. Il recommande de ne pas construire une habitation comme le Familistère dans des proportions réduites, au contraire. Il justifie les dispositions existantes au Familistère et il affirme que celui-ci est pensé pour constituer le plus vaste champ d'association coopérative qui aura été constitué dans le monde. Godin annonce à Raoux qu'il lui envoie une photographie par chemin de fer entre deux planches. Il recommande de visiter le Familistère avant d'en construire une imitation. Il ajoute que le capital a produit 5,5 % d'intérêts au 16 décembre 1865 et que le fondateur du Familistère se substitue à l'État pour le financement de l'éducation de l'enfance.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Didier Numa Joubert, 24 avril 1866
Godin répond à la lettre de Joubert du 20 février 1866 en lui envoyant un paquet contenant : un plan du Familistère à l'échelle 1/200, une coupe en élévation à l'échelle 1/100 et un plan de deux appartements courants, la brochure d'Oyon et une photographie de la partie centrale du Familistère. « Je serais heureux que cela pût vous servir et contribuer à faire inaugurer sur la terre d'Australie l'Architecture unitaire, la véritable architecture du travail, celle qui seule peut donner au travailleur comme au capitaliste un palais pour maison, assurer tous les soins physiques et moraux dus à l'enfance et donner à tous et à chacun une somme de bien-être immédiat que l'isolement ne peut produire qu'au profit de quelques privilégiés de la fortune et de l'industrie ». Sur le vitrage de la cour et les orages de grêle en Australie ; sur la ventilation et l'arrosage des cours vitrées. Sur les cabinets d'aisance et les cabinets aux balayures. « Je m'arrête aux choses matérielles parce que ce sont elles qui entraînent la direction morale. » Godin précise à Joubert qu'il n'existe pas de règlement au Familistère. Sous la signature de la lettre se trouvent la légende des plans communiqués à Joubert, des observations sur les descentes d'eaux de pluie en façade et dans le comble, sur les magasins du rez-de-chaussée, sur les écoles, sur la crèche et sur les économats.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Henry Roberts, 11 août 1866
Godin remercie Roberts pour les ouvrages qu'il lui a expédiés et pour l'envoi accompagnant sa lettre du 3 août. Godin fait une brève description des logements, des magasins, de la crèche et des écoles du Familistère, et il donne des chiffres de la rentabilité du capital qui y est investi. Il lui indique le but du Familistère, qui est de faire des locataires les actionnaires de leur propre maison. Il évoque les conférences données à la population et le conseil composé de 12 membres.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Cyrenus Osborne Ward, 27 août 1871
Réponse à une lettre de Ward du 6 août 1871. Godin indique à Ward qu'il est député à l'Assemblée nationale depuis le mois de février, « mourant de dépit de la triste besogne que je suis obligé d'y voir faire » et qu'il n'a été que le spectateur des événements déplorables qui se sont déroulés ; il lui indique également que le Familistère n'a pas subi de bombardements de la part des Prussiens. Godin adresse à Ward à New York un exemplaire de son livre pour compléter la description qu'il en a faite dans le numéro de novembre 1870 de la revue Scientific American. Il évoque la crainte qu'inspire aux capitalistes en Europe l'Internationale, accusée d'être responsable de la guerre civile en France.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jacques-Nicolas Moret, 4 novembre 1843
Sur le retard d'une livraison de poêles et une erreur d'expédition. Godin recommande de présenter une cuisinière au public dans une maison. Sur la doctrine phalanstérienne.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Barthélémy Godin, 19 [mai 1846]
Envoi d'argent pour le voyage de Barthélémy Godin à Esquéhéries et son besoin probable de vêtements. Sur les relations à venir de Godin avec son frère. Demande à Barthélémy de recueillir des renseignements sur les installations industrielles des fonderies en vue de l'installation des ateliers de la manufacture Godin-Lemaire à Guise.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Barthélémy Godin, 9 mai 1846
Godin propose à son frère cadet de travailler avec lui. Il évoque avec lui la possibilité de créer un autre établissement industriel, par exemple sur les bords de la Loire, facilement accessibles par le chemin de fer, dont ils partageraient les bénéfices ; Godin imagine qu'ils pourraient diriger en alternance ce deuxième établissement et « l'établissement définitif » qu'il s'apprête à construire à Guise sur la propriété qu'il a achetée.
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