Sur l'affaire de contrefaçon Degon : Godin donne son accord pour la convocation des experts au jour fixé par Oudin-Leclère, mais suggère que l'heure du rendez-vous soit moins avancée pour leur donner davantage de temps.

Godin explique à Hubert qu'il a reçu sa lettre trop tard la nuit dernière pour se rendre au rendez-vous du lendemain. Godin demande à Hubert quelle est la marche à suivre relativement à un mandat émis par Lucq d'un montant de 4 000 F à payer par Godin.

Godin remet plusieurs effets d'un montant total de 1 968,66 F aux régisseurs des Hauts-fourneaux du Nord. Il les avise qu'il envoie un voiturier charger une voiture de fonte le lundi suivant.

Godin souhaite obtenir des feuilles de tôle de fer mais exige que les mesures qu'il donne soient strictement respectées et que la tôle soit de bonne qualité ; il demande le prix des tôles et le délai d'approvisionnement.

Godin établit l'état du compte de Jacquet-Robillard et émet un mandat de 484 F pour le solder avant le 28 décembre 1847.

Godin informe Defauton qu'il cherche un moyen pour lui expédier la cuisinière demandée ; il ne souhaite pas l'envoyer par bateau à Creil car les gelées peuvent interrompre la navigation à tout moment ; il demande à Defauton s'il peut enlever l'appareil à Saint-Quentin, Ham ou Roye

Godin envoie une facture de 592 F correspondant à une expédition de cuisinières. Il l'informe qu'il a confié la marchandise au roulage et non au chemin de fer dont l'administration aurait pu créer des difficultés, et qu'elle lui parviendra dans 15 jours. Il donne des instructions de montage des pièces des appareils démontées pour l'emballage et le transport, instructions accompagnées d'un dessin à la plume tracé dans la marge.

Au sujet d'une réclamation relative à la fourniture d'un poêle : Godin explique que le prix des appareils vendus au détail est de 15 % supérieur à celui figurant sur le tarif des produits des Fonderies et manufactures Godin-Lemaire ; il consent à échanger le poêle expédié, qui coûte 55 F, par un poêle carré ordinaire au prix de 34 ou 37 F, à la condition que les frais de transport soient à la charge de Coqueret-Blanchet.

Godin envoie 4 F pour le renouvellement de son abonnement au journal Le Brevet d'invention. Sur l'affaire de contrefaçon Degon : Godin indique à Gardissal qu'une nouvelle expertise va être ordonnée ; il lui demande s'il connaît des personnes que le tribunal pourrait désigner en qualité d'experts et si lui-même souhaite être proposé. Il lui demande enfin de lui indiquer les meilleurs procédés de fabrication de briques, qu'on a pu évaluer à l'occasion de la construction des fortifications de Paris.

Sur l'affaire de contrefaçon Degon : Godin informe Oudin-Leclère que les experts Deslauriers et Bouchez sont venus ce jour à Guise, mais l'absence de Lecointe les a empêchés de procéder à l'expertise. Godin demande à Oudin-Leclère de tout faire pour conclure rapidement l'affaire.

Approvisionnement en fonte des Fonderies et manufactures Godin-Lemaire : Godin informe Lucq qu'il va manquer de fonte et qu'il lui envoie une voiture à charger de 3 à 4 tonnes de fonte ; il précise qu'il emploie actuellement 1 tonne de fonte par jour et suggère à Lucq de presser le batelier pour son approvisionnement.

Godin fait observer que le prix des tôles indiqué par Herbecq et Malherbe est supérieur à celui figurant sur leur dernière facture, alors que le coût du fer a baissé. Godin consent à payer la tôle au prix antérieur à condition que le matériau soit de qualité ; dans le cas où ces conditions ne conviendraient pas à Herbecq et Malherbe, il commanderait uniquement la moitié des tôles qu'il avait décrites.

En réponse à sa lettre du 31 juillet 1847, Godin envoie à Véran Sabran une copie [non jointe] d'une note d'achat de portraits [de Charles Fourier] comptés par erreur à 32 F.

Godin adresse un paiement de 11,26 F à Marcaille et fils aîné pour solde de son compte. Il ajoute qu'il a trouvé à se fournir ailleurs de boules pour l'année prochaine.

Godin répond à une lettre de Gauchet du 10 décembre 1847 relative à un différend commercial. Gauchet prétend que d'après leurs accords, les appareils de la manufacture Godin-Lemaire devaient lui être livrés à Paris, ce que Godin réfute après avoir consulté leur correspondance. Godin fait grief à Gauchet de ne pas lui avoir donné de solutions pour lui faire parvenir les marchandises. Godin estime en outre que les modalités de paiement proposées par Gauchet sont en contradiction avec les prescriptions de Godin.

Godin explique à monsieur Denis qu'il ne lui a rien expédié car sa commande manque de précision et parce que sa signature n'y figure pas.

Godin envoie à Trotier une facture d'un montant de 792,60 F correspondant à ses livraisons des 26 novembre, 2 et 9 décembre 1847. Il lui signale une erreur commise dans des factures antérieures et lui confirme que son compte a été crédité d'une somme de 500 F remise par monsieur Hutin.

Approvisionnement en coke des Fonderies et manufactures Godin-Lemaire : Godin demande le prix des différentes qualités de coke destinées à la fonte de fer, l'informe que la consommation des Fonderies et manufactures Godin-Lemaire est de 80 tonnes de coke par an et qu'il utilise depuis longtemps du coke d'Azincourt.

Godin répond à la demande de deux bons de réception de deux voitures de coke d'un poids de 3 500 kg chacune, livrées les 23 et 29 octobre 1847 : il a déjà remis un bon et en envoie un deuxième.

Sur l'affaire de contrefaçon Degon : Godin informe Godon que les experts sont venus à Guise le samedi précédent, qu'il pensait qu'il serait donné lecture du procès-verbal de l'expertise le dimanche à deux heures à l'hôtel de la Couronne, mais qu'ils étaient déjà partis quand il est arrivé ; Godin craint que l'expertise soit conduite dans la précipitation ; Godin demande à Godon de transmettre à Deslauriers un brevet retiré de la préfecture pour le joindre au dossier que celui-ci lui renverra. Godin salue Glatigny « auquel je vois que le courage ne manque pas pour conduire la ville de Laon dans la voie du garantisme ».

Godin envoie 103 F, auxquels s'ajoutent 14 F versés par Véran Sabran, à La Démocratie pacifique ; il renouvelle plusieurs abonnements à La Démocratie pacifique et à La Phalange et réalise des versements à la rente de l'École sociétaire en son nom et aux noms de Gosse, dont la nouvelle adresse est au Petit-Fayt près d'Avesnes dans le Nord, et de Véran Sabran. Godin communique l'adresse de son dépositaire à Paris à l'intention de Véran Sabran.

Godin renvoie à Lefert un mandat resté impayé d'un montant de 55,50 F et lui en demande le paiement.

Godin accuse réception d'un effet sur Saint-Quentin envoyé par Foy le 22 décembre pour solder son compte.

Godin accuse réception de deux effets, de 444,25 F sur Vadencourt et de 48 F sur Guise, envoyé par Croze-Leroux le 30 décembre pour solder son compte.

Sur l'affaire de contrefaçon Degon : Godin informe Oudin-Leclère que les experts sont venus à Guise le samedi 18 décembre, qu'ils ont travaillé toute la nuit et le dimanche matin à rédiger leur rapport, qu'il est allé les voir le dimanche à deux heures de l'après-midi, mais qu'ils étaient déjà repartis avec toutes les pièces du dossier ; Godin indique à Oudin-Leclère qu'il a écrit à Godon ; il pense qu'après le rapport des experts, la contrefaçon de Degon sera établie et qu'il ne restera à ce dernier qu'à faire valoir la nullité ou la déchéance du brevet ; Godin remet à Oudin-Leclère une copie des déclarations de Degon aux experts et une note qu'il a rédigée à ce sujet.

À propos de cuisinières demandées pour Susse par Villette-Berlancourt et portées au compte de ce dernier : Godin demande à Susse de remettre les fonds à Villette-Berlancourt avant le 7 avril 1848 ; il lui communique une facture de 465 F et indique que le prix des cuisinières à trois fours est de 145 F.

Sur l'affaire de contrefaçon Degon : Godin informe Deslauriers qu'il a demandé à Godon de lui transmettre son dernier brevet pour le joindre au dossier qu'il détient ; Godin évoque l'expertise du 18 décembre à Guise ; il communique à Deslauriers le relevé des déclarations de Degon en lui indiquant que ses mémoires précédents suffisent à y faire réponse ; il demande à Deslauriers si le tribunal recevra bientôt le rapport d'expertise dont il aurait aimé avoir communication à Guise.

Godin rappelle à Bernus que ce dernier lui avait montré des produits de fonte émaillée de sa fabrication. Il lui explique qu'après avoir constaté que des établissements établis récemment à Charleville et à Valenciennes livraient au commerce des poteries en fonte émaillée, il voudrait appliquer ce procédé à sa production. Godin demande à Bernus quel serait le coût d'une première installation pour fabriquer 6 000 marmites émaillées de 10 à 15 litres, et si le procédé permet d'émailler en différentes couleurs, en noir en particulier. Godin annonce à Bernus qu'il pourrait se rendre à Charleroi pour prendre connaissance des procédés employés par Bernus.

Godin remet plusieurs effets d'un montant total de 367 F pour solder une facture du 27 novembre 1847 s'élevant à 364,82 F.

Godin retourne à Rivière un billet de 83,85 F, lui fait remarquer qu'il a fait une erreur sur l'escompte et émet un mandat à vue de 86 F.

Sur l'affaire de contrefaçon Degon : Godin informe Godon qu'il a écrit à Deslauriers pour savoir si le rapport d'expertise serait bientôt envoyé et qu'il n'a pas reçu de réponse ; il se plaint de la lenteur des experts et demande à Godon comment faire avancer l'affaire.

Godin retourne à Decroix un règlement que celui-ci lui a adressé le 6 janvier 1848. Il explique qu'il refuse de supporter les conséquences des dégâts causés aux marchandises après qu'elles ont été réceptionnées en bon état ; il accepte de réassembler les pièces d'une cuisinière démontée à condition que Decroix prenne en charge les frais de transport de l'appareil.

Godin accuse réception des effets d'un montant total de 113,10 F envoyés le 10 janvier 1848. Il lui adresse la facture d'une cuisinière qui sera livrée à Didier-Demanche et Cie sous huit jours. Il leur recommande de se fier uniquement aux prix portés sur les factures.

Sur un différend commercial : Godin annonce à Decroix qu'il n'est pas obligé de reprendre chaque année les cuisinières que celui-ci juge avoir en trop dans son magasin ; il lui demande de régler une créance d'un montant de 368,48 F à payer en janvier 1848 ou de 376 F à payer au 30 avril 1848 ; dans le cas d'une réponse positive, Godin s'engage à lui montrer à son prochain voyage à La Fère que la cuisinière qu'il lui a livrée est bien complète ; dans le cas d'une réponse négative, il indique qu'il cessera ses relations d'affaires avec lui.

Godin retourne à Veuve Brion-Bécasseau et fils le billet de 114,25 F supposé régler une facture du 8 décembre 1847, car l'escompte a été calculé à 3 % [au lieu de 2 %] ; il émet un mandat de 116,90 F.

Godin dément avoir promis de changer sans frais les pièces brisées de ses appareils. Il fait valoir que les accidents survenus aux cuisinières à 5 trous n'empêchent en rien leur bon fonctionnement. Il refuse d'adopter un système de garantie générale et demande si, malgré cela, Damaye souhaite encore recevoir des marchandises.

Godin annonce à Bocquillon que la cuisinière qu'il demande coûte 101 F franco de port payable comptant ; il demande s'il doit lui expédier l'appareil.

Godin annonce aux Hauts-fourneaux du Nord qu'il ne consent pas à prendre livraison de la fonte mise à sa disposition en raison de son prix. Godin explique qu'il souhaitait obtenir la fonte dès la reprise de la navigation au début d'octobre 1847, alors que Lucq avait un bateau disponible, et qu'il doit payer d'importants frais de transport par voiture pour 26 tonnes de fonte ; il juge qu'il ne doit prendre en charge que deux tiers de ces frais de transport, soit 208 F, il établit en conséquence l'état de son compte et remet 6 119,08 F pour solder les factures de 1847 des Hauts-fourneaux du Nord.

Godin rappelle à Gardissal sa demande précédente restée sans réponse sur les moyens mécaniques de fabrication de briques. Il souhaite obtenir des renseignements sur les brevets relatifs à l'émaillage de la fonte et sur la production de fonte émaillée en Allemagne. Il adresse 7 F à Gardissal pour l'abonnement à un journal que Godin considère faire double emploi avec le journal Le Brevet d'invention et dans lequel la publication d'un feuilleton lui semble inutile.

Sur l'affaire de contrefaçon Degon : Godin annonce à Oudin-Leclère qu'il a appris que la rédaction du rapport de l'expertise qui a eu lieu à Guise a été confiée à Deslauriers, que ce dernier l'a achevé le 1er janvier 1848 et qu'il a été envoyé aux autres experts pour signature ; Godin demande pourquoi ce rapport n'est pas évoqué et regrette que la garde des appareils, devenue inutile, se poursuive.

Godin informe Bocquillon qu'il a expédié la cuisinière demandée ; il lui transmet la facture correspondante et l'avise qu'il a émis un mandat de 101 F à payer avant le 5 février 1848.

Godin informe Hommais que sa traite échue le 16 janvier 1848 lui avait été retournée avec 2,10 F de frais de retour. Il lui demande d'effectuer immédiatement le paiement de 223,10 F.

Godin demande l'envoi de limes sous huitaine.

Godin informe Bocquillon que sa traite échue le 17 janvier 1848 lui a été retournée ; il l'invite à lui remettre le règlement de 77 F au cours de la semaine.

Godin explique à Fay-Letellier, qui se plaint du mauvais état d'une cuisinière livrée récemment, que les marchandises sont déposées dans des auberges où elles ne sont pas gardées avec précaution ; il l'invite à lui retourner un robinet.

Sur l'affaire de contrefaçon Degon. Godin rappelle à Cantagrel qu'il avait saisi l'année précédente La Démocratie pacifique de la question d'un procès en contrefaçon. Il explique à Cantagrel qu'un expert a rédigé pour son adversaire un rapport qui est le fruit de l'ignorance et de la mauvaise foi, qu'il a demandé à leur ami commun monsieur Curé de Fargniers de rédiger un rapport démontrant les erreurs de cette expertise, et qu'il compte se rendre à Paris pour soumettre le travail de Curé à une personnalité pouvant faire autorité en la matière auprès du tribunal. Il demande si Cantagrel peut lui présenter quelqu'un, mentionne le nom de Boquillon, bibliothécaire du Conservatoire [des arts et métiers], et précise que les appareils qu'il fabrique sont visibles dans son dépôt à Paris. Godin évoque son étude sur la suppression des cheminées d'un phalanstère et son roman, promis l'année précédente mais retardés par le procès.

Godin confirme à Bocquillon, qui a cru à une erreur, que le montant à payer [pour l'achat d'une cuisinière] est bien de 101 F et il le renvoie à sa lettre du 19 janvier 1848.

Godin informe Veuve Hennequière et fils qu'il a reçu impayés les effets d'un montant total de 1 335,15 F remis le 25 janvier et le 6 février 1848. Il leur annonce qu'il leur remet des effets d'un montant total de 2 279,80 F en plus de celui de 158,50 F remis le 17 janvier 1848.

Godin informe Veuve Brion-Bécasseau et fils qu'il a reçu impayé un effet sur Bruxelles de 145,80 F et leur annonce qu'il émet un mandat à vue de la même somme.

Godin signale à Villette-Berlancourt qu'il a prié Susse de s'entendre avec lui pour lui verser les fonds nécessaires à payer le mandat de 736 F échu le 7 avril 1848 émis par Godin.