Annonce l'envoi en recommandé des certificats de dépôt des obligations Panama, Suez et de rente italienne pour percevoir les arrérages échus de ces valeurs. Elle attend le renvoi d'un certificat d'obligations Suez. Elle signale que sur l'un des certificats de dépôt qu'elle lui envoie se trouve une obligation Suez 5 % sortie au tirage qui doit être encaissée. Elle prend note de l'information qu'il n'y a pas d'impôt ou de timbre sur les valeurs suisses. Le post-scriptum est relatif aux titres nominaux de l'emprunt suisse, à inscrire au nom de sa sœur « Émilie Valérie Moret, veuve de M. Pierre Hyppolite Dallet ».

Marie Moret indique qu'elle sera en voyage pour quelques jours et qu'il sera donc inutile de lui renvoyer son certificat pour le moment. Si une signature et une autorisation de Godin sont nécessaires pour l'encaissement d'une obligation Suez 5 %, elle transmet son adresse temporaire à partir du mardi suivant : Grand Hôtel, boulevard Anspach, Bruxelles (Belgique).

Renvoi d'un certificat de dépôt de 44 obligations Suez, la feuille de transferts et de retraits ainsi que le certificat de transfert qu'Offroy et Cie vient de lui faire parvenir, signés par Marie Moret et Jean-Baptiste André Godin.

Envoi du récépissé relatif au transfert d'ordre des obligations Suez 5 % de Marie Moret. Elle indique qu'elle retourne le jour même au Familistère, où Offroy et Cie pourra renvoyer les certificats de dépôt des obligations Suez 5 %.

De retour au Familistère, Marie Moret constate qu'un tirage a eu lieu, le 15 septembre 1887, sur les obligations Panama 4 %. Elle souhaite donc savoir si Offroy et Cie ont constaté cette sortie et s'ils en ont perçu les arrérages. Elle annonce l'envoi en recommandé de 34 coupons d'obligations Panama 3 % à encaisser pour son compte.

Marie Moret informe Neale qu'aussitôt après avoir reçu sa lettre du 12 octobre, elle a fait insérer dans Le Devoir de la semaine un erratum relatif à des chiffres, dont elle lui adresse l'épreuve. Elle le remercie pour le récit de son voyage de Guise en Angleterre. Elle lui indique qu'elle écrira à Emilie Holyoake dès qu'elle le pourra et lui demande de lui présenter ses compliments ainsi qu'à Johnston, à qui elle et la Société du Familistère doivent écrire au sujet du brevet de la machine à mouler et des documents qu'il a envoyés sur le canal de Manchester. Elle lui signale qu'Ugo Rabbeno a paru content de son voyage au Familistère et elle suppose qu'un compte-rendu de sa visite paraîtra dans Il Secolo de Milan.

Sur l'installation de sonneries électriques dans la maison de campagne de Lesquielles, du modèle de celles installées par Guérard en octobre 1881 dans ses appartements du Familistère. Marie Moret dresse la liste de l'équipement souhaité dans les pièces de la maison.

Marie Moret remercie Emilie Holyoake pour sa lettre du 28 septembre 1887 l'informant de son retour « at home ». Elle lui signale qu'Ugo Rabbeno était parti du Familistère au moment de la réception de sa lettre et qu'elle n'a pu lui transmettre son souvenir. Elle lui demande de transmettre à son père son souvenir et celui de Godin.

Marie Moret informe Rabbeno qu'elle et Godin sont allés à Bruxelles, où ils ont pu voir Bertrand avec lequel ils ont parlé de lui. Elle lui transmet le souvenir d'Emilie et George Jacob Holyoake. Elle espère que Rabbeno est en bonne santé et que son séjour à Paris n'est pas désagréable même s'il n'aime pas la vie dans les grandes villes. Elle lui transmet les meilleurs sentiments de Godin et d'Émilie Dallet.

Marie Moret accuse réception avec retard de la lettre de Rétout du 12 septembre et du discours qu'il a prononcé à une distribution des prix. Elle lui transmet le souvenir de Godin.

Marie Moret répond tardivement à Lucy Latter en raison de travaux absorbants. Elle la renvoie au numéro du 2 octobre 1887 du Devoir, qu'elle peut lire chez Pagliardini, pour lui donner des nouvelles du Familistère. Elle ajoute que sa santé et celle de Godin sont bonnes. Elle la remercie de lui avoir donné d'intéressants détails sur ses travaux d'éducation à Londres. Elle transmet ses compliments à la famille Pagliardini.

Marie Moret souhaite récupérer plusieurs certificats de dépôt d'obligations Suez et Panama énumérés dans la lettre, lorsqu'Offroy et Cie n'en aura plus l'utilité.

Annonce l'envoi d'une chaussette en vue d'en commander une paire semblable. Demande le prix de caleçons pour homme de la même qualité et de la même matière que la chaussette expédiée. Envoi d'un mandat de 10,10 F pour la commande d'un pantalon pour dame. Elle indique avoir déjà réglé des frais de colis postaux livrables à domicile lors d'une précédente commande, mais que celle-ci a été réceptionnée en gare avec des frais supplémentaires.

Envoi d'un mandat postal de 7,60 F et commande un pantalon pour dame.

Envoi d'un mandat postal de 20,45 F et commande 4 pantalons pour dame.

Demande le prix de brosses à cheveux et de brosses à décrasser, dont le manche en bois est d'une seule pièce. Marie Moret se plaint d'avoir reçu en début d'année des brosses dont le bois était en deux pièces et qui ne valent rien car leur manche se fendille.

Demande l'envoi d'échantillons de rubans écossais et de rubans en moire à deux tons.

Réception des échantillons de rubans. Marie Moret prie Briol de lui donner des renseignements sur un chapeau de forme n°243.

Marie Moret accuse réception du devis de Guérard d'un montant de 115 F pour l'installation de sonneries électriques dans la maison de Lesquielles ; elle le valide malgré le prix élevé. Elle lui signale que c'est à la station de Lesquielles, l'avant-dernière de la ligne de Saint-Quentin à Guise, qu'il devra descendre.

Envoi d'un mandat postal de 17,35 F en paiement d'une facture du 22 octobre 1887.

Marie Moret écrit à Neale pour lui recommander Edward Anseele, fondateur du Vooruit de Gand, qui se trouve au Familistère et dont elle fait l'éloge. Elle lui signale qu'elle a parlé de lui à Anseele et elle suggère qu'il lui envoie son livre Manual for Cooperators et des imprimés sur la « meilleure tenue de livre et sur le meilleur mode de contrôle des magasins coopératifs ».

Réception du courrier d'Offroy et Cie du 22 octobre 1887 l'informant que le solde de son compte s'élève à 30 084,70 F. Elle souhaite que les 3 000 F alloués dans l'emprunt fédéral suisse soient libérés afin de faire établir le titre nominatif au nom d'Émilie Valérie Moret, veuve de Pierre Hyppolite Dallet.

Renvoi de dessins de chapeaux et d'échantillons de ruban, et commande du chapeau de forme n°243. Marie Moret donne des indications sur la confection. Elle envoie un mandat postal de 60,25 F en paiement du chapeau.

Accuse réception de 8 certificats de dépôt d'obligations envoyés en recommandé le 24 octobre 1887.

Envoi d'une feuille de la La Mode illustrée pouvant servir de modèle à un corsage d'une toilette dont la jupe serait assortie. Marie Moret indique que la toilette brune à rubans de velours noir, confectionnée l'an dernier, lui va toujours et qu'elle lui enverra le corsage pour modèle.

Commande de la poudre dentifrice, de l'eau dentifrice et du chlorate de potasse.

Marie Moret rappelle sa demande du 19 octobre 1887 relative à des chaussettes.

Envoie un mandat postal de 10,85 F et commande un porte-monnaie et 400 feuilles indispensables.

Envoi d'un mandat postal de 43,50 F et commande de 6 paires de chaussettes selon le modèle envoyé.

Marie Moret souhaite obtenir un titre au porteur au nom de sa sœur pour les 3 000 F qui lui ont été alloués dans l'emprunt fédéral suisse et de le déposer à la Banque fédérale suisse. Elle sollicite des renseignements sur la banque et les intérêts du titre, et elle souhaite connaître un journal suisse suivrait les mouvements des fonds fédéraux. Marie Moret désire obtenir des renseignements sur les banquiers de Saint-Hélier, à Jersey, après avoir entendu dire que les frères Mallet, banquiers à Paris, avaient des relations avec eux. Demande l'envoi de 1 000 F.

Renvoi d'échantillons. Marie Moret indique que la teinte de la peluche tendant au violet n'est pas assortie à celle du cachemire brun épinglé à la lettre. Elle cherche un velours mieux assorti au brun.

Accuse réception des 1 000 F.

Envoi d'un mandat postal de 41,40 F pour solde d'une facture du 29 octobre 1887.

Renvoi d'une lettre de messieurs Mallet frères. Marie Moret demande à ce que les titres de l'emprunt fédéral suisse soient déposés au nom d'Émilie Dallet au comptoir de la Banque fédérale à Genève, à condition que les garanties de la banque s'appliquent à ses divers comptoirs. Elle prie Offroy et Cie de conserver son contrat de mariage.

Marie Moret souhaite savoir si la banque Godfray reçoit des dépôts de fonds en compte courant et à quelles conditions, et quel taux d'intérêt elle verse pour ces fonds. Elle demande si elle peut déposer des fonds par l'intermédiaire de Mallet frères, banquiers à Paris, avec qui la banque Godfray est en rapport d'affaires. Elle précise qu'elle est mariée sous le régime de séparation des biens, qui lui laisse la libre disposition des biens qu'elle possède.

Marie Moret souhaite savoir si le comptoir de la Banque fédérale suisse reçoit des dépôts de fonds en compte courant et à quelles conditions, et quel taux d'intérêt elle verse pour ses fonds. Elle précise qu'elle est mariée sous le régime complet de séparation des biens.

Renvoi des échantillons et choix du cachemire et du velours bruns épinglés à la lettre pour la commande d'une toilette à 295 F. Marie Moret envoie un corsage comme modèle. Sur les folios 254r et 255r, elle dresse une liste de 7 instructions très précises en vue de la confection de la toilette.

Marie Moret souhaite savoir si Offroy et Cie peut déposer en son nom 10 000 F en compte courant au comptoir de Genève de la Banque fédérale suisse, dont Ch. Fourcy est le directeur. Elle souhaite obtenir des renseignements sur la Banque cantonale de Berne, « Banque d'État créée en 1834 ».

Marie Moret souhaite convertir en titres nominatifs ses titres au porteur de rente italienne 3 % déposés à la Banque de France. Elle communique à Offroy et Cie les informations recueillies auprès de la Banca Nazionale nel Regno d'Italia à Rome et auprès de la banque Rothschild frères à Paris. Elle envoie à Offroy 3 certificats de dépôts de rente italienne 3 % et les charge d'entrer en contact avec ces derniers pour réaliser l'opération et de leur transmettre son contrat de mariage si besoin.

Envoi de deux exemplaires du livre l'Histoire des équitables pionniers de Rochdale, que Marie Moret aimerait voir reproduit dans le journal Le Peuple, en prenant soin d'ajouter son nom d'épouse à son nom de jeune fille dans la publication. Elle lui communique une note sur la date du second mariage de Godin qu'elle voulait voir ajouter à la biographie de celui-ci parue dans L'avant-garde. Elle prie Bertrand de présenter son meilleur souvenir à Edward Anseele.

Marie Moret informe Fourcy qu'elle a chargé la banque Offroy et Cie de lui remettre 10 000 F, remboursables à vue et bénéficiant d'un intérêt de 2 %.

Marie Moret confirme son télégramme expédié le même jour demandant à Offroy et Cie d'acheter 100 obligations Panama 4 % au prix maximum de 217 F. Dans le post-scriptum, elle indique qu'ils peuvent acheter les obligations Panama jusqu'à 220 F.

Marie Moret remercie Anseele pour l'envoi des statuts du Vooruit. Elle le remercie également d'avoir consacré au Familistère la première page de son journal De Toekomst. Elle l'informe qu'elle a reçu au début du mois de novembre une lettre de Neale qui disait qu'il était dans l'attente d'une lettre de lui et qu'il aurait plaisir à lui envoyer à Gand le Manual for Cooperators et quelques traités de comptabilité et de contrôle des magasins coopératifs.

Commande de 500 feuilles de papier à lettres à en-tête, avec les enveloppes assorties et moins transparentes que celles dernièrement livrées

Demande de dépôt à la compagnie de Panama des 110 obligations 4 % achetées récemment en vue d'en faire délivrer un certificat nominatif d'inscription au nom d'Émilie Moret, veuve Dallet. Dans le post-scriptum, elle demande l'état de son compte après paiement des frais de transfert des 110 obligations de titres au porteur en titres nominatifs.

Demande de confection d'une jaquette en velours de soie noire, ouatée et doublée de satin. Marie Moret demande des conseils ainsi que les prix estimés, avec un envoi préalable d'échantillons.

À la demande d'Anseele, Marie Moret lui communique le nom anglais des pionniers de Rochdale : la société fut enregistrée officiellement le 24 octobre 1844 sous le nom Rochdale Society of Equitable Pioneers. Elle et Godin remercient Anseele pour les informations contenues dans sa lettre du 19 novembre 1887.

Marie Moret complète sa commande précédente du 16 novembre 1887 avec : 100 feuilles de papier à lettres semblables à celle sur laquelle elle écrit et 100 enveloppes assorties. Dans le post-scriptum, elle ajoute à la commande trois albums buvard L'Indispensable pour 1888.

Marie Moret annonce à Herth qu'elle lui envoie par colis postal une bottine pour qu'il constate qu'elle comprime ses doigts de pied et elle lui demande de remédier à cela dans les nouvelles bottines à confectionner. Elle lui envoie 47,85 F en paiement de la paire de bottine commandée et d'un flacon de « Meltonian Cream ».

Envoi d'un mandat postal de 4,85 F et commande 1 kg de camphre raffiné, frais de port compris.